Maxi-fiche fiabilité Kia Sorento 3 : une robustesse Kia du bon
Dates clés
- Janvier 2015 : commercialisation du Sorento 3
- Juin 2018 : restylage (optiques, calandre, boucliers, volant 4 branches, matériaux améliorés)
- Janvier 2020 : fin de commercialisation
En bref
Le Sorento, c'est le plus gros SUV de Kia sur le vieux continent. Avec ses 4,78 m de long, c'est en effet déjà un beau bébé, même s'il apparaît comme un SUV de taille moyenne aux États-Unis, où des modèles plus gros encore sont commercialisés par la marque (Carnival ou Telluride).
Ses concurrents prennent la forme du Peugeot 5008, ou du Tiguan Allspace, par exemple. Tous peuvent prétendre embarquer 7 passagers, grâce à une troisième rangée de sièges. Dans le Sorento, cette troisième rangée est spacieuse, et ne sert pas qu'à dépanner. L'ambiance est certes sérieuse, mais la présentation flatteuse et la qualité des matériaux, encore améliorée au restylage, n'a rien à envier aux meilleurs modèles européens. C'est cossu et bien équipé.
Par contre, le Sorento avoue ses faiblesses à l'épreuve de la route. Il est typé "américain" dans le comportement, c'est-à-dire très confortable, moelleux, mais sans une once de dynamisme ni de précision de conduite. Il avale les kilomètres de ruban autoroutier sans effort mais dès que ça tourne, c'est un pachyderme.
Et il faut ajouter que le choix des moteurs a été drastiquement limité. En France, un unique 2.2 diesel de 200 ch a officié, marié au choix à une boîte mécanique ou une BVA à 6 rapports (8 rapports pour cette dernière après restylage), et au choix en 4x2 ou 4x4.
Le chapitre fiabilité lui, n'apporte que des bonnes nouvelles, vous le verrez plus bas, tandis que les prix sont assez abordables, diesel imposé oblige, aujourd'hui.
Caradisiac a aimé
- L'habitabilité au 3e rang
- Le volume de coffre
- L'équipement
- Le confort
- La modularité
- La qualité perçue
- La garantie
- La fiabilité
Caradisiac n'a pas aimé
- Le comportement sur route
- La consommation assez élevée
- L'espace au 2e rang
- Le gabarit en ville
Nos versions préférées
- III (2) 2.2 CRDI 200 ISG GT LINE 4WD AUTO
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- L'habitabilité au 3e rang : les sièges de 3e rangée ne sont pas de simples strapontins inconfortables, ils permettent de voyager dans un bon confort, même pour des adultes.
- Le volume de coffre : il y a mieux mais les 605 litres offerts banquette en place sont suffisants pour une famille.
- L'équipement : que ce soit en matière de sécurité ou de confort, le Sorento fait le plein, même en entrée de gamme.
- Le confort : les suspensions sont clairement typées pour offrir un bon moelleux. Les irrégularités sont très bien filtrées.
- La modularité : les sièges arrière se rabattent depuis le coffre, ils sont fractionnables, coulissants et disparaissent dans le plancher en un tournemain.
- La qualité perçue : elle est digne de certains modèles premium, et n'a en tout cas rien à envier aux productions Volkswagen ou Peugeot.
- La garantie : toujours 7 ans ou 150 000 km, les derniers modèles sortis fin 2019/début 2020 sont donc encore couverts pendant 3 à 4 ans.
- La fiabilité : elle est excellente, avec très peu de soucis récurrents remontés. Un bon point, lors d'un achat en occasion.
Ce qui peut faire hésiter
- Le comportement sur route : il est à l'opposé du dynamisme d'un Peugeot 5008. Le Sorento est paresseux, pataud, et désagréable à conduire vite.
- La consommation : oui, le poids est élevé (près de 1 800 kg), mais les valeurs en usage réel du 2.2 diesel CRDi sont mauvaises, avec en moyenne 8,5 litres/100 km.
- L'espace au 2e rang : la 3e rangée est spacieuse, pour une troisième rangée. Mais pour le coup, la 2e rangée manque un peu d'espace pour les jambes, par rapport à la longueur globale.
- Le gabarit : avec près de 4,80 m, et une largeur et hauteur conséquentes, le Sorento n'est pas à l'aise en ville et sur route secondaires étroites.
Budget
Achat / Cote :
Le Sorento était monté en gamme avec cette troisième génération et cela s'est ressenti dans ses prix de vente (41 000 € à 54 000 €). Mais, en occasion, avec le désamour pour le diesel, et le manque d'image de ce gros SUV, les cotes se sont adoucies, et on peut faire de bonnes affaires par rapport à la concurrence. Ainsi, le premier prix pour l'unique modèle diesel, est à 18 000 € pour un modèle BVM de 150 000 km environ, et à peine moins cher pour un modèle BVA de 180 000 km (17 500 €). Cela peut paraître cher mais un Peugeot 5008 BlueHDI 180 EAT6 de kilométrage équivalent se négocie à partir de 20 000 €.
Consommation :
Le gros 2.2 diesel n'est pas le plus sobre des moteurs. Il engloutit facilement ses 8,5 litres de gazole en moyenne tous les 100 km. Un 5008 diesel ou un Tiguan Allspace diesel, sont facilement à 1,5 litre de moins. Il faudra en tenir compte. Un modèle essence, comme sur d'autres marchés, aurait été carrément glouton.
Assurance :
C'est assez constant pour les modèles Kia, mais les primes d'assurance sont plus élevées que la moyenne. Ici, c'est environ 10 % plus cher que pour un 5008 selon notre profil. Et on atteint les primes d'habitude vues pour des modèles premium Audi ou Mercedes. Cela ne représente que quelques dizaines d'euros par an, mais c'est à relever.
Prix des pièces :
C'est une habitude chez Kia, elles sont affichées à des prix stratosphériques. Si les filtres restent encore abordables, les pièces de freinage, d'échappement, de suspension, d'embrayage pour les rares boîtes manuelles, sont parfois jusqu'à 50 % plus chères que la concurrence française ou allemande. Sachez-le ! Heureusement, les durées de vie sont assez importantes. Le contraire serait inadmissible.
Entretien :
Les révisions sont prévues, pour cette troisième génération, tous les 2 ans ou 30 000 km. Le moteur est à chaîne de distribution, ce qui dispense de remplacement régulier. Les tarifs de main-d’œuvre sont moyens, Mais les tarifs des forfaits entretien sont élevés en concession. Alors même si on économise sur la distribution, les coûts de maintenance restent dans la moyenne haute.
Fiabilité
Description :
Très franchement, le Kia Sorento est dans le haut du panier en matière de fiabilité. Il ne montre aucune faiblesse de grande ampleur, ou même véritablement récurrente. Bien sûr, sa faible diffusion chez nous rend les remontées de soucis plus difficiles, mais par exemple, nos avis de propriétaires sur Caradisiac attribuent une excellente note moyenne de 15,9/20 (plombée d'ailleurs par un avis très à charge et noté peu objectivement).
Dans tous les cas, la tranquillité des propriétaires, malgré quelques pétouilles, est assurée. C'est certainement aussi dû au fait que seul le 2.2 diesel est utilisé, un bon moteur éprouvé et sans souci.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Rien à signaler à ce chapitre.
Autres pannes ou faiblesses :
- Injection. Sur de rares exemplaires, les injecteurs ont dû être remplacés prématurément, toujours sous garantie.
- Turbo. Rares cas de remplacement nécessaire prématurément (pris en garantie).
- Encore plus rares cas de casse du pont arrière, ou de la boîte de transfert.
Aspect extérieur :
- Rares cas de jantes dont le vernis s'abîme prématurément.
Finition intérieure :
- Rien à signaler à ce chapitre.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Il peut y avoir des bugs divers, mais toujours isolés, jamais récurrents. Et dans tous les cas, rares. Et qui se résolvent par des reprogrammations de boîtiers électroniques.
- Les propriétaires signalent surtout que les mises à jour gratuites du GPS sont toujours en retard de plusieurs années. Mais ce n'est pas un souci de fiabilité.
Rappel de rectification en concession :
- Novembre 2022. Une série de modèles fabriqués entre le 27 avril et le 9 juillet 2015 retournent à l'atelier pour un souci de verrouillage du levier de boîte automatique. Il peut sortir de la position P sans que le conducteur ait appuyé sur le frein.
- Juillet 2022. Souci potentiel de l'élément chauffant auxiliaire sur les modèles sortis de chaîne entre le début de production et le 27 février 2020 (1 643 exemplaires concernés en France). Le connecteur du faisceau électrique de cet élément peut se détériorer et causer un incendie. Il est contrôlé et remplacé si nécessaire, et la gestion électronique reprogrammée.
- Février 2020. Quelques exemplaires de début d'année 2020 sont rappelés pour reprogrammation de la fonction de freinage automatique (souci de reconnaissance des obstacles ou des piétons) pouvant entraîner des accidents plus graves.
- Septembre 2016. Le feu stop de l'attelage peut ne pas s'allumer en raison de d'un souci de programmation électronique, quand la voiture ralentit alors que le régulateur de vitesse est en fonction. Cela peut augmenter le risque d'accident pour les véhicules suiveurs. Les modèles concernés datent d'entre le 20 mars 2015 et le 18 mai 2016.
Meilleures versions
En Diesel : III (2) 2.2 CRDI 200 ISG GT LINE 4WD AUTO
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