L'ingérence des politiques dans les affaires d'une entreprise privée a pour conséquence de hérisser le poil des responsables et des patrons, et ce depuis toujours. Mais lorsqu'il s'agit d'un plan visant à fermer une usine et à supprimer 8000 emplois, difficile aux gouvernants de rester inactifs. Du coup, le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg a fait « campagne » ce week-end aux côtés des salariés en colère de PSA et annoncé la tenue d'une réunion tripartite le 25 octobre. Dans sa lancée, il a également émis le souhait de rediscuter ce plan de fermeture d'usine et de suppressions d'emplois (qu'il aimerait voir baisser) tout comme celui de l'alliance avec General Motors. Des paroles qui n'ont pas manqué de faire réagir Philippe Varin, patron de PSA, qui a tenu à nuancer l'importance de la présence des membres du gouvernement à cette réunion.


« Nous partagerons l'information sur l'avancement de la procédure sociale, laquelle est une affaire à l'intérieur du groupe entre la direction du groupe et les représentants du personnel. Nous sommes prêts à partager très largement les conclusions provisoires auxquelles nous arriverons.

La deuxième chose que nous sommes absolument prêts à partager, c'est le progrès que nous faisons dans la démarche de revitalisation des sites d'Aulnay et de Rennes. Nous ferons le point de ce qui sera réalisé à ce moment-là. »


Bref, Philippe Varin fait gentiment comprendre que malgré les effets d'annonce, ce sont bien les responsables du groupe et les représentants du personnel qui négocieront. Le groupe PSA s'est engagé à reclasser 3000 salariés d'Aulnay, 1400 salariés de Rennes et à proposer des emplois aux 3000 autres employés d'Aulnay dans le cadre d'une opération de revitalisation du site.