La situation actuelle pour les constructeurs français en Europe est préoccupante, et le Mondial de Paris est l'occasion pour Carlos Ghosn et Philippe Varin de le confirmer. Le patron de Renault s'est confié au Figaro et a souligné l'importance du manque de compétitivité des usines françaises, le plus gros problème de l'industrie nationale selon lui, et le souci numéro un à l'origine des suppressions d'emplois.
« Le marché européen est vraiment très mauvais. Il devrait chuter d’environ 8% en 2012, alors que nous prévoyions une chute de 3% en début d’année, et de 6 à 7% en juillet. Malheureusement, nous ne voyons pas d’amélioration l’an prochain: le marché sera au mieux stable ou, plus probablement, légèrement en baisse », a ainsi affirmé Carlos Ghosn au Figaro. Même s'il avoue que la situation financière de Renault n'est pas préoccupante et que les bons résultats sont maintenus grâce à Nissan et au low cost, il ne manque pas de prévenir que les emplois de la marque au losange pourraient être menacés si la santé du groupe est en jeu : « Vous ne pouvez pas vous engager à préserver à tout prix des emplois, si cela met en péril l’entreprise. Je suis responsable de Renault, d’une histoire ». En revanche, Carlos Ghosn réaffirme fermement que Renault a besoin de Nissan, mais que l'inverse est également valable.
Le constat est probablement encore plus sombre chez PSA. Philippe Varin, patron du groupe automobile, exhorte d'ailleurs le gouvernement français d'agir sur le plan des « charges sur les emplois industriels ». Pour lui, une baisse de 5 à 10 % serait « substantielle pour le groupe ». Une manière de mettre la balle dans le camp de l'Etat en attendant les prochaines décisions.
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