2014 s'annonce comme une année noire pour le secteur automobile avec la fermeture des usines PSA d'Aulnay-sous-Bois mais également de celle très probable de Ford Genk en Belgique. Suivant le mouvement imprimé par PSA, le groupe américain Ford a décidé lui aussi de réduire ses capacités de production sur un Vieux Continent qui n'a jamais aussi bien porté son nom. Si Ford précise que ce n'est là qu'une intention et pas encore une décision, c'est simplement que les discussions avec les syndicats débutent à peine. Cette restructuration annoncée aujourd'hui sera détaillée plus en profondeur jeudi mais dès à présent nous savons que la firme à l'ovale bleu a acté la fermeture de son site de Genk fin 2014 et repensé d'ores et déjà sa stratégie de production en Europe.

Dans son scénario, Ford s'attend à transférer la production des Mondeo, S-Max et Galaxy à l'usine de Valencia en Espagne (les pays ruinés aux protections sociales réduites deviendraient-ils intéressants ?) alors que dans le même temps, les C-Max et Grand C-Max produits à Valence pourraient atterrir à Saarlouis en Allemagne. Ford justifie cette restructuration par la baisse de 20% de la demande sur le marché européen depuis 2007 avec des niveaux de ventes similaires à ceux d'il y a 20 ans. Les perspectives pour les années à venir n'étant pas beaucoup plus roses (les politiques des États comme la France n'encouragent effectivement pas), les entreprises vont tailler largement dans leurs effectifs. Mais Ford assume :


« Nous savons quel impact va avoir cette possible fermeture sur nos employés à Genk, sur leur famille, sur les sous-traitants et les communautés locales. Nous reconnaissons pleinement et acceptons de prendre la responsabilité de cette situation difficile et si le plan est confirmé, nous voulons assurer que toutes les mesures de soutien seront mises en place pour réduire l'impact sur les employés touchés. »


La fermeture de l'usine de Genk entraînera 4300 suppressions d'emplois mais jusqu'à 10,000 emplois directs et indirects.