Si vous avez suivi l'article de Patrick Garcia, le nombre de flashs des radars fixes français a augmenté de 14 % en l'espace de six mois. Une aubaine financière difficilement négligeable pour l'Etat qui va bientôt mettre en place ses fameux radars tronçons. Etant du même avis que mon confrère, je doute fortement que l'on se sente mieux sur nos routes avec ces nouveautés high tech, qui résultent surtout d'une mauvaise utilisation de l'argent du contribuable.
40 millions d'automobilistes a exprimé sa grande inquiétude vis à vis d'une mauvaise interprétation de ces chiffres. L'association rappelle évidemment que la vitesse n'est pas la cause principale de la mortalité sur la route, et estime que l'augmentation soudaine du nombre de flashs n'est pas à mettre sur le compte d'un « relâchement des automobilistes », mais plutôt sur « l'intensification de l'installation de radars, qui sont toujours plus performants technologiquement ». Mieux encore, si le nombre de flashs a grimpé de 14 %, le nombre de tués sur les routes sur la même période a baissé de 8,3 %.
Pierre Chasseray, délégué général de l'association, demande que le gouvernement cesse de tout miser sur la « radarothérapie ». En contre partie, il faudrait accentuer les efforts sur la cause numéro un de mortalité sur les routes, l'alcool. Toujours au chapitre des causes importantes, 40 millions d'automobilistes note la somnolence ou encore les accidents mortels impliquant un obstacle latéral, avec un manque évident de bandes rugueuses sur l'ensemble du réseau routier, et des glissières de sécurité trop peu nombreuses : « Le taux d'équipement de notre réseau routier en matière de dispositif de retenue reste encore beaucoup trop faible. Si les autoroutes sont en effet équipées à 100%, c'est loin d'être le cas des routes nationales bidirectionnelles (taux d'équipement de 30%) et des routes départementales (45%) ».
Même si tout ceci demande également un certain budget, l'argent serait certainement plus intelligemment investi dans des infrastructures relativement simples que dans un système uniquement répressif basé sur des équipements onéreux et ne visant qu'un seul facteur d'accidents graves.
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