Présentation vidéo - Volkswagen Golf Sportsvan restylée 2017 : sursaut d’orgueil ?
Manuel Cailliot , mis à jour
Il n'aura échappé à personne que la mode actuelle est aux SUV. Petits, moyens ou grands, tous les constructeurs présentent des nouveautés dans cette catégorie. Mais Volkswagen semble croire encore dans les monospaces compacts, et ne laisse pas tomber sa Golf Sportsvan, en lui offrant un restylage de mi-carrière. Un dernier sursaut d'orgueil avant de se "crossoveriser" ?
SUV par-ci, SUV par-là... On n'entend parler que d'eux. Mais que diantre ! Il n'y pas que cette catégorie sur le marché ! Même si l'on pourrait le croire à la vue du nombre incroyable de nouveautés qui sortent dans ce segment en vogue.
Les monospaces, et surtout les compacts, résistent. À l’instar de Renault, qui a donné une descendance à son Scénic (mais en lui donnant un look plus crossover), Volkswagen y croit encore. Et s'occupe donc de redonner un coup de jeune à la Golf Sportsvan, concurrente des Scénic court, Ford C-Max, Citroën C4 Picasso ou autre Toyota Verso.
Cette sorte de Golf gonflée aux hormones, plus longue, large et haute que la compacte sur laquelle elle se base, est en effet une représentante de ce segment des monospaces compacts, au même titre que le Touran. Et après avoir restylée la Golf, la marque allemande propose fort logiquement des évolutions sur cette émanation plus familiale.
Le jeu des 7 différences
Des évolutions, oui, la révolution, non. En effet, comme à l'habitude du côté de Wolfsburg, c'est un peu le jeu des 7 différences lorsque l'on essaie de distinguer les retouches entre la version antérieure et celle restylée. La Sportsvan n'échappe pas à la règle. Le style évolue par petites touches très discrètes. Les phares sont revisités avec un biseau qui change de direction et des feux de jour à LED, la calandre n'a plus qu'une seule lamelle centrale au lieu de trois, les boucliers présentent une prise d'air basse élargie et les antibrouillards sont légèrement étirés vers l'intérieur de ce dernier.
Les jantes adoptent 5 nouveaux dessins, tandis que les feux arrière se dotent de la technologie LED en série sur toutes les versions. Dernière différence, une longueur qui augmente de 13 millimètres, uniquement à cause du nouveau dessin des boucliers, pour parvenir à 4,35 m. Si l'on compte bien, cela fait en effet 7 différences à l'extérieur, sans compter une nouvelle teinte de carrosserie "rouge cranberry", celle de notre modèle du jour.
Sincèrement, il sera difficile, sans avoir l'ancienne et la nouvelle côte à côte, de dire laquelle est la dernière. Mais l'ancienne ne perdra pas de valeur au passage, et c'est un des buts de ces restylages à minima pratiqués par Volkswagen.
À l’intérieur, les différences sont encore plus minimes, et pourtant nous avons bien cherché. En effet, elles se résument à de nouveaux placages de planche de bord, et, sur les finitions hautes ou en option, d'un écran multimédia plus grand, celui du système "Discover pro", fort de 9,2 pouces de diagonale et de la possibilité de le gérer de façon gestuelle.
Pour le reste, rien ne change, et l'on retrouve donc un intérieur où dominent les nuances de noir et de gris. C'est triste, sobre à outrance, mais tiré à 4 épingles. Qualité des matériaux et des assemblages impressionnent, c'est un fait. À l'arrière, c'est également carré, sans innovations, mais l'on retrouve tout ce qu'il faut en termes d'aspects pratiques : banquette 1/3-2/3, coulissante sur 18 cm, avec dossiers inclinables sur plusieurs positions. Et des tablettes aviation sont là pour les enfants. L'espace est bien meilleur que dans un Scénic pour ne pas le citer, avec pourtant 5 cm de moins. On se sent moins engoncé. Et le volume de coffre reste fort correct avec 500 litres (quand la banquette est située 5 cm plus avant que sa position la plus reculée, 590 litres lorsqu'elle est dans sa position la plus avancée) et 1 520 litres lorsque la banquette est rabattue. Des valeurs qui n'ont logiquement pas bougé avec le restylage, et qui sont dans la moyenne de la catégorie. Le double plancher de coffre permet au choix d'avoir un plancher plat lorsqu'il est en position haute, et le volume maxi lorsqu'il est en position basse.
Les principales évolutions de cette Golf Sportsvan sont finalement invisibles. Elles résident dans une dotation en équipement enrichie, et dans de nouvelles motorisations.
Dotation en hausse, motorisations essence inédites
Commençons par la dotation. Si précédemment, on pouvait déjà disposer du "Front assist", un système de freinage automatique en ville en cas de détection d'obstacle, il s'enrichit désormais en série de la détection des piétons. Le système Park assist (assistance au parking) se voit lui secondé par le "trailer assist" qui permet de faciliter les manœuvres de parking lorsque l'on est attelé à une caravane ou un van pour chevaux. Les phares les plus évolués passent du bi-xénon au full LED, les feux arrière, nous l'avons déjà dit, adoptent les LED en série. Et comme sur la Golf restylée, la Sportsvan pourra désormais bénéficier du "traffic jam assist", qui permet de gérer la
conduite de manière autonome dans les embouteillages, sous les 60 km/h. Ajoutez enfin le nouvel écran multimédia 9,2 pouces à commande gestuelle (pas toutes les commandes, juste le passage d'une page à l'autre, mais ça économisera déjà quelques traces de doigts...), et vous avez un package technologique bien à la page. On regrettera toutefois que contrairement à la Golf, la variante monospace ne puisse disposer du très bel écran 100 % numérique, l'Active info display, du moins pas au lancement.
Enchaînons avec les motorisations, qui sont également inédites, sauf du côté des diesels. Là officient toujours le 1.6 TDI 115 et le 2.0 TDI 150. Mais en essence, c'est le grand bouleversement. Exit les 1.2 TSI et 1.4 TSI. Ils sont remplacés par des blocs plus modernes, vus déjà sous le capot d'autres modèles du groupe comme la Polo ou la Golf. Il s'agit du trois cylindres 1.0 TSI, en version 85 et 110 ch, et du très récent 1.5 TSI, en version 150 ch, mais aussi en une inédite version 130 ch, qui fera ses premiers pas tout prochainement sur la Golf également. Les 1.0 TSI 110 et 1.5 TSI 130 et 150 sont disponibles en boîte DSG à double embrayage, elle est même imposée sur le TSI 150. Ce dernier est systématiquement proposé en version dite "evo", c’est-à-dire avec désactivation de deux cylindres sur les 4, afin de gagner un peu en consommation. Et la version 130 ch ne sera peut-être pas disponible au lancement (le doute subsistait même pour les représentants allemands du service de presse...).
Sachez que cette Golf Sportsvan restylée sera commercialisée au tout début de l'année 2018, à des tarifs entre 500 et 600 € plus élevés que précédemment, une hausse justifiée par l'enrichissement de la dotation en équipement. Cela mettra en France l'entrée de gamme ) un peu plus de 22 000 €.
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