Présentation vidéo - Kia Picanto restylée (2024) : une survivante transfigurée
Présentée en 2017, la troisième génération de Picanto a déjà subi un premier restylage en 2020. Mais voici qu'intervient une seconde mise à jour esthétique, et technique, qui transfigure complètement cette minicitadine. C'est d'ailleurs une survivante, sur un marché qui se réduit à la portion congrue...
EN BREF
2e restylage de la Picanto 3
Gros changements esthétiques extérieurs
2 moteurs 1.0 et 1.2
2 transmissions BVM5 et BVA5 (manuelle robotisée)
Commercialisation 2e trimestre 2024
La plupart des constructeurs désertent la catégorie des minicitadines. Toyota, Peugeot et Citroën n'ont renouvelé leur "triplette" Aygo, 108 et C1. Renault ne donnera pas de descendance à la Twingo 3, La Skoda Citigo ? C'est fini. Tout comme la Seat Mii, ou les Opel Adam et Karl. Bref, la concurrence se raréfie, et reste seulement Toyota ou Suzuki avec deux minicitadines sous forme de crossover, l'Aygo X et l'Ignis, la Fiat Panda, la VW Up! et les petites puces coréennes, Hyundai i10 et donc Kia Picanto.
Ces deux modèles comptent d'ailleurs bien occuper le terrain laissé vide par les démissionnaires. Il y a des clients à prendre, car ces véhicules petits gabarits gardent un fond de clientèle, résidents citadins, qui affectionnent les autos faciles à garer, qui se faufilent dans la circulation, et qui gardent des tarifs encore contenus.
C'est bien pour cela que Kia décide de prolonger l'existence de son entrée de gamme, en lui offrant un second restylage. Et loin de se limiter à quelques menues retouches, il est au contraire conséquent et transforme complètement la physionomie de l'auto.
Un style complètement transfiguré
Il n'y a qu'à poser la version restylée à côté de la version précédente pour se rendre compte que le travail sur l'esthétique a été assez profond. Sur la face avant, tout change : le bouclier et la calandre sont très travaillés et rappellent presque, à l'échelle 3/4 cependant, celui de la nouveauté électrique EV9, présentée il y a peu. Le capot est nouveau, les ailes aussi.
Et un gros travail a été fait sur les optiques, avec des formes plus géométriques, mais surtout une toute nouvelle signature lumineuse des feux de jours. Formant une sorte d'étoile à trois branches, elle fait bloc de part et d'autre de la proue, car elle est reliée par une ligne lumineuse. C'est très à la mode en ce moment. Et les photographies ne lui rendent pas justice, en plus du coloris qui n'est pas le plus pimpant, car à voir en vrai, c'est plutôt réussi et plus harmonieux que sur "pellicule".
Le profil, lui évolue peu, même si on notera de nouvelles jantes 16 pouces (la plus grande taille, réservée à la finition GT Line). L'occasion aussi de citer de nouveaux coloris : "Signal Red", "Smoke Blue", "Sporty Blue" et enfin "Adventurous Green", celui posé sur la carrosserie du modèle que nous avons découvert.
La poupe, elle aussi, évolue grandement. Avec de nouveaux feux, un nouveau bouclier, qui intègre en sa partie basse un faux extracteur (pour la finition GT Line...), et une signature lumineuse elle aussi profondément revue, qui se prolonge sur le hayon assez largement, sans toutefois relier les deux côtés. De quoi en tout cas rendre impossible la confusion entre le modèle restylé et celui d'avant.
Ce nouveau design, à l'instar du gros SUV EV9, adopte le concept et le nom de "Opposites United" (l'alliance des contraires), et il se retrouvera désormais sur toutes les nouveautés du constructeur coréen.
Un habitacle quasi inchangé, un équipement technologique enrichi
Dans l'habitacle par contre, beaucoup moins d'évolutions. Toutefois, l'écran multimédia de 8 pouces de diagonale devient de série sur toutes les versions. Il accepte Android Auto et Apple Car Play, et peu accueillir 2 téléphones différents en Bluetooth (le second pour le multimédia uniquement). Les mises à jour du multimédia et de l'électronique peuvent également désormais se faire en ligne, sans besoin de passer en concession (en OTA, Over the air), ce qui à notre connaissance représente une première pour une auto de cette catégorie.
De plus, le combiné d'instrumentation devient numérique sur toute sa surface de 10 pouces, et sa partie centrale de 4,2 pouces est configurable.
En fin, un port USB-C apparaît en bas de la console centrale pour la recharge des appareils électroniques.
L'équipement reste parmi les plus complets, avec le freinage automatique d'urgence avec détection des piétons, la surveillance des angles morts, l'assistance au maintien dans la voie, et la détection de fatigue, la recharge de smartphone par induction, la navigation connectée, l'ouverture et démarrage sans clé, etc.
Pour le reste, le dessin ne change pas, et la qualité des matériaux reste au meilleur niveau de ce qu'on peut trouver parmi la concurrence. Certes, les plastiques sont tous durs, mais les assemblages sont très rigoureux, rien ne bouge. On peut aussi désormais choisir parmi plusieurs ambiances intérieures. La base "Glossy black pack", et en option les "Adventurous green" avec sellerie et entourages d'aérateurs et de levier de vitesses verts, et "Rich brown" avec sellerie marron et entourages d'aérateurs et de levier clairs.
On notera aussi la disparition totale du cuir à bord, Kia ayant décidé de se passer dorénavant et progressivement sur tous ses modèles, de cette matière animale. On aura donc en option des inserts en faux cuir sur la sellerie et les contreportes.
Aux places arrière, l'espace est certes compté dans l'absolu, mais compte tenu du gabarit contenu (la Picanto mesure toujours 3,60 m de long), il est tout à fait acceptable, et un adulte de 1,75/1,80 m tiendra sans peine aux places arrière. Au-delà...
Le coffre, lui, offre 255 litres, ce qui représente une des meilleures valeurs de la catégorie, uniquement dépassé par la Dacia Spring (270 litres) et la Suzuki Ignis (260 litres), qui sont plus longues de 10 à 13 cm.
Disparition du moteur turbo, mais boîte robotisée sur les deux atmos
Techniquement, si le châssis n'évolue pas et propose toujours un train avant de type MacPherson, et un essieu arrière à barre de torsion, les motorisations, elles, évoluent.
Pour commencer, le 3 cylindres 1.0 turbo T-GDI 100 ch disparaît du catalogue. Il aurait de toute façon été poussé dehors par les normes antipollution Euro7, nous a-t-on fait comprendre.
Restent deux motorisations essence atmosphériques, un 1.0 et un 1.2 MPI, dont les caractéristiques sont restées secrètes, aussi bien concernant leur puissance que leurs consommations et émissions. Mais la gamme actuelle propose déjà un 1.0 et un 1.2, le premier proposant 67 ch, le second 84 ch. Il s'agira donc sans doute d'évolutions de ces blocs, le premier étant un 3 cylindres, le second un 4 cylindres. Si ce n'est pas le cas, nous vous en informerons évidemment.
Ce qui est certains, c'est qu'ils pourront tous deux être accouplés aux deux transmissions disponibles : une boîte mécanique 5 rapports, ou une boîte mécanique robotisée 5 rapports baptisée AMT. Précédemment, seul le 1.2 pouvait recevoir une BVA.
Les tarifs ne sont pas encore connus, mais devraient en toute logique se montrer supérieurs à la version sortante, comme c'est de rigueur pour tous les modèles en ce moment. Espérons que l'inflation sera contenue. On rappelle que l'actuelle dispose d'une gamme qui débute à 13 240 € en finition Motion avec le petit moteur 1.0 67 ch, et culmine à 20 240 € avec le 1.0 T-GDI 100 ch en finition GT Line Premium (et 19 540 € pour cette finition avec le 1.2 84 ch).
La commercialisation interviendra au deuxième trimestre 2024.
Photos (24)
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