Pour Renault tout semble presque limpide. Renault a choisi de concevoir, fabriquer et/ou vendre des moteurs de Formule 1, cela sur le long terme puisque le constructeur est engagé bien au-delà de 2014, date d’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation moteur V6 hybride. Reste que le constructeur doit jongler d’un point de vue marketing, en s’adaptant en partie aux résultats des équipes avec lesquelles il est associé. Et qu’il va, s’il relance Alpine, devoir trouver une manière de soutenir l’image de la marque. Peut-être passera-t-elle par la F1 ?


Pour Nissan, c’est plus compliqué. Infiniti, la branche luxe, a associé son image à celle de Red Bull Renault. Sauf qu’un jour viendra (certes il est encore loin) où Renault lancera peut-être sa propre gamme de véhicules haut de gamme et qu’il faudra bien, aussi, promouvoir cette image. Chez Nissan, au plan international, on a pas mal investi sur l’endurance et le LMP2. Mais les retombées sont forcément limitées puisque les batailles se passent à l’arrière, bien trop souvent à l’écart des caméras. Alors Nissan, peut-être reviendra-t-il dans la catégorie reine de l’endurance… la question est en tout cas à l’étude, histoire de venir se frotter aux Audi, Porsche mais aussi autres constructeurs japonais, Toyota en tête. Mais surtout pour triompher d’un mythe qui se nomme Le Mans !


Le portefeuille de l’Alliance est également en train de s’enrichir d’une autre, dont le marché local est très important ; il s’agit de la marque russe Lada, dont les intentions envers le WTCC finissent par passer pour des bénédictions.


Alors, en admettant que Renault reste longtemps encore en F1, que Nissan s’investisse plus largement en endurance, il restera, parmi les disciplines mondiales, le WTCC et le rallye (le GT devant rester une catégorie à part). Alors, vous, quelle stratégie envisageriez-vous pour les marques du portefeuille de l’Alliance, non pas en fonction de leur passé mais de leur actualité et de leur futur tel qu'il se présente ?


@antoinedufeu