L'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a annoncé vendredi 18 septembre avoir découvert sur deux modèles, une Jetta de 2012 et une Passat de 2013, la présence d'un algorithme sophistiqué influençant les émissions polluantes lors des tests d'émissions. Caradisiac fait le point sur la situation.
Mise à jour du mardi 10 février 13h00 - Les rappels en France de véhicules Volkswagen équipés de moteurs aux logiciels truqués ont commencé, et vont s'étaler sur toute l'année 2016. "Nous avons démarré en France (...) ces opérations puisque je me suis rendu vendredi dernier dans une concession parisienne pour accueillir le premier client" dont le véhicule a fait l'objet de ce rappel, a déclaré Jacques Rivoal, président du directoire de VW France, cité par l'AFP. Celui-ci avait été invité à s'exprimer devant la "mission d'information de la conférence des présidents sur l'offre automobile française dans une approche industrielle, énergétique et fiscale", mise en place à l'Assemblée nationale. 946 000 véhicules sont concernés en France.
Mise à jour du vendredi 22 janvier 12h30 - La Commission européenne estime que les clients européens de Volkswagen concernés par le scandale des moteurs truqués devraient être traités de la même manière que leurs homologues américains. Elzbieta Bienkowska, commissaire européenne en charge de l’industrie « a une nouvelle fois invité le groupe à réfléchir aux moyens adéquats pour compenser » le préjudice des consommateurs européens, a indiqué une porte-parole après une rencontre à Bruxelles avec le patron de Volkswagen, Matthias Müller. Sans surprise, ce dernier a rejeté la demande d'Elzbieta Bienkowska.
L'AFP précise par ailleurs que le Parlement européen a validé la nomination des membres (45 en tout) de la commission d’enquête sur le scandale des fraudes aux tests anti-pollution. Cette commission se réunira le 1er février à Strasbourg.
Mise à jour du mardi 12 janvier 15h45 - Le PDG de Volkswagen, Matthias Müller, a nié tout "mensonge" dans l'affaire des logiciels truqueurs sur les moteurs diesels, dans un entretien accordé à la radio américaine NPR qui suscitait mardi de vives réactions dans la presse allemande. "Franchement, c'était un problème technique (...). Nous n'avons pas eu la bonne interprétation de la loi américaine et nous avions fixé certains objectifs pour nos ingénieurs. Ils ont résolu le problème, atteint les objectifs en trouvant une solution avec un logiciel qui n'est pas compatible avec la loi américaine. C'est ce qui s'est passé", a-t-il déclaré. (source AFP) Cette interview a été l'occasion pour lui de réitérer les excuses présentées dimanche à la veille de l'ouverture du salon de Detroit: "Premièrement, je dois m'excuser au nom de Volkswagen. Deuxièmement, nous devons promettre, et je m'y engage, que nous apporterons les solutions adéquates pour nos clients. Aussitôt que possible"
Mise à jour du lundi 11 janvier 18h00 – Dimanche, à la veille de l'ouverture du salon de Detroit, le patron du groupe VW Mathias Mûller a fait la déclaration suivante: « Nous sommes conscients que nous avons profondément déçu nos clients, les organismes gouvernementaux et le grand public ici aux Etats-Unis (...)?je suis sincèrement désolé. Je m’excuse pour ce qui a mal tourné chez Volkswagen?».
D’après l’AFP, Matthias Müller a assuré que les solutions de remise aux normes des 600 000 voitures équipées d’un logiciel permettant de déjouer les normes antipollution américaines allaient être «?présentés dès qu’ils seront approuvés par les autorités?». Le patron de VW a confirmé à l’AFP que le groupe envisageait de racheter plus de 100 000 des véhicules visés à leurs propriétaires. C’est l’un des objets de la rencontre prévue mercredi entre M .Müller et Gina McCarthy, chef de l’agence environnementale américaine de l’Environnement (EPA). Par contre, Volkswagen exclut tout rachat de véhicules diesel en Allemagne.
Mise à jour du mardi 5 janvier 15h00 - Les autorités américaines ont décidé lundi de traduire en justice Volkswagen, Audi et Porsche pour leur réclamer au moins 20 milliards de dollars de dédommagements, au motif que les constructeurs ont trompé les consommateurs et affecté leur santé. Une plainte commune a été déposée devant un tribunal du Michigan (Nord) par le département de la Justice (DoJ) et l'agence de l'Environnement (EPA). DoJ et EPA demandent des dommages et intérêts pouvant s'élever à au moins 20 milliards de dollars (32 500 $ par véhicule affecté, et 2 750 $ par logiciel installé, somme variable selon le millésime des véhicules) et le remboursement de leurs frais de justice. A cette action civile s’ajoute une enquêté pénale traitée par le ministère de la Justice.
Volkswagen a déjà mis de côté 6 milliards d'euros en prévision d'éventuels accords et amendes. L’AFP rappelle que le groupe a recruté Kenneth Feinberg, un avocat de renom, pour l'aider à gérer les recours collectifs déposés par de nombreux automobilistes en Californie.
Mise à jour du lundi 14 décembre 10h30 – Les 946 000 véhicules du groupe Volkswagen concernés par la fraude antipollution en France seront rappelés à partir du mois de février 2016. Après un premier courrier envoyé aux clients en novembre, un deuxième arrivera en janvier afin de préciser les mesures techniques prises pour chaque type de moteur. Suivra un dernier courrier invitant les clients à prendre contact avec leur concessionnaire A quoi s’ajoutent une plateforme internet et un numéro vert déjà en place.
Dans une interview au Journal du dimanche (édition du 13/12), le patron du groupe VW France Jacques Rivoal explique que le groupe va opérer « une mise à jour du logiciel qui durera d'une demi-heure à une heure, selon le modèle. Nous voulons positiver cette contrainte avec un package offert au client : véhicule de courtoisie mis à disposition, organes de sécurité de la voiture contrôlés, lavage extérieur et intérieur. » Pour les flottes d’entreprise, VW France réfléchit à la possibilité de faire la mise à jour directement sur leur site.
Mise à jour du mercredi 9 décembre 14h30 – La fraude aux émissions de CO2 (les voitures émettraient en réalité plus de CO2 que ce qu'indiquent leurs fiches techniques, voir mise à jour du 4 novembre), qui s'ajoutait aux problèmes de logiciels truqueurs et devait concerner 800 000 véhicules, ne concernerait que 9 modèles de chez VW, dont le volume de production annuelle s'établit à 36 000 exemplaires. Ces constatations résultent d'une enquête menée conjointement par Volkswagen, le ministère allemand des Transports et l'autorité de contrôle du secteur automobile (KBA). L'écart correspond à une différence de consommation maximale de 0,2 l/100 km.
Les modèles Volkswagen concernés sont les :
Polo 1.0 TSI 95 ch DSG7
Scirocco 2.0 TDI 180 ch BVM6
Jetta 1.2 TSI 105 ch BVM6
Jetta 2.0 TDI 110 ch BVM5
Golf Cabriolet 2.0 TDI 110 ch BVM5
Golf 2.0 TDI 150 ch BVM6
Passat Alltrack 2.0 TSI 220 ch 4MOTION DSG7
Passat break 2.0 TDI 240 ch 4MOTION DSG7
Passat break 1.4l TSI 150 ch BVM6
Pour ces voitures, de nouvelles mesures seront effectuées avant Noël, et un correctif sera apporté aux catalogues du constructeur.
Mise à jour du lundi 7 décembre 11h15 - D'après un sondage réalisé par Automobilwoche (presse économique automobile allemande), 71,4 % des allemands ont une perception négative de Volkswagen (contre 3,9 % en septembre avant que l'affaire n'éclate). Par contre, l'image d'Audi ne semble pas altérée : seulement 2,1 % d'opinions défavorables, valeur quasi identique à celle du mois de septembre (2,4%).
Mise à jour du vendredi 4 décembre 14h15 - Alors que le marché automobile du Royaume-Uni a progressé de 3,8% en novembre, les immatriculations de Volkswagen y ont baissé de 19,99 % sur la période (par rapport à 2014). Les autres marques du groupe Volkswagen ont également souffert : -4,4% pour Audi, -11% pour Skoda et -23,8% pour Seat. Ce recul s'ajoute à celui constaté aux États-Unis (-24,7 %, voir mise à jour du 1er décembre 18h) et en Allemagne (-2 % en novembre pour VW). En France, la marque a progressé de 4,4 % en novembre, mais nettement moins vite que le marché (voir mise à jour du 2 décembre).
Mise à jour du vendredi 4 décembre 11h30 - S'exprimant jeudi devant 20 000 salariés du groupe VW, le président du comité d'entreprise Bernd Osterloh a déclaré qu'aucune prime ne serait versée en 2016 - "les bonus, soit c'est pour tout le monde, soit ce n'est pour personne" - en présence du nouveau directeur financier, Frank Witter, et de Wolfgang Porsche, membre du conseil de surveillance du groupe automobile, qui pour sa part a assuré que la famille Porsche-Piech soutiendrait l'emploi au sein du groupe. VW avait versé en mars 2015 une prime de 5 900 € bruts à chacun de ses 200 000 salariés allemands pour l'année 2014. L'AFP rappelle que les neuf membres du directoire de Volkswagen s'étaient partagé une rémunération globale de plus de 65 millions d'euros, dont 54 millions de bonus.
Jeudi soir, on apprenait également que Matthias Müller, qui a remplacé fin septembre Martin Winterkorn à la tête du groupe Volkswagen, avait été désigné à la tête du conseil de surveillance de Audi.
Par ailleurs, pour régler le scandale des logiciels truqueurs, le groupe VW a contracté un prêt de 20 milliards d'euros auprès de 13 banques.
Mise à jour du mercredi 2 décembre 14h15 - Dans un marché français en progression de 11,3 % en novembre, la marque Volkswagen a vu son volume de ventes augmenter de 4,4 %, Audi de 3,9 %, Skoda de 5,1 % et Seat de 7,9 %. En Allemagne sur la même période, les ventes de Volkswagen ont accusé une baisse de 2 % par rapport à novembre 2014. VW reste toutefois la marque leader dans son pays en termes de volume (21 % des ventes), loin devant Mercedes (numéro 2 avec 10%).
Par ailleurs, le groupe Volkswagen va rappeler en Inde 323 700 véhicules des marques VW, Skoda et Audi équipés de moteurs diesel de type EA 189.
Mise à jour du mardi 1er décembre 18h00 – Alors que les grands groupes automobiles présents sur le marché américain ont retrouvé en novembre des niveaux de ventes jamais vus depuis 2001, les résultats de Volkswagen ont chuté de 24,7% aux États-Unis. Le constructeur annonce en effet avoir écoulé 23 882 véhicules le mois dernier, contre 31 725 en novembre 2014. Une baisse que VW s'attache à expliquer notamment par l'arrêt de la commercialisation des modèles 2 l et 3 l diesel accusés d'être dotés de logiciels permettant de fausser les tests anti-pollution.
Mise à jour du mardi 1er décembre 14h15 – Dans une interview au Figaro, Jacques Rivoal, PDG de Volkswagen France, rompt le silence pour la première fois depuis que l'affaire a éclaté le 20 septembre. Après avoir présente des excuses au nom du groupe aux clients français, il détaille le plan d'action prévu pour les mois à venir de façon à calmer les inquiétudes (« 500 000 clients se sont connectés à notre site internet pour savoir si leur moteur était concerné, ce qui est le cas pour 130 000 d'entre eux »). Jacques Rivoal précise ainsi que la mise à jour ne prendra qu'une demi-heure pour le moteur 2 litres (la moitié des cas) et moins d'une heure pour le 1.6. Enfin, le patron de VW France esquisse la nouvelle orientation « pro-hybride » de la marque : « nous sommes de loin leaders des ventes de véhicules hybrides rechargeable – VW Golf GTE et Audi A3 e-tron – avec plus de 50 % du marché en France. Nous allons continuer à accélérer dans ce domaine. Le groupe va investir 100 millions d'euros de plus que prévu dans les technologies liées à l'électro-mobilité et aux énergies alternatives. »
Ce mardi sortent aussi les chiffres d'immatriculations France du mois de novembre : la progression atteint + 11,3 % avec un total de 150 339 immatriculations. Pour le groupe Volkswagen (toutes marques), les ventes grimpent de 4,7 %, donc nettement moins que le marché (et + 1,2 % pour la seule marque Volkswagen).
Par ailleurs, l'AFP nous apprend qu'une cinquantaine de salariés de Volkswagen en Allemagne sont passés aux aveux dans le cadre du programme d'amnistie proposé aux employés pour accélérer l'enquête interne sur le scandale des moteurs diesel truqués (voir mise à jour du 12 novembre 17h15).
Mise à jour du lundi 30 novembre 20h00 – Au sujet d'une éventuelle indemnisation des propriétaires européens de véhicules du groupe VW, la commissaire européenne au Marché intérieur et à l’Industrie Elzbieta Bienkowska déclare que « Bien que les autorités nationales doivent évaluer au cas par cas si les règles de protection des consommateurs de l’UE entrent en jeu, je pense personnellement et je l’ai dit très clairement la semaine dernière à M. Müller [Matthias Müller, président du directoire de Volkswagen] que les consommateurs de l’UE devraient être traités de la même manière que les clients américains ».
Mise à jour du jeudi 26 novembre 15h30 - Le quotidien allemand Die Welt révèle ce jour que « Volkswagen a de nouveaux problèmes de logiciels, qui ont une influence directe sur la consommation » (AFP). Plus précisément, il s’agirait d'un logiciel qui gère la récupération d'énergie cinétique dans la batterie. L’information a été confirmée par un porte-parole du constructeur en Allemagne.
Selon Die Welt, VW a reconnu ce nouveau problème lors d'une réunion avec la commission d'enquête sur le scandale du logiciel truqueur . L’AFP précise que la commission d'enquête, mise sur pied par le ministère allemand des Transports et de l'autorité automobile KBA, a suggéré au constructeur de préparer un rappel des véhicules concernés.
Mise à jour du jeudi 26 novembre 10h00 - Alors que Volkswagen a annoncé début novembre une compensation de 1000 dollars par voiture pour les 480 000 automobilistes américains affectés par la tricherie aux émissions polluantes (voir mise à jour du 10 novembre), assortie d’une assistance gratuite de trois ans en cas de panne, un porte-parole du groupe a déclaré qu’il n'y aurait pas de compensation financière pour les propriétaires de ces véhicules en Allemagne.
Mise à jour du mercredi 25 novembre 13h45 - Volkswagen a présenté ce jour les premières solutions techniques pour remettre aux normes ses voitures équipées d'un logiciel truqueur. La manœuvre devrait prendre moins d'une heure chez le garagiste (présentation vidéo ci-dessous, en anglais). Sur les moteurs 1.6 TDI, un convertisseur de courant devra être installé dans le moteur, juste devant le débitmètre d'air dont il optimisera le fonctionnement, pour une meilleure combustion. L’opération durera moins d'une heure, selon le constructeur. Pour les motorisations 2 litres, il sera procédé à une simple mise à jour du logiciel, soit environ une demi-heure de travail. Pour le moteur 1.2, en revanche, il faudra attendre la fin du mois pour connaître la solution retenue. Celle-ci devrait consister en une modification du logiciel. Après passage à l'atelier, les moteurs devraient donc pleinement satisfaire à à la réglementation anti-NOx. Par contre, le constructeur reste pour le moment prudent concernant les conséquences de ces manipulations sur la puissance, la consommation et les performances.
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Mise à jour du mardi 24 novembre 09h30 - Le PDG de Volkswagen Mathias Müller annonce que le groupe a trouvé une solution pour plus de 90% des véhicules concernés en Europe par la fraude aux logiciels truqueurs : « Le coût du rappel est supportable techniquement, financièrement et en termes de main-d’œuvre », a déclaré Mathias Müller devant un millier de cadres du groupe réunis au siège de Wolfsburg. Il n'a toutefois pas précisé le montant de l'opération. Volkswagen doit présenter avant la fin novembre aux autorités allemandes les solutions retenues pour l'ensemble des véhicules concernés. Elles peuvent consister en une simple mise à jour de logiciel sur les moteurs diesel 2 litres, mais nécessiter des manipulations plus complexes sur les moteurs 1.6.
Par ailleurs, on apprend que la mise aux normes américaines des modèles Audi équipés de blocs V6 3.0 TDI va coûter au constructeur près de 50 millions d'euros. Cette modification d’un logiciel de contrôle des émissions de CO2 concerne des A6, A7, A8, Q5 et Q7. En tout, environ 85 000 véhicules des marques Audi, Volkswagen et Porsche (en l'occurrence 13 000 Cayenne) sont concernés aux États-Unis.
Mise à jour du lundi 23 novembre 11h00 - La Commission européenne donne finalement jusqu’à fin décembre à Volkswagen pour s’expliquer sur les rejets de CO2 sous-évalués de 800 000 de ses voitures. Le groupe devait remettre ces données à Bruxelles le 19 novembre (voir mise à jour du 12 novembre), mais il a demandé et obtenu un délai supplémentaire en raison de la complexité technique de l’identification des modèles incriminés.
Mise à jour du 20 novembre 22h45 - L'agence de protection de l'environnement américaine (EPA) annonce ce vendredi que Volkswagen et Audi ont installé dès 2009 des dispositifs permettant de tromper les normes antipollution aux États-Unis sur des moteurs diesel V6 3 litres.
Début novembre, l'EPA affirmait que la tricherie sur les émissions polluantes concernait également le bloc V6 3.0 TDI, qui équipe aussi des Audi et des Porsche, mais pour des modèles seulement produits à partir de 2014 (voir mise à jour du 3 novembre 12h15).
Mise à jour du 19 novembre 15h00 - L’AFP annonce que Volkswagen France va commencer à rappeler des véhicules à partir de "début 2016" pour une "correction de logiciel" moteur à la suite du scandale de tricherie aux émissions : "La confiance de nos clients a été mise à l'épreuve. Notre responsabilité en France, c'est d'être aux côtés de nos clients en mettant tout en œuvre pour regagner cette confiance" déclare Jacques Rivoal, président du directoire de Volkswagen Group France. Ce rappel concerne aussi les voitures de marque Seat, Skoda et Audi équipées du moteurs diesel EA189 (4 cylindres diesel à injection par rampe commune produit entre 2009 et 2015), soit un million de véhicules en France.
Mise à jour du 17 novembre 18h00 – Les ventes européennes de la marque Volkswagen ont stagné en octobre (-0,2%), alors que le marché progressait de 2,9 %. Dans le groupe VW, la baisse s'établit à -2,6 % chez Skoda et -11,4 % chez Seat. Quant à Audi, avec 4,1% de croissance en octobre, il est distancé par ses rivaux Mercedes (+10,8%) et BMW (+13,7%).
Mise à jour du 16 novembre 17h15 – Volkswagen publie la liste des modèles 2016 concernés par le problème d'émissions de CO2 (donc de consommation) non conformes car plus élevées qu'annoncé initialement par le groupe (voir mise à jour du 4 novembre 18h).
Mise à jour du 16 novembre 11h15 - Dans un communiqué, le groupe Volkswagen indique avoir livré 8,26 millions de véhicules dans le monde entre janvier et octobre, en baisse de 1,7 % par rapport à la même période en 2014. Dans le détail, on découvre que la régression concerne surtout la marque Volkswagen, en l'occurrence -4,7% (et -5,3% en octobre, premier mois plein de vente après que le scandale a éclaté). Les autres marques du groupe ont progressé sur les dix premiers mois de l’année : 1,7% pour Skoda, 3,6% pour Audi, 4,1% pour Seat, et 26,6% pour Porsche.
Mise à jour du 12 novembre 17h15 - Le quotidien munichois Süddeutsche Zeitung révèle ce jeudi que dans un courrier interne, Volkswagen annonce que l'amnistie proposée à ses employés pour accélérer l'enquête sur le scandale des moteurs truqués expirera le 30 novembre, et non plus fin décembre comme prévu initialement. Il s’agit d’inciter les salariés à passer aux aveux afin d’éclaircir la manière dont 11 millions de voitures diesel dans le monde ont été équipées du logiciel « truqueur de test ».
Le constructeur automobile promet aux salariés fautifs qui sortiraient de leur silence d'être exemptés de sanctions internes. De plus, tout serait fait pour alléger d'éventuelles poursuites judiciaires. C’est ce programme d’ « immunité » qui avait permis début novembre la révélation par des salariés d’une deuxième fraude, celle-ci portant sur 800 000 véhicules dont les émissions de CO2 dépassaient largement les valeurs officiellement annoncées.
Mise à jour du 12 novembre 16h15 - Le Commissaire européen en charge de l’Action pour le climat Miguel Arias Canete a envoyé lundi 9 novembre une lettre au patron de VW « pour demander des clarifications » concernant les rejets de CO2 de centaines de milliers de véhicules, plus élevés que ce qu’il promettait. Celui-ci dispose dix jours pour répondre, a expliqué une porte-parole de la Commission européenne lors d’un point presse : « Nous donnons une chance à Volkswagen de mettre à jour les chiffres qu’ils nous ont précédemment envoyés. Nous voulons d’abord écouter ce qu’ils ont à dire, ensuite nous ferons notre évaluation, puis quand ce sera fait nous suivrons la procédure ». Le 5 novembre, Volkswagen avait avoué des « irrégularités » sur les émissions de dioxyde de carbone de 800 000 véhicules, plus élevées qu’initialement annoncé.
Mise à jour du 12 novembre 15h45– L’Ordre des avocats de Paris lance ce jeudi 12 novembre une plate-forme Internet visant à regrouper des particuliers possesseurs de Volkswagen, afin de lancer une action de groupe dans le cadre de la fraude aux normes antipollution. Objectif : obtenir une indemnité comprise entre 10 et 20% du prix d’achat du véhicule. Les plaignants ont jusqu’au 30 décembre pour rejoindre l’action. A 15h30, on dénombrait déjà 409 personnes intéressées.
Mise à jour du 10 novembre 11h15 – Aux États-Unis, les possesseurs d'une voiture du groupe VW dotée d'un moteur diesel 2 litres immatriculée au plus tard le 8 novembre 2015 vont bénéficier d'une carte Visa créditée de 500 dollars, utilisable dans tous les lieux acceptant ce moyen de paiement. A quoi s’ajoutera une autre carte d’une valeur de 500 dollars utilisable dans le réseau Volkswagen, ainsi qu’une assistance dépannage gratuite pendant trois ans. Près de 500.000 véhicules étant affectés aux États-Unis, la facture avoisinera les 500 millions de dollars pour Volkswagen. Des associations de consommateurs allemandes réclament des mesures comparables.
Mise à jour du lundi 9 novembre 10h – D’après le quotidien allemand Bild, plusieurs salariés de Volkswagen ont reconnu dans une enquête interne avoir truqué des tests de consommation en augmentant la pression des pneus et en mélangeant du gazole à de l'huile de moteur, ceci à partir de 2013 et jusqu'au printemps 2015.
Le quotidien ajoute que ces actions sont la conséquence de déclarations faites par l'ancien président du directoire Martin Winterkorn au Salon de Genève en mars 2012, selon qui Volkswagen voulait réduire ses émissions de CO2 de 30% dans les trois ans qui suivaient. Les équipes chargées d'atteindre cet objectif n'auraient pas osé lui dire que celui-ci serait impossible à atteindre, et auraient mis en place ces tricheries.
Des analystes financiers estiment qu'entre les amendes, les procédures judiciaires et le coût des rappels, l'affaire pourrait coûter à Volkswagen 35 milliards d’euros. La valeur du groupe en bourse a perdu 40 % depuis la mi-septembre et est maintenant évaluée à 54 milliards d’euros.
Mise à jour du vendredi 6 novembre 13h30 - Invitée à la matinale de France Info, la ministre de l'Écologie Ségolène Royal déclare que les premiers tests menés sur des Volkswagen en France confirment une anomalie concernant les normes antipollution : "Sur les dix voitures que nous venons de contrôler, de toutes marques, on observe que sur Volkswagen il y a un dépassement de cinq fois la valeur limite de la réglementation en oxydes d'azote, on a donc confirmation de la tricherie". Elle ajoute que "sur les autres véhicules testés ce n'est pas le cas".
La veille, d'après l'agence Reuters, Volkswagen a admis que ses modèles européens équipés du bloc V6 3.0 TDI étaient dotés du même logiciel accusé aux Etats-Unis de servir à fausser des tests anti-pollution. Ce système appelé "Auxiliary Emissions Control Device" (AECD) permet d'émettre jusqu'à neuf fois plus d'oxyde d'azote que le niveau autorisé. Dans le même temps, Volkswagen continue de démentir que le logiciel AECD altère les niveaux d'émission de manière illicite.
Mise à jour du mercredi 4 novembre 18h00 – Dans un communiqué, Volkswagen fait état d’"irrégularités" constatées en interne sur les émissions de CO2 d'environ 800 000 voitures. Qui viennent donc s'ajouter aux 11 millions concernées par le scandale des NOx. Ces incohérences concernent des Volkswagen, Audi, Seat et Skoda équipés de motorisations TDI 1.4, 1.6 et 2.0. Est également touché un moteur essence (qui représente 98 000 voitures sur les 800 000). Il semblerait que les valeurs de CO2 - et donc de consommation de carburant - avaient été validées à des niveaux trop bas durant le processus de certification.
Ce même jour, on apprend que Porsche suspend les ventes du Cayenne diesel aux Etats-Unis (modèles 2014 à 2016), conséquence des accusations de l'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) sur les émissions polluantes du bloc V6 3.0 TDI.
Mise à jour du mardi 3 novembre 20h00 - Les ventes du groupe VW aux Etats-Unis pâtissent directement du scandale, avec une hausse de 0,24% seulement en octobre, quand les autres grands groupes présents aux Etats-Unis progressaient d'au moins 10 % sur la période. En France, les ventes aux particuliers de la marque Volkswagen ont baissé de 14,7% en octobre. Audi, Seat et Skoda semblent en revanche très peu touchées (Skoda progressant même de 21,6%).
Mise à jour du mardi 3 novembre 12h15 - L'agence américaine de protection de l'environnement affirme que la tricherie sur les émissions polluantes concerne également le bloc V6 3.0 TDI, qui équipe aussi des Audi et des Porsche. Le groupe VW dément l'information, mais l'action perd 4 % ce mardi matin à la bourse de Francfort.
Par ailleurs, invité d'Europe 1 le mardi 3 novembre, François Hollande a pris la défense des constructeurs automobiles français : "Ce n’est pas une entreprise française qui a manqué à sa parole (...) Nous avons voulu que sur le plan européen nous resserrions les contraintes : il y aura plus de contraintes sur les fabricants de diesel. Et il y aura plus de contrôles. (...) En même temps, je suis responsable d’une grande industrie, l’industrie automobile française. Ce n’est pas une entreprise française qui a manqué à sa parole, c’est Volkswagen. (...) Je ne vais pas mettre en cause les constructeurs français parce que eux sont exemplaires. En matière de diesel, nous sommes les meilleurs, justement en termes de réduction des émissions de particules, donc permettez que la France aussi se défende".
Mise à jour jeudi 29 octobre 9h15 – Matthias Müller, le nouveau patron du groupe Volkswagen, affirme déjà que le groupe sortira encore plus grand de ce scandale. Une analyse toutefois très détaillée des autos vendues par le géant allemand sera faite : « nous analyserons en détail notre portfolio actuel de plus de 300 véhicules et nous examinerons ce qu'apporte chacune des autos dans nos profits ». Il ne serait donc finalement pas impossible que certaines autos passent à la trappe dans les mois à venir.
Mise à jour vendredi 23 octobre 15h00 – Selon le comparateur en ligne d'achat de véhicules neufs Kidoui.fr, « la demande sur les véhicules neufs Volkswagen a baissé de 18% », tandis que « les véhicules essence représentent 41,34% de part de marché en octobre, contre 35,18% en septembre. Pour compléter cette donnée, cela représente en un seul mois plus d'un an de hausse car la part de l'essence était de 32,73% en octobre 2014. ».
Mise à jour vendredi 23 octobre 14h45 – Le groupe Volkswagen a confirmé ce matin que le nouveau moteur diesel « EA288 » (successeur du fameux EA189 qui, lui, comporte bien le logiciel de trucage) n'est pas concerné par l'affaire, comme c'était au départ annoncé dans la presse automobile.
Mise à jour mercredi 21 octobre 17h15 – Selon le Sunday Telegraph, les plus gros actionnaires du groupe Volkswagen se seraient alliés et auraient demandé l'aide des avocats du cabinet Quinn Emmanuel Urquhart & Sullivan (célèbre cabinet qui a déjà plaidé pour Google, entre autres) afin de réclamer pas moins de 40 milliards d'euros de dédommagement au groupe à la suite des pertes enregistrées en Bourse ces derniers temps avec l'affaire du diesel truqué.
L'initiative est à mettre sur le compte du cabinet lui même qui tente de convaincre les plus importants actionnaires comme les fonds souverains du Qatar et de la Norvège de s'associer pour lancer une class action contre le groupe Volkswagen.
Mise à jour mercredi 21 octobre 10h30 – Le chef général de la qualité chez Volkswagen a été suspendu par le groupe allemand, dans le cadre de l'affaire des diesels truqués. Frank Tuch, 48 ans, n'était apparemment pas chez Volkswagen en 2008 lorsque le développement du logiciel de trucage a débuté, mais les enquêteurs auraient tout de même trouvé des liens entre cet homme et l'affaire. De son côté, Martin Winterkorn, qui a quitté son poste à la tête du groupe Volkswagen, a été éjecté du groupe de surveillance de Porsche, où il avait un siège.
Mise à jour dimanche 18 octobre 16h00 – Selon une source judiciaire, le siège français de Volkswagen a, à son tour, été perquisitionné vendredi, toujours dans l'affaire des moteurs truqués. Le siège de Volkswagen se situe à Villers-Cotterêts, dans le Nord, et il semble que les enquêteurs aient aussi saisi des documents et du matériel informatique dans les locaux de Volkswagen à Roissy. Précisons enfin que la France et l'Allemagne ne sont pas les seuls cas de perquisitions puisque les policiers italiens ont aussi saisi des documents chez Volkswagen Italie.
Mise à jour jeudi 15 octobre 17h30 – Au total, ce sont 8,5 millions de véhicules qui vont être rappelés en Europe par Volkswagen, a commenté le groupe allemand cet après-midi. Les rappels vont commencer, pour la plupart dès janvier 2016.
Mise à jour jeudi 15 octobre 10h30 – Le ministère du transport d'outre-Rhin compte forcer Volkswagen à rappeler les véhicules concernés par l'affaire au lieu de laisser les propriétaires venir les faire corriger en atelier, sur la base du volontariat, comme c'était prévu au départ par le groupe allemand. Il y a, en Allemagne, 2,4 millions de véhicules à rappeler, et le gouvernement perd apparemment déjà patience et ne veut pas « s'en remettre au bon vouloir » du groupe allemand pour les rappels.
Mise à jour mardi 13 octobre 13h30 – Le groupe Volkswagen vient d'annoncer qu'il allait réduire ses investissements de l'ordre d'un milliard d'euros par an. Par ailleurs, la technologie Adblue (réduction catalytique sélective avec urée) sera intégrée dans les véhicules pour le traitement des NOx.
Mise à jour mardi 13 octobre 12h00 – Un groupe de 19 gros investisseurs mondiaux (850 milliards d'euros de portefeuille à eux seuls) a écrit une lettre aux constructeurs automobiles, leur demandant des comptes sur la suite des répercussions de l'affaire Volkswagen : « En tant qu’investisseurs, nous voulons comprendre l’attitude et les agissements de l’industrie automobile sur les questions réglementaires et environnementales ».
C'est encore ici un exemple potentiel de l'investissement plus ou moins aveugle dans des secteurs d'activité où l'on ne connaît pas forcément parfaitement toute la technique qui les entoure. La lettre a été envoyée à Volkswagen, BMW, Honda, Daimler, General Motors, Ford, Fiat, Peugeot et Toyota.
« Nous sommes inquiets de voir qu’une analyse indépendante en 2014 classe Honda à la 15e place sur 15 pour les émissions. Nous aimerions connaître vos estimations actuelles d’émissions pour votre flotte en 2020 et 2025 ».
Mise à jour mardi 13 octobre 11h45 - L'agence de notation Standard and Poor's a abaissé, hier, la note du du groupe Volkswagen, qui passe à long terme à A-.
Mise à jour dimanche 11 octobre 22h00 – Les Américains auraient apparemment noté la présence d'un second logiciel de trucage sur les autos du groupe Volkswagen. L'enquête est en cours, mais selon le New York Times, ce logiciel interviendrait dans la phase de démarrage du moteur, et serait présent sur les modèles 2016 qui étaient censés arriver sur le marché aux Etats-Unis très prochainement.
Mise à jour jeudi 8 octobre 15h45 – La police allemande a perquisitionné aujourd'hui le siège de Volkswagen à Wolfsburg et plusieurs autres sites (non communiqués) afin de recueillir des documents et d'établir qui est responsable dans l'affaire. Matthias Müller, le nouveau patron du groupe Volkswagen, a d'ores et déjà affirmé qu'il « croit » qu'il n'y a que quelques personnes impliquées dans cette affaire, dont des développeurs et des responsables de développement moteur.
Mise à jour jeudi 8 octobre 10h30 – Michael Horn, patron de Volkswagen USA, devrait annoncer en fin d'après-midi l'arrêt de la vente des véhicules diesels aux Etats-Unis pendant un certain temps. La grosse nouvelle, c'est que même les modèles 2016 ne répondraient pas aux normes et ne pourraient pas être vendus. Cela serait évidemment synonyme de désastre pour l'usine américaine de Volkswagen, à Chattanooga.
Mise à jour jeudi 8 octobre 10h00 – Le patron de Volkswagen USA, Michael Horn, a présenté un document à la chambre des représentants aux Etats-Unis dans lequel il explique que le groupe Volkswagen était au courant du logiciel de trucage sur les autos depuis 2014. « J'avais été informé que l'agence EPA avait un règlement qui incluait des pénalités pour non respect des standards d'émission. Je savais alors que cette agence pouvait conduire des tests pour vérifier la présence de logiciels de trucages. J'avais aussi été informé que nos ingénieurs travailleraient avec les agences gouvernementales pour résoudre le problème ». L'EPA (agence environnementale américaine) avait été avertie en septembre 2014 de la présence du logiciel de triche.
Mise à jour mercredi 7 octobre 15h30 – Ségolène Royal, à la sortie du conseil des ministres, a confirmé que le gouvernement envisageait un « rapprochement » entre les fiscalités du gazole et de l'essence.
Mise à jour mercredi 7 octobre 12h35 – Le groupe Volkswagen a annoncé que le début des rappels est programmé pour le mois de janvier prochain et que la procédure s'étalerait jusqu'à fin 2016.
Mise à jour mercredi 7 octobre 12h00 – Manuel Valls a annoncé ce matin au micro de RTL qu'il était « légitime » de poser la question de la fiscalité du diesel : « Je réunirai cette semaine plusieurs ministres pour évoquer les solutions que nous pourrions proposer sans que cela représente un coût supplémentaire (…) pour les conducteurs, et sans que cela puisse représenter non plus un danger, une mise en cause des emplois dans l’industrie automobile. ». Tout ceci paraît pour l'heure bien vague mais un amendement au projet de loi de finances 2016 prévoit une hausse de 2 centimes des taxes du diesel et une baisse de 1 centime de l'essence.
Mise à jour samedi 3 octobre 9h30 – Le groupe Volkswagen annonce la mise en place d'un numéro vert pour que les propriétaires puissent se renseigner et savoir si leur véhicule est concerné par l'affaire ( 0805.805.200) et un site internet. Le groupe précise qu'en octobre, « le Groupe Volkswagen présentera les solutions techniques adaptées et les mesures aux autorités. Les clients seront alors informés dans les semaines et mois à venir. »
Mise à jour vendredi 2 octobre 17h45 – Le groupe Volkswagen vient d'annoncer qu'il acceptait de restituer les primes gouvernementales pour l'achat de véhicules diesels touchés par l'affaire en Espagne. Le remboursement concerne les autos du groupe concernées par l'affaire. Le gouvernement espagnol a bien spécifié qu'il demanderait le remboursement à Volkswagen et non pas aux acheteurs de véhicules, expliquant que c'était l'Espagne qui avait avancé les « 1000 € par voiture ».
Mise à jour vendredi 2 octobre 14h00 – Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire pour « tromperie aggravée ». Elle est gérée par deux unités : les gendarmes spécialisés des enquêtes de santé publique (Oclaesp), et l'office anticorruption (Oclciff).
Mise à jour vendredi 2 octobre – Selon plusieurs médias, les négociations en cours dans le cadre du traité TTIP et TTP (Transatlantic Trade and Investment Partnership and the Trans-Pacific Partnership) entre l'Europe et les Etats-Unis se seraient considérablement compliquées. L'Europe aurait en effet perdu son argument de la « morale » sur sa gestion de l'environnement et plus particulièrement de l'air après la révélation de l'affaire Volkswagen. Les négociations, qui durent depuis deux ans, pourraient donc perdurer.
Mise à jour jeudi 1 octobre – L'ONG « Ecologie sans frontière » (ESF) porte plainte contre X devant le procureur de la République du tribunal de grande instance de Paris pour « mise en danger d'autrui » et « tromperie aggravée », suite à l'affaire Volkswagen. Son but est d'agir contre « auprès du certains agents économiques (qui) sont prêts à sacrifier la santé de millions de personnes pour accroître leurs gains financiers. »
Mise à jour mercredi 30 septembre – Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, accuse les Américains de jouer de cette affaire pour affaiblir les grands groupes européens : « Sur le plan industriel, vous avez aussi des concurrents, en particulier des concurrents américains, qui sont, on le sait, beaucoup moins ouverts au diesel même s’ils ont des véhicules eux-mêmes très polluants (…) et qui cherchent à affaiblir l’industrie européenne par le biais de ce scandale ».
Mise à jour lundi 28 septembre 13h50 – Lundi en fin de matinée, Audi annonce que 2,1 millions de ses véhicules ont été équipés du logiciel permettant de fausser les résultats des tests antipollution. D'autre part, une information judiciaire est ouverte en Allemagne contre Martin Winterkorn, patron démissionnaire du groupe Volkswagen. Objectif ; déterminer les responsabilités dans l'affaire VW.
Mise à jour dimanche 21h30 – Le gouvernement allemand somme Volkswagen d'agir vite, sans quoi il pourrait « retirer l'agrément à tous les modèles concernés (par l'affaire) ». Le groupe allemand présentera le 7 octobre prochain un échéancier pour la régularisation des autos.
Mise à jour dimanche 21h00 – Bosch aurait, selon Bild, fourni le logiciel qui a permis à Volkswagen de tricher lors des tests. Cependant, Bosch avait dès le départ indiqué que l'installation du logiciel était « illégale ». Il convient maintenant de savoir qui tient les responsabilités dans cette affaire.
Mise à jour samedi 12h30 – La Suisse vient de décider d'interdire la vente de tous les TDI sur son sol. « L’Office fédéral des Routes (OFROU) indique avoir ?comptabilisé 180.000 véhicules potentiellement équipés de moteur diesel à dispositif trompeur en Suisse. Il s’agit de modèles des marques Audi, Seat, Skoda et Volkswagen, construits entre 2009 et 2014, et qui possèdent des moteurs diesel de type 1.2TDI, 1.6TDI et 2.0TDI. »
Mise à jour jeudi 16h00 - Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, annonce la mise en place d'une commission indépendante qui mènera des « tests aléatoires » sur une centaine de voitures en France pour s'assurer qu'elles respectent les normes d'homologation.
Mise à jour jeudi 14h45 – Un média allemand annonce qu'Ulrich Hackenberg, responsable du développement de Porsche et d'Audi, mais aussi Wolfgang Hatz, responsable des motorisations et transmissions chez Volkswagen, vont également quitter le groupe Volkswagen et l'annonceront demain.
Mise à jour jeudi 13h30 – Le ministre allemand des transports, Alexander Dobrindt, confirme que les véhicules européens du groupe Volkswagen utilisent ce logiciel de triche : « nous avons été informés qu'en Europe également, les véhicules équipés des 1.6 et 2.0 TDI sont affectés par les manipulations dont nous parlons ». Le 2.0 TDI est donc rejoint par son petit frère, le 1.6.
Mise à jour jeudi 10h00 – La secrétaire nationale du parti politique EELV, Emmanuelle Cosse, demande au gouvernement « plus aucune subvention au diesel en 5 ans » et « une interdiction du diesel dans l’ensemble du pays d’ici 2025 ! », arguant qu'il faut arrêter « de mentir aux Français en les incitant à acheter des voitures soi-disant écologiques [...] le diesel propre, ça n’existe pas ». Selon elle, la suppression de la niche fiscale du diesel représenterait une économie de 7 milliards d'euros.
Mise à jour mercredi 21h00 – Caradisiac publie les résultats d'un sondage commandé à l'Institut Harris Interactive, duquel il ressort que 91 % des Français considèrent que les constructeurs contournent la loi sur les émissions polluantes des moteurs diesel en Europe. Ce même sondage montre que près de 60 % des Français ne considèrent pas les moteurs diesels comme propres.
Mise à jour mercredi 23 septembre 17H00 - M. Martin Winterkorn démissionne. Le nom de son successeur sera connu vendredi.
Le billet d'humeur de Jean Savary sur l'affaire Volkswagen est publié sur Caradisiac.
Mise à jour mardi 22 septembre 20h00 – « PSA et Renault ne sont pas concernés par ce scandale »
Invité ce soir de LCI, François Roudier, le porte-parole du Comité des constructeurs français d'automobile François Roudier a assuré que PSA et Renault ne sont pas concernés par ce scandale. De son côté, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, s'exprimait du salon de Francfort en précisant « ne pas être si inquiet que ça » de la situation et ajoutait « «Je suis sûr que dans les prochaines heures, nous allons voir des communiqués publiés par les constructeurs automobiles pour faire le point sur leur propre entreprise»..
Mise à jour mardi 22 septembre 19h00 – Ségolène Royal s'en mêle
La ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie dit avoir « saisi aujourd'hui l’Agence fédérale américaine de protection de l’environnement pour obtenir tous les éléments d’information pertinents, permettant d’apprécier la nature de la fraude et les moyens mis en œuvre pour la détecter ». Elle souhaite également « s'assurer que de tels agissements n’ont pas eu cours en France ».
Mise à jour mardi 22 septembre 18h00 – Selon le quotidien allemand « Tagesspiegel », Martin Winterkorn serait remercié
Selon le quotidien allemand « Tagesspiegel », Martin Winterkorn serait remercié par le conseil de surveillance et ce serait Matthias Müller, le patron de Porsche, qui prendrait la relève. Il faudra patienter jusqu'à la réunion de demain chez le groupe Volkswagen pour avoir confirmation.
Mise à jour mardi 22 septembre 17h30 – Le président du directoire du groupe Volkswagen M. Martin Winterkorn va-t-il sauver sa tête?
A la tête du groupe depuis 2007, en charge également du département Recherche et Développement, il est probable que M. Winterkorn était au courant de la supercherie mise en place sur les modèles Volkswagen et Audi concernés. Mercredi 23 septembre, le conseil de surveillance du groupe dot se réunir. Il y sera question bien sûr des stratégies à mettre en œuvre pour limiter l'impact en termes d'images, mais également de l'avenir du président.
Quelles sont les voitures concernées ?
Les 482 000 voitures du groupe Volkswagen vendues aux États-Unis entre 2009 et 2015 équipées du 4 cylindres 2,0 l TDI, ce qui comprend les Volkswagen Golf, Jetta, Beetle et Jetta, mais aussi l'Audi A3. Il n'y a pas de rappel annoncé outre-Atlantique, mais les concessionnaires ont reçu l'ordre d'arrêter la vente des véhicules concernés.
Comment fonctionne le système de triche ?
En se basant sur des critères incluant l'angle du volant, la vitesse du véhicule, la durée d'utilisation du moteur ou encore la pression barométrique, le système détecte que le véhicule subit un contrôle d'émission et se met alors automatiquement dans un mode de test. Ce n'est pas un problème en soi puisqu'on retrouve ce même mode dans la plupart des voitures modernes équipées d'antipatinage complexe et de contrôle de trajectoire qui pourraient s'affoler en détectant que les roues avant sont en mouvement quand les roues arrière sont à l'arrêt. Mais celui trouvé dans les modèles testés n'agissait pas que sur ces systèmes de sécurité mais aussi dans le même temps réduisait drastiquement, 40 fois moins, les émissions d'oxyde d'azote par rapport à la réalité. Volkswagen a reconnu les faits dimanche, ce qui a occasionné une chute de 17,14 % du titre hier matin.
D'autres moteurs que le 2,0 l TDI sont-ils concernés ?
Pour l'instant, seul le 2,0 l TDI, qui n'est pas équipé de système de traitement à l'urée appelé AdBlue à part dans sa dernière version, est dans le viseur. Les autres moteurs diesels vendus par Volkswagen aux États-Unis en sont pourvus.
Mise à jour : Volkswagen vient de communiquer sur l'affaire et parle de onze millions de moteurs concernés : « Les divergences concernent les véhicules équipés du moteur EA189, ce qui inclut quelques 11 millions d'unités à travers le monde. Une différence notable entre les tests laboratoire et la route ont été notés sur ce moteur. Volkswagen travaille activement pour supprimer ces écarts avec des mesures techniques. Le groupe travaille avec les autorités compétentes. Pour couvrir les mesures éventuelles et reconquérir la confiance de nos clients, Volkswagen prévoit de dégager une provision de 6,5 milliards d'euros».
De son côté, l'équipementier Faurecia annonce que les « produits développés n'intègrent aucun logiciel ». Faurecia explique que l'entière responsabilité revient au constructeur.
La chose qui nous surprend tout de même, dans cette histoire, c'est que les dirigeants du groupe parlent comme s'ils n'étaient pas du tout au courant de ce qui se tramait. Soit, c'est vrai, et dans ce cas c'est plutôt inquiétant, soit c'est faux, et ils auront probablement à répondre de ces fautes dans un avenir plus ou moins proche.
À quoi doit s'attendre Volkswagen ?
Dans un premier temps, l'amende maximum que le groupe allemand risque selon la loi est de $37,500 par véhicule concerné soit un total de 18 milliards de dollars. Mais ça n'est que le début : l'EPA est dorénavant en contact direct avec la justice américaine pour lancer une enquête pénale pour ce qui semble être une fraude volontaire, et les propriétaires des voitures concernés s'estimant trompés commencent déjà à se réunir en Class Action pour une action en justice de leur côté.
D'autres constructeurs sont-ils concernés aux États-Unis ?
Pour l'instant, aucun autre constructeur n'est concerné. Un BMW X5 diesel a aussi testé dans les mêmes conditions par l'EPA au côté de la Jetta et de la Passat et ses émissions ont été jugées dans la norme. BMW et Mercedes ont de plus officiellement déclaré hier ne pas avoir de tels dispositifs sur leurs modèles. L'EPA a annoncé tout de même dans le même temps avoir lancé une plus vaste campagne de test sur des véhicules d'autres constructeurs que Volkswagen.
Et ailleurs dans le monde ?
De notre côté de l'Atlantique, l'affaire est évidemment prise très au sérieux, à commencer par outre-Rhin, où la région de Basse-Saxe est actionnaire de Volkswagen. Le gouvernement allemand lui-même a lancé immédiatement une campagne de test sur les modèles diesel du groupe. En France, le ministre des Finances, Michel Sapin, a annoncé sur Europe 1 qu'il estimait nécessaire de lancer une enquête au niveau européen sur la totalité des constructeurs du Vieux Continent. En Corée du Sud, où 59 000 véhicules identiques à ceux incriminés aux États-Unis sont en circulation, les représentants du groupe allemand ont été convoqués et des tests seront aussi lancés.
MISE A JOUR : Ségolène Royal annonce avoir lancé une « enquête approfondie » en France : « J'ai saisi l'Agence fédérale américaine de protection de l'environnement pour obtenir tous les éléments d'information pertinents, permettant d'apprécier la nature de la fraude et les moyens mis en oeuvre pour la détecter ».
Qu'en disent nos constructeurs nationaux ?
Contacté par nos soins ce matin même, Renault a refusé de s'exprimer sur le sujet pour l'instant, se rangeant derrière l'ACEA (Association des Constructeurs Européens d'Automobiles) et le CCFA (Comité des Constructeurs Français d'Automobiles). Voilà ce qu'a dit ce dernier : « Les constructeurs français approuvent l’initiative du Ministre des Finances pour une enquête européenne sur le contrôle des émissions des véhicules. Celle-ci permettra de confirmer que les constructeurs français respectent les procédures d'homologation en vigueur dans tous les pays où ils opèrent. De plus, les constructeurs français soutiennent la mise en place de tests européens de RDE (Real Driving Emissions) qui permettront de valider, sur route, dès 2017, les mesures effectuées en laboratoire ».
Nous ne manquerons pas de mettre à jour cet article au fur et à mesure des informations nous parvenant.
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