L’axe Monaco-Mulhouse
L’actualité culturelle autour de l’automobile nous offre l’occasion de belles rencontres autour de la créativité.
Les musées se font des politesses. Du 13 avril au 3 novembre, le Musée national de l’Automobile / Collection Schlumpf accueille à Mulhouse quelques-uns des trésors de la la collection automobile du prince Albert II, auxquels Caradisiac a récemment consacré un reportage vidéo.
C’est le prince Rainier III, le père de l’actuel souverain, qui prit l’initiative de collectionner des automobiles. Il a commencé par les limousines et les décapotables qui avaient servi lors des manifestations officielles, puis il se prit au jeu et fit l’acquisition de nombreuses automobiles de toutes espèces.
Rainier III avait accumulé tant de pièces qu’il décida de présenter sa collection au public en 1993. D’abord installée sur les Terrasses de Fontvieille, la collection a emménagé dans un espace plus vaste en juillet 2022. Cet écrin de 3500 m2 se trouve à proximité du stade nautique.
Quelques-unes des plus belles pages de l’histoire de l’automobile se sont écrites dans la principauté, notamment sur le plan sportif. Le rallye de Monte Carlo est organisé depuis 1911, la première édition ayant été remportée par une automobile Turcat-Méry, de construction marseillaise.
En 1929, le premier grand prix voyait le jour dans les rues de Monaco. On assista d’emblée à une bagarre épique entre Williams, qui disposait d’une frêle Bugatti 35 B vert foncé, et Caracciola qui conduisait une énorme Mercedes-Benz SSK.
L’élégance est bien sûr indissociable de la vie à Monte Carlo. Dans les années folles, la principauté de Monte-Carlo faisait partie, des villégiatures dont les casinos et les palaces offraient des arrière-plans propices à l’organisation de concours où défilèrent quelques joyaux. La première « semaine automobile » de Monte-Carlo se déroula du 8 au 15 mars 1921 ponctuée par des épreuves sportives et un concours d’élégance.
La collection du prince témoigne de cette diversité que l’on pourra apprécier à Mulhouse. Sans oublier qu’Albert II a toujours su concilier sa passion pour la vitesse et la compétition (il a été lui-même champion de bobsleigh) avec une attitude responsable en matière de protection de l’environnement.
On se souvient que le prince a toujours encouragé les initiatives du constructeur national monégasque. Deux ans avant Tesla, Venturi avait axé sa communication sur la conciliation du plaisir de conduire avec une énergie propre et les prototypes développés dans ce sens se sont multipliés au début des années 2000. À travers sa fondation, Albert II a toujours affiché son soutien aux aventures de Gildo Pastore que ce soit pour les véhicules d’exploration dans l’Antarctique ou les machines de record expérimentées sur le lac Salé.
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