Le Musée national de l’automobile accueille du 13 avril au 3 novembre un bon tiers des voitures ancienne de SAS Le Prince de Monaco. Un excellent prétexte pour se rendre à Mulhouse afin de (re)découvrir la plus fabuleuse collection automobile du monde !
Le musée automobile de Mulhouse se donne des airs monégasques (vidéo)
L’an dernier, c’étaient les voitures des films de Louis de Funès qui s’illustraient au sein de la collection Schlumpf. Cette année, dans le même espace réservé, on peut admirer dès le 13 avril une partie des autos réunies par la famille de Monaco pour le musée de la Principauté.
Disparu en 2005, le prince Rainier III, en vrai passionné, a constitué une très belle collection de voitures majoritairement anciennes. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, vu l’image de richesse associée à la famille Grimaldi, elle ne comporte pas que des modèles de luxe, bien au contraire. Rainier, en tant que fin connaisseur, s’est aussi intéressé à des autos populaires, élégantes et faciles d’usage dans les rues parfois étroites de la principauté.
Il a ainsi possédé une Renault 4CV et une Citroën 2CV, notamment, des moyens de transport prolétaires que l’on trouve dans la collection du rocher. On ne les voit pas à Mulhouse, mais il y a de quoi se consoler. C’est au fil d’une conversation entre Guillaume Gasser, Directeur Général du Musée National de l’Automobile et le prince Albert II, lors du salon Top Marques de Monaco, en 2023, qu’est née l’idée d’une exposition des autos de ce dernier à Mulhouse. Il faut dire que Guillaume Gasser avait amené au salon monégasque une Bugatti Royale !
Cela a particulièrement séduit le Prince Albert, lui-même passionné de voitures, en particulier de la Renault Floride, qui a une signification particulière pour lui (sa mère, la Princesse Grace, en possédait une avec laquelle il est tombé en panne). Responsable de la collection initiée par son père, qu’il complète lui-même régulièrement, il a accepté d’en extraire une vingtaine que l’on retrouve au Musée National de L’Automobile. On ne le dira jamais assez, celui-ci rassemble la plus fabuleuse collection de voitures du monde, de par son nombre (plus de 420) mais aussi l'extraordinaire variété des engins, dont un nombre prodigieux de Bugatti, les Royale n'étant pas les seules attractions. Prenez deux jours, de bonne chaussures, et terminez votre déplacement à Mulhouse par la Cité du Train, assez magique, elle aussi.
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Bora VW Formule Vee (Formule Volkswagen) 1967. Cette petite monoplace à éléments mécaniques de VW Coccinelle constitue une façon économique d'entrer dans une série monotype. Nikki Lauda, Nelson Piquet et Keke Rosberg se sont illustrés à son volant.Cadillac Series 62 Coupé de Ville 1953. Gorgée d'équipements, comme la direction assistée, elle profite aussi d'un V8 de 210 ch, extrêmement puissant pour son époque, qui, attelé à une boîte auto Hydra-Matic à 4 vitesses l'emmène à plus de 170 km/h.
Fiat 600 “Lucciola” 1958. Si la 600 a mis l'Italie sur roues, il lui a toujours manqué une version à 4 portes. C'est ce à quoi a voulu remédier le carrossier Francis Lombardi, avec cette auto aux détails soignés. Notez les ouvrants antagonistes ! Il en resterait environ 5.
Fiat 600 Jolly 1959. La famille de Monaco en a possédé une rose à l'époque où cette charmante auto de bord de mer, carrossée par Ghia, pululait sur la côte d'Azur. Elle en a racheté une en souvenir.
Formule 1 Jordan, Type 193 – Team Sasol, 1993. Il était inconvable qu'une exposition monégasque fasse l'impasse sur la F1.Quoique pilotée par Rubens Barrichello, cette Jordan n'a jamais été très compétitive, mais quel engin extraordinaire tout de même.
Humber 1911. Très rare, cette anglaise s'équipe d'un 4-cylindres 3,3 l à soupapes en T qui la propulse à quelque... 70 km/h. Mais elle dispose déjà d'une boîte à 4 rapports, vraiment peu courante à l'époque.
Jeep Ford GPW 1942. Si Willys a remporté l'appel d'offre de l'armée US, Ford a fabriqué près de 40 % des Jeep, dont celle-ci. Rainier, engagé volontaire et brillant dans l'armée française durant la seconde guerre mondiale est revenu à Monaco au volant d'une Jeep.
Lexus LS600h 2011. Carrossée en landaulet par Carat Duchâtelet en Belgique, cette Lexus dispose d'un dôme arrière transparent et amovibe. Elle a servi au mariage d'Albert et Charlène en 2011.
Lotus Seven Série 4 1971. C'est la moins désirée de Seven, à cause de son look et son typage tourisme, mais c'est aussi la première voiture de celui qui allait devenir le Prince Albert II. Il y a pire pour s'amuser quand on est ado !
Mercedes-Benz 220S 1957. Sous son allure discrète, cette "ponton" cache un 6-cylindres en ligne de 100 ch qui, grâce à sa nervosité, lui procure des accélérations très vives. 160 km/h pour ce type de voiture à l'époque, c'est beaucoup.
Mercedes-Benz 300 Adenauer 1954. Une bien digne et protocolaire limousine qui cache un 6-cylindres similaire à celui de la mythique 300 SL Papillon. Elle tient son surnom Adenauer de celui qui fut chancelier de RFA entre 1949 et 1953.
MG Metro 6R4 1985. Avec son V6 central et ses quatre roues motrices, cette Metro XXL avait des arguments sur le papier pour réussir en Groupe B. Mais elle s'y révèlera peu compétitive. Elle donnera son moteur à la supercar Jaguar XJ220, où il sera suralimenté.
Morris Minor 1952. A l'instar de la Renault 4CV en France, la Morris Minor, brillamment conçue par Alec Issigonis, a motorisé l'Angeleterre. Cet exemplaire a appartenu à la Princesse Charlotte de Monaco, mère de Rainier III.
Moto Humber 1908. Ceci est la réplique - avec des éléments d'époque ! - de la moto ayant appartenu à Albert 1er. A son guidon, il a traversé la France au début du 20e sièce. Terminée en 2008, cette Humber a été approuvée avec enthousiasme par Albert II.
Nash Healey Roadster 1952. Moteur 6-cylindres américain (Nash), châssis anglais (Healey), carrosserie italienne (Pinin Farina) : ce roadster a devancé la Corvette sur le marché US, mais n'a ensuite pu la contrer car trop cher. Son avant préfigure celui de la R4 de 1967.
Peugeot Type 161 Quadrilette 1921. Ce cycle-car de 667 cm3 est tellement étroit qu'il peut se passer de différentiel mais, pas indigent, adopte un ensemble boîte-pont. Très économique, cette mini-voiture se contente de 5 l/100 km... et de 60 km/h au maxi.
Rolls-Royce Phantom I Coupé Martin & King 1927. De façon assez inhabituelle, la carrosserie de cette Rolls été fabriquée en Australie. Une authentique rareté, dont le choix résulte d'un esprit très éclairé, car Phantom I, elle, est assez fréquente.
Rolls-Royce Silver Wraith Hooper 1953. Retenant bien des technologies des années 30 (moteur semi-latéral, freins arrière à câbles), cette Rolls procure pourtant un grand agrément de conduite grâce à sa mise au point très soignée.
Rosengart LR4 – R1 1940. Rosengart était un spécialiste français des petites voitures. Son 4-cylindres 747 cm3 ne produit que 19 ch, mais il s'attèle à une boîte 4 et la carrosserie se veut aérodynamique. Cette rareté a été offerte au musée de Monaco par Gabrielle Rosengart, la femme du fondateur.
J&O Engineering, voiture-jouet. Enfin, jouet... elle dispose tout de même d'un moteur 2-temps de 50 cm3 qui lui permet d'atteindre 45 km/h. Qui n'a jamais rêvé d'un cadeau durant son enfance ?
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