Essai vidéo - BMW Z4 restylé (2023) : non, non, rien n'a changé...
Le Z4 de 3e génération a été présenté en 2018, mais n'est arrivé qu'en 2020 en France. Il bénéficie aujourd'hui du traditionnel restylage de mi-carrière. Une mise à jour esthétique sous forme de minimum syndical, tant les modifications sont mineures. Ce qui n'empêche pas le Z4 de rester une belle proposition sur le marché. Essai de la version sDrive20i 197 ch.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,1/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Version restylée du Z4
Roadster 2 places
Deux moteurs : 4 cyl. 197 ch et 6 cyl. 340 ch
A partir de 55 000 €
Le BMW Z4, roadster 2 places de son état, a succédé au Z3, un modèle qui devient aujourd'hui de plus en plus recherché sur le marché de l'occasion, avec des cotes qui s'envolent.
En 2023, c'est la 3e génération de Z4, petit nom de code G29, présentée en 2018, mais commercialisée en 2020 seulement en France, qui subit une petite mise à jour, comme c'est traditionnellement le cas lorsqu'un modèle arrive à mi-carrière.
Mais pour le coup, ce "restylage" est d'une timidité d'adolescent prépubère. Presque rien ne change, ce qui nous fait dire que la marque allemande s'est ici contentée du minimum syndical. Et encore... Est-ce grave ? Pas vraiment, car le Z4, nous allons le voir, garde les prestations fort convaincantes constatées à sa sortie.
Convaincant, oui, mais peu vendu. Si vous n'en croisez jamais sur nos routes, c'est un normal. Par exemple, depuis le début de l'année, il s'en est vendu 88 exemplaires seulement. L'Audi TT, son principal concurrent depuis la disparition du Mercedes SLC , et en voix de disparition, s'est lui écoulé à 181 exemplaires (mais coupés inclus), ce qui n'est pas non plus mirobolant. Par contre, le Z4 se vend clairement mieux que la Toyota Supra, un coupé avec qui il partage toute la définition technique et les moteurs, les deux modèles ayant été conçus en partenariat. Le Japonais n'a trouvé que... 17 acheteurs en 2023. Quant au Porsche 718 Boxster, plus sportif, plus cher, mais à l'image de marque très affirmée, il ne s'est écoulé qu'à 69 exemplaires. De quoi conclure que le roadster allemand n'est finalement pas si mal placé sur ce marché de niche qu'est celui du roadster sportif.
D'ailleurs, au niveau mondial, c'est une autre affaire. Depuis sa sortie en 2018, ce sont 55 000 bons de commande qui ont été paraphés, en majorité en Allemagne (26 %), aux États-Unis (17 %), puis en Chine, au Royaume-Uni et au Japon. La firme munichoise se doit donc de ne pas délaisser complètement ce modèle.
Esthétiquement, c'est Pack M Sport pour tout le monde
Concrètement, qu'est-ce qui change avec ce "facelift". Au niveau du look, c'est léger. En réalité, le Z4 adopte les attributs esthétiques et aérodynamiques du pack M Sport précédent (à quelques évolutions près). Sont compris les boucliers avant et arrière, les jantes et jupes latérales. Et au niveau du bouclier avant, reconnaissons que les entrées d'air latérales sont redessinées, et que le graphisme de l'intérieur de la calandre a évolué (avec des nids-d’abeilles à structure plus horizontale).
Les jantes sont disponibles en 18 pouces ou 19 pouces en option, ce sont celles du pack M Sport également, qui deviennent de série pour les 18 pouces. À l'arrière, rien ne change. Et on sera ravi d'apprendre que 3 nouvelles teintes apparaissent au nuancier du Z4 : le "Skyscraper Grey", le "M Portimao Blue", et enfin le "Thundernight", qui est celle de notre modèle.
Un joli et original violet, qui rend bien sous le soleil, beaucoup moins par le temps gris qui nous a accompagnés tout le long de notre essai, où il apparaît comme sombre. La capote est noire en série, mais peut toujours être remplacée en option (310 €) par un modèle gris anthracite brillant. Elle s'ouvre et se ferme en 10 secondes, ce qui est très rapide, et même en roulant jusqu'à 50 km/h. Avec les giboulées d'août que nous avons subi, sa commande électrique a beaucoup servi.
C'est tout ce qui évolue à l'extérieur, et il faudra mettre les deux modèles l'un à côté de l'autre pour faire la distinction entre modèle restylé et modèle précédent. Cela dit ça n'empêche pas les têtes de se tourner au passage du Z4. C'est un modèle rare, et ses proportions dans tous les cas râblées (il est court, 4,32 m, et bas, 1,30 m), son interminable capot, et ses lignes travaillées et musclées attirent l'œil des grands comme des petits. Confirmé par un jeune garçon passé par là lors du tournage, affirmant à sa grand-mère : "elle est trop belle mamie, je veux la même quand je serai grand...". Trop mignon...
A l'intérieur, le statut quo
Mais revenons aux évolutions. Et ce n'est pas à l'intérieur qu'elles vont sauter aux yeux. Tout simplement parce que rien n'a changé. Ah, si... Sur la version M40i, la planche de bord adopte en série le matériau imitation cuir baptisé "Sensatec"... Mais par le reste, c'est bonnet-blanc et blanc-bonnet.
Le coffre, lui, cube toujours 281 litres. C'est la contenance d'une citadine, mais le Z4 n'emporte de toute façon que deux personnes, donc c'est largement suffisant pour embarquer les affaires pour un week-end ou une semaine de vacances. Deux valises cabines tiennent sans problème, et il reste de la place.
Plus que deux moteurs
Techniquement, aucune évolution non plus. Pas de nouveaux équipements, pas de modifications ni au niveau du châssis, ni au niveau des moteurs. On notera simplement la disparition de l'un d'entre eux, le 30i 4 cylindres de 258 ch. C'est bien dommage, car cela laisse un vide quasi abyssal entre le surpuissant 6 cylindres M40i de 340 ch et 500 Nm de couple (0 à 100 en 4,5 s. et 250 km/h en vitesse maxi), et l'entrée de gamme 4 cylindres sDrive20i de 197 ch et 320 Nm (0 à 100 en 6,6 s. et 240 km/h en v-max), celle que nous avons entre les mains.
On reste donc sur un modèle propulsion uniquement, essieu avant à double articulation en aluminium, et essieu arrière à 5 bras. Le sDrive20i se dote d'un système de freinage à étriers flottants simple piston, aussi bien à l'avant qu'à l'arrière, tandis que le M40i se pare d'étriers fixes 4 pistons à l'avant. Il est le seul à bénéficier des suspensions SelectDrive M à dureté réglable, et peut recevoir en option un différentiel arrière à glissement limité.
La boîte est toujours la bien connue, et efficace BVA8 fournie par ZF, dans une version optimisée pour la conduite dynamique.
Les rejets de CO2 enfin, sont évidemment assez élevés. Les 161 grammes par km minimum du 20i impliquent 3 331 € de malus, et les 183 g du M40i se soldent par une dîme de 10 980 €.
Mais trêve de données techniques. Moi qui n'avais pas eu l'occasion de tester la version avant restylage, j'avais hâte de pousser le bouton démarrage pour voir ce que ce Z4 "petit moteur" avait dans le ventre. Je n'ai pas été déçu...
Chiffres clés *
- Longueur : 4,32 m
- Largeur : 1,86 m
- Hauteur : 1,30 m
- Nombre de places : 2 places
- Volume du coffre : 281 l / NC
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Essence
- Taux d'émission de CO2 : 161 g/km
- Malus : 3331 €
- Date de commercialisation du modèle : Septembre 2018
* A titre d'exemple pour la version (2) (G29) 2.0 SDRIVE20I 197 BVA8.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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