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Fiat Bravo HGT (1995-2001) : un 5 cylindres mélodieux à prix d’ami, dès 4 000 €

Dans Rétro / News rétro

Stéphane Schlesinger

Première compacte dotée d’un 5-cylindres, la Bravo HGT joue plus la carte de l’agrément de conduite que de la sportivité pure grâce à son moteur musical et son équipement complet. Un plaisir de tous les instants, aujourd’hui disparu.

Fiat Bravo HGT (1995-2001) : un 5 cylindres mélodieux à prix d’ami, dès 4 000 €

Fiat, c’est une suite de périodes de décadence et de renaissance flamboyantes. Dans les années 90, la marque est dirigée par Paolo Cantarella qui décide de lui rendre de son lustre. S’ensuit une série d’autos enfin séduisantes, dont le coup d’envoi est donné par la Punto fin 1993. Enorme succès sur le segment des citadines, elle se voit épaulée sur le créneau des compactes par le duo Bravo/Brava.

La Bravo à son lancement en 1995 séduit par son style moderne et ses prix serrés.
La Bravo à son lancement en 1995 séduit par son style moderne et ses prix serrés.

Dessinée par Chris Bangle, cette paire se signale par un design fort, très japonisant, ce qui est flagrant quand on s’aperçoit que la poupe de la Brava, la 5 portes, est carrément un plagiat de celle de la Nissan BE-1 de 1985. La Bravo, la déclinaison 3 portes, se révèle plus personnelle et agréable à l’œil grâce à ses ailes arrière très échancrées et ses feux postérieurs travaillés en trois dimensions. Cette dernière bénéficie aussi d’une version sportive, la HGT, qui recèle une belle surprise sous son capot. Elle récupère en effet l’excellent 5-cylindres en ligne 2,0 l de 147 ch inauguré par la grande Lancia Kappa en 1994. Fabriqué dans l’usine de Pratola Serra dont il récupère le nom, ce bloc bénéficie de deux arbres à cames en tête actionnant 20 soupapes, l’arbre côté admission étant géré par un déphaseur augmentant les performances.

La HGT, ici en 1995, se signale par ses bas de caisse spécifiques, son béquet arrière et ses jantes alliage de 15 pouces.
La HGT, ici en 1995, se signale par ses bas de caisse spécifiques, son béquet arrière et ses jantes alliage de 15 pouces.

Côté plate-forme, les Bravo/Brava récupèrent celle de la Tipo, ce dont on ne se doute pas tant elles en prennent l’exact contrepied stylistique tout en améliorant grandement leur finition. Les épures de suspension sont reconduites, mais avec des réglages différents, ce qui bénéficie au dynamisme du comportement routier. Et sur ce point, les Bravo reçoivent des ressorts au tarage plus ferme que ceux de la Brava. Bien dessiné et fabriqué, performant et très abordable, le couple Bravo/Brava se voit attribuer le titre de voiture de l’année 1996, entamant ainsi une belle carrière commerciale. La déclinaison HGT, facturée 129 900 F (soit 27 000 € actuels), offre de série la clim, l’ABS, l’airbag conducteur, les jantes alu, la sono ou encore les rétros électriques. Une belle dotation !

Le tableau de la HGT se distingue par son équipement enrichi et ses cadrans à fond blanc. Ici sur un exemplaire d’avant le restylage, donc privé d’airbag passager.
Le tableau de la HGT se distingue par son équipement enrichi et ses cadrans à fond blanc. Ici sur un exemplaire d’avant le restylage, donc privé d’airbag passager.

À titre de comparaison, une Peugeot 306 S16, à peine plus performante (150 ch) et moins équipée, coûte 155 500 F… Seulement, cette dernière va bien plus évoluer que l’italienne. En effet, la Fiat ne profite que d’une seule salve de modifications, fin 1998, où elle voit son bloc passer à 155 ch, son équipement s’enrichir (4 airbags et sellerie cuir de série) et sa cosmétique à peine changer (nouvelles jantes, calandre retouchée). La Bravo HGT tire sa révérence en 2001, remplacée par la germanisante Stilo, en même temps que le reste de la gamme compacte de Fiat, produite à 1,8 million d’exemplaires. Un score intéressant mais inférieur à celui de la Tipo (2 millions). Seulement, la marque italienne ne réalisera plus jamais de tels volumes sur ce segment…

Fin 1998, la Bravo est légèrement modifiée : calandre et jantes sont redessinées.
Fin 1998, la Bravo est légèrement modifiée : calandre et jantes sont redessinées.

Combien ça coûte ?

Pas très cher. Une belle Bravo HGT, certes totalisant 150 000 km, ne dépassera guère 4 000 €. Un exemplaire de moins de 100 000 km, pourtant très difficile à trouver, exigera 5 500 €, mais guère plus.

Particularité de la Bravo HGT face à ses sœurs, des pneus en 205/50 par 15. Ici en 1999.
Particularité de la Bravo HGT face à ses sœurs, des pneus en 205/50 par 15. Ici en 1999.

Quelle version choisir ?

Un peu plus puissantes et mieux équipées, les versions restylées sont plus désirables, même si ce n’est pas le jour et la nuit.

Si vous trouvez un exemplaire à la couleur originale, comme ici, ce sera un plus. Mais d’abord, il s’agit de dénicher une belle HGT…
Si vous trouvez un exemplaire à la couleur originale, comme ici, ce sera un plus. Mais d’abord, il s’agit de dénicher une belle HGT…

Les versions collector

Ce sont celles en parfait état d’origine, totalisant moins de 80 000 km. En trouver une relève de la gageure ! Si en outre, on tombe sur une phase II dotée de coloris originaux et du toit ouvrant optionnel, il ne faut pas hésiter à dépenser plus, puis à jouer à l’Euromillion car on est dans un jour de chance…

Bien entretenu, le 5-cylindres 2,0 l affiche une belle endurance, en 147 ch comme en 155 ch.
Bien entretenu, le 5-cylindres 2,0 l affiche une belle endurance, en 147 ch comme en 155 ch.

Que surveiller ?

Bien née et très correctement fabriquée, la Fiat Bravo HGT est une voiture fiable et endurante. Nombreuses sont celles à avoir dépassé sans encombre les 200 000 km. Moteur et boîte sont très robustes. En revanche, on relève des ennuis périphériques parfois agaçants : le thermostat reste souvent coincé en position ouverte, le déphaseur d’arbre à cames devient parfois bruyant vers 80 000 km, ce qui impose de le changer en même temps que la courroie de distribution, une opération assez longue et coûteuse en raison de son accès difficile. Des capteurs électroniques défaillants peuvent aussi causer des soucis énervants mais sans gravité. Dans l’habitacle, si la finition est juste moyenne, l’ensemble vieillit bien, plastiques et sellerie, mais l’allumage sporadique du témoin d’airbag peut gâcher l’expérience. L’auto prenant de l’âge (20 ans au minimum, déjà !), elle peut souffrir des affres de la corrosion, surtout le long des jupes latérales. À surveiller.

Dynamiquement, la Bravo HGT se révèle saine et efficace, mais elle pourrait être plus incisive.
Dynamiquement, la Bravo HGT se révèle saine et efficace, mais elle pourrait être plus incisive.

Au volant

Si ses petites jantes la datent, la Bravo demeure une auto très agréable à regarder. Dans l’habitacle, le design supporte mieux les années que celui d’une ZX ou d’une 306, tandis que la position de conduite se révèle parfaitement étudiée, même si le volant ne se règle qu’en hauteur. Quant à l’ergonomie, avec ces cadrans clairs et ces boutons bien repérés, c’est un modèle du genre. Le siège procure un confort convenable, aussi l’agrément est-il surtout à trouver au détour d’un tour de clé : le son du moteur. On ne le dira jamais assez, la mélodie rauque d’un 5-cylindres est incomparable, tandis que celui de la Bravo se révèle souple et très doux. Un plaisir de tous les instants !

Les performances ? Honnêtement, elles ne cassent pas la baraque, mais suffisent à bien s’amuser en conduite sportive. On aimerait simplement que le moulin passe les 6 700 tr/min, tant il enchante les oreilles. Quelle magie ! Surtout qu’il connaît un regain de punch passé 4 000 tr/mn et se voit parfaitement secondé par une boîte plaisante à manier.

À partir de fin 1998, le cuir devient de série, tout comme les airbags latéraux et face au passager, alors que la finition du tableau est améliorée. L’autoradio n’est ici pas d’origine.
À partir de fin 1998, le cuir devient de série, tout comme les airbags latéraux et face au passager, alors que la finition du tableau est améliorée. L’autoradio n’est ici pas d’origine.

Le châssis n’a ni l’agilité ni la précision de celui d’une 306, mais il n’en demeure pas moins tout à fait efficace, sûr et communicatif. Joueur même, la poupe acceptant de dériver si on la provoque. Surtout, la direction, parfaitement calibrée, est un modèle du genre, même si le train avant est un peu lourd.

Bien insonorisée, la Bravo HGT est aussi (et surtout !) une excellente compagne de voyage, sa suspension procurant par ailleurs un confort acceptable. Reste que la belle, certes homogène et pleine de caractère, est gourmande, réclamant rarement moins de 9 l/100 km.

L’alternative youngtimer

Fiat Ritmo Abarth (1981-1987)

Une Ritmo Abarth 130 TC en 1983 : quelle gueule ! Cette agressivité visuelle se retrouve sous le capot, grâce au 2,0 l double arbre de 130 ch gavé par deux carbus double corps.
Une Ritmo Abarth 130 TC en 1983 : quelle gueule ! Cette agressivité visuelle se retrouve sous le capot, grâce au 2,0 l double arbre de 130 ch gavé par deux carbus double corps.

Pour contrer la Volkswagen Golf GTI, Fiat n’y pas va pas par quatre chemins, dotant carrément sa compacte Ritmo d’un gros 2,0 l double arbre. Préparée par Abarth, cette version développe 125 ch (d’où son appellation 125 TC) et bat l’allemande par ses performances (elle dépasse les 190 km/h) sans démériter le moins du monde d’un point de vue dynamique, freinant très bien grâce à ses 4 disques. Elle se révèle toutefois lourde à conduire.

En 1983, elle bénéficie d’un restylage qui apporte une calandre à 4 projecteurs et un nouveau tableau de bord, bien mieux présenté. Surtout, son bloc gagne un second carburateur portant la puissance à 130 ch, tandis qu’elle perd quelques kilos et modifie ses réglages de suspension. La Ritmo Abarth devient plus rageuse, performante et efficace que jamais, mais elle réclame de la poigne, au contraire de rivales plus modernes et faciles comme la 205 GTI ou la Golf II GTI. Aussi reste-t-elle dans l’ombre, malgré son moteur débordant de caractère.

Très légèrement retouchée fin 1985, la Ritmo Abarth disparaît en 1987, produite à plus de 22 000 unités, ce qui demeure assez modeste. Une sportive rare et prodigue en sensations à redécouvrir, à partir de 8 000 € en bon état.

Avec ce cuir fauve de belle qualité, l’habitacle de la Bravo HGT ne manque pas de cachet.
Avec ce cuir fauve de belle qualité, l’habitacle de la Bravo HGT ne manque pas de cachet.

Fiat Bravo HGT (1999), la fiche technique

  • Moteur : 5 cylindres en ligne, 1 998 cm3
  • Alimentation : injection,
  • Suspension : jambes McPherson, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AV), bras tirés, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs, barre antiroulis (AR)
  • Transmission : boîte 5 manuelle, traction
  • Puissance : 154 ch à 6 700 tr/mn
  • Couple : 190 Nm à 3 750 tr/mn
  • Poids : 1 190 kg
  • Vitesse maxi : 213 km/h (donnée constructeur)
  • 0 à 100 km/h : 8,0 secondes (donnée constructeur)

> Pour trouver des annonces de Fiat Bravo, rendez-vous sur le site de La Centrale.

En Amérique du Sud, la finition HGT s’applique aussi à la Brava, en 5 portes donc. Ici en 2001.
En Amérique du Sud, la finition HGT s’applique aussi à la Brava, en 5 portes donc. Ici en 2001.
Bravo ? Brava ? Non, Marea, version allongée disponible en 3 volumes et en break. Elle aussi existe avec le 5-cylindres, dont une déclinaison suralimentée a été proposée au Brésil.
Bravo ? Brava ? Non, Marea, version allongée disponible en 3 volumes et en break. Elle aussi existe avec le 5-cylindres, dont une déclinaison suralimentée a été proposée au Brésil.
Allez, juste pour être taquin, ajoutons une image de la Nissan Be-1 de 1985, dont la poupe se retrouve presque telle quelle sur la Brava…
Allez, juste pour être taquin, ajoutons une image de la Nissan Be-1 de 1985, dont la poupe se retrouve presque telle quelle sur la Brava…

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