Le diesel était autrefois la panacée et à présent, il est voué aux gémonies. Il faut dire qu’entre une réglementation européenne floue et un pouvoir politique intéressé, les constructeurs ont eu beau jeu de naviguer dans des eaux troubles qu’ils payent aujourd’hui. Tout le monde connaît un dieselgate qui continue à tailler dans le budget d’un groupe Volkswagen qui traînera ce boulet pendant encore longtemps. Tant dans ses comptes que pour sa réputation. Mais on parle moins des constructeurs de camions qui ont aussi eu droit à leur affaire. Les amendes sont également tombées. Mais entre l’impunité accordée au délateur et l’appel d’un acteur qui clame son innocence, il y a de quoi dire.
L’attentat de Berlin a rappelé dans son effroyable mode opératoire celui de Nice. Un camion propulsé dans la foule pour écraser un maximum de monde. En Allemagne, le poids lourd était plus effrayant encore qu’en France. Et pourtant, il a fait bien moins de victimes. La raison ? La conduite assistée qui a même fini par neutraliser le véhicule que le terroriste avait transformé en arme.
Le 20 juillet dernier nous vous parlions d’une amende record que la Commission européenne a infligée à un ensemble de constructeurs de poids lourds pour une entente illicite. Une affaire baptisée « cartel des camions ». On apprend aujourd’hui que pour trouver le pot aux roses, ladite commission avait un indic de choix : Volkswagen. Qui, du coup, a bénéficié d’une fleur.
Vous êtes toujours passionnés par le « Dieselgate » et vous attendez la suite d’une affaire en Allemagne sur une entente présumée entre les constructeurs automobiles allemands sur le prix de l‘acier ? Voici de quoi agrémenter encore votre intérêt avec un cartel des camions qui rassemble quelques poids lourds du secteur. Une collusion dénoncée par l’Europe qui, en infligeant de belles amendes, a décidé de ne pas rester à la remorque.
Selon des médias allemands, le Groupe Volkswagen s'apprête à subir une restructuration majeure qui va complètement modifier l'organisation et le fonctionnement de l'entreprise. L'ensemble devrait être divisé en quatre parties indépendantes regroupant chacune trois marques.
Le groupe Volkswagen a connu des remous qui ont secoué les hautes strates dirigeantes et poussé Ferdinand Piëch à la démission après que celui-ci ait tenté de faire tomber Martin Winterkorn, l'actuel patron exécutif du groupe. Si ce dernier a reçu le soutien de quasiment tous les membres du Board c'est surtout parce qu'il peut s'appuyer sur ses résultats passés et présents. Le groupe a connu sur le premier trimestre 2015 une hausse de ses ventes et enregistré un bénéfice net record. Encore.
Le groupe Volkswagen rassemble douze marques ce qui fait de lui un véritable poids-lourd sur le marché. Il est aussi beau comme un camion, mais pour autant cela ne sauvera peut être pas les têtes des spécialistes du transport routier que sont les blason Man et Scania. Pour l'instant, ils sont toujours de la famille, mais ils pourraient très bientôt être émancipés. Une rumeur que Volkswagen ne commente pas pour le moment.
Certains médias titrent déjà la chose comme une mafia, et pour cause : selon le Financial Times, les constructeurs majeurs de poids lourds se sont entendus pendant 14 ans (entre 1997 et 2011) afin de « ralentir la mise au point de technologies permettant une diminution des émissions polluantes ». L'amende pourrait représenter 10 % du chiffre d'affaires de ces groupes, mais certains ont déjà prévu la sentence, comme Daimler qui a levé 600 millions d'euros.
Le groupe allemand a déclaré que ses livraisons ont augmenté de 6,7% le mois dernier. Cette progression est soutenue par de bons résultats en Chine et en Europe.
Voici une nouvelle série de brèves à caractère économique.