Opel : du chômage technique causé par le Brexit
Opel a annoncé une réduction du temps de travail dans deux usines allemandes, une décision directement liée à la décision de la Grande Bretagne de quitter l'Union Européenne.
Brexit, suite… et certainement pas fin. Opel vient d'annoncer une réduction du temps de travail dans deux de ses usines en Allemagne en raison de la baisse des ventes des Corsa et Insignia liée à la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union Européenne.
Les usines concernées sont Rüsselsheim et Eisenach, qui emploient respectivement 3 000 et 1 850 personnes. La marque a indiqué que l'ampleur du chômage technique dépendra fortement des ventes au Royaume-Uni, principal marché de la citadine et de la familiale (qui sont vendues Outre-Manche avec le blason Vauxhall).
Une usine en sursis
L'entreprise redoute par ailleurs que la chute de la livre sterling pèse sur ses finances. Celle-ci intervient alors que General Motors, maison mère d'Opel, avait réalisé entre avril et juin son premier bénéfice trimestriel en Europe depuis 2011. L'objectif d'être rentable sur une année entière, ce qui n'est pas arrivé depuis 16 ans, est compromis par le Brexit. Au début de l'été, GM ne cachait pas qu'il pourrait fermer son usine anglaise d'Ellesmere Port pour éviter d’éventuelles taxes d'exportation. Ce site produit notamment des Astra.
Opel n'est pas le premier constructeur à annoncer une réduction du temps de travail à la suite du vote anglais. Le groupe PSA indiquait en juin que deux jours ne seront pas travaillés cet automne dans l'usine de Poissy. Le français expliquait alors qu'il manquait de lisibilité sur les commandes en Grande Bretagne alors qu'il souhaite maintenir un niveau de stock le plus bas possible. Autre décision chez PSA : une légère augmentation des tarifs au Royaume-Uni pour compenser (en partie) la dépréciation de la monnaie.
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