Essai vidéo - Smart #1 : #labonnesurprise2022 (mise à jour vidéo)
Manuel Cailliot , mis à jour
Après 8 ans sans nouveauté à présenter, Smart sort de son chapeau un SUV urbain 100 % électrique surpuissant, doté d’une grosse batterie, à des tarifs somme toute hyper compétitifs ? En plus, il est premium nous-dit-on… Voyons cela, avec l’essai d’une version Premium 200 kW.
Sommaire
Note
de la rédaction
14,3/20
EN BREF
SUV/crossover urbain 100 % électrique
Batterie de 66 kWh
De 400 à 440 km d’autonomie
A partir de 39 990 €
Commande possible dès le 18 octobre
Cela faisait presque 8 ans que Smart n’avait pas sorti de vrai nouveau modèle. Une éternité dans le monde automobile. L’année 2022 est donc celle d’une sorte de renaissance. Car la marque sort donc un tout nouveau modèle, et s’attaque de plus, avec le #1 (prononcez "hashtag one"), à un segment inconnu pour elle.
En effet, avec 4,27 m de long et 1,64 m de haut, ce #1 est déjà, et de très loin le plus grand des véhicules commercialisé par Smart. Mais c’est aussi clairement un crossover. Un SUV urbain, concurrent, par exemple, des DS 3 E-Tense, Peugeot e-2008, Opel Mokka-e, ou encore Hyundai Kona électrique.
Mais la marque le positionne en alternative premium. Alors ? Mieux fini ? Mieux équipé ? Plus puissant et performant que ses concurrents ? C’est ce que nous nous sommes attelés à vérifier lors de cet essai, au Portugal, dans la belle région de Lisbonne et Cascais.
Un style qui sort des sentiers battus
Mais commençons par le style. Les habitués de Caradisiac le connaissent déjà, nous vous l’avions déjà fait découvrir en statique en avril 2022. Et c’est peu de dire qu’il ne ressemble à aucun autre, même s’il reprend des éléments de style vus ailleurs, sous forme d’hommage bien entendu.
Ainsi, l’élément qui frappe le plus à la découverte de ce #1, c’est bien sûr son pavillon flottant, dont la couleur peut contraster avec celle de la carrosserie, qui semble complètement séparé du reste. Une casquette qui, dans sa partie arrière, évoque feue l’Opel Adam. Et les optiques avant, comme les feux arrière, reliés par un bandeau lumineux, c’est du typique Mercedes, y compris même dans la forme de ceux de la poupe, qui font très Mercedes EQA.
Pas si étonnant que cela, quand on apprend que le design extérieur, comme intérieur, est signé des bureaux européens de style de la marque à l’étoile. Par contre, pour ce qui est de la technique (plateforme, moteurs, batterie et trains roulants), cette nouveauté est chinoise. En effet, elle est codéveloppée à 50/50 par Mercedes, et le constructeur chinois Geely, qui sont associés depuis 2020 dans une coentreprise distincte de celle qui s’occupe des "anciens" modèles Smart, les Fortwo et Forfour.
Fermons la parenthèse pour revenir à ce style si particulier. A contre-courant de la tendance, il est très lisse, sans aspérité aucune. Un vrai galet poli par l’océan. On notera malgré tout une calandre de belle taille, inutile concrètement et uniquement là pour l’esthétique, vu qu’aucun moteur thermique ne se logera jamais sous le capot avant. Elle est encadrée d’entrées d’air factices.
Le profil laisse à voir des poignées de porte affleurantes, qui ne se déploient qu’à l’approche de la clé (ou du smartphone appairé à l’auto) et vous rappellent que Smart est bien la marque de votre voiture (voir portfolio). Le gros logo de celle-ci est incrusté dans les montants arrière du toit flottant. Les arches de roues sont en plastique brut et en bas des portières, des protections sont présentes. Enfin les jantes 19 pouces de notre modèle d’essai en finition Premium sont très typées "aéro".
La partie arrière est tout aussi lisse, mais plus bulbeuse, et le bouclier arbore en partie basse un simili ski de protection.
L’ensemble est inimitable. On aime ou on déteste, mais clairement, c’est original, et ça se démarque du reste de la production automobile. Dans la circulation, on se fait remarquer, d’autant plus avec la livrée gris mat de notre modèle.
Un habitacle sympa et très bien fini
Et si l’extérieur se démarque, l’habitacle est lui aussi loin d’être classique. On retrouve une planche de bord traitée de façon très horizontale, avec des inserts de couleur (ou imitation aluminium). Devant le conducteur, un petit écran numérique de 9 pouces qui affichent toutes les informations de conduite, mais matérialise aussi les véhicules environnant, faisant la différence, comme sur les Tesla, entre voitures, camions, ou moto. Au sommet de la console centrale, flottante et réservant un bel espace de rangement en dessous, et trois espaces fermés au-dessus, trône un bel écran tactile de 12,8 pouces. Il embarque un tout nouveau système multimédia, très réactif, mais qui présentait encore quelques bugs sur nos modèles d’essai (des préséries).
Pour égayer l’expérience client, ce système présente un avatar en forme de renard, qui réagit à la commande vocale "Hello Smart", et peut contrôler de nombreuses fonctions, que vous lui indiquerez en "langage naturel". C’est ludique, certes, mais on aurait, comme souvent, préféré des commandes de climatisation physiques. En gros, comme les Tesla, cette #1 est un peu une voiture de geek.
En tout cas, la qualité des assemblages est remarquable, et celle des matériaux est étonnante. On n’est peut-être pas au niveau d’une Mercedes ou d’une BMW, mais les plastiques sont pour la plupart moussés, y compris sur les contreportes (avant comme arrière), un insert lui aussi moelleux a été intelligemment disposé à l’endroit où repose habituellement le genou, de chaque côté de la console.
Alors en effet, cette nouveauté revendiquée premium possède un habitacle qui en a la plupart des caractéristiques, y compris l’équipement (voir en page dédiée). Il est en tout cas mieux réalisé que ceux des concurrents plus généralistes, Peugeot 2008, Hyundai Kona, Kia Niro, etc.
Des passagers choyés, des bagages un peu moins
Les passagers arrières disposent pour leur part d’un espace convenable, que ce soit au niveau des genoux, de la tête ou des épaules. Ils peuvent aussi profiter d’un dossier de banquette inclinable. Cette dernière est coulissante sur 13 cm, permettant de faire varier le volume de coffre, et de privilégier soit les bagages, soit les passagers. Lorsqu’elle est reculée à fond, le volume de la soute est de 323 litres pour la finition d’entrée de gamme Pro+, 313 litres pour les autres (présence du caisson de basse du système Beats audio). Il faut ajouter, pour ne rien oublier, les 15 litres du petit espace situé sous le capot avant. C'est peut-être un peu juste, en rapport au gabarit.
Le volume banquette avancée et celui banquette rabattue n’a pas été communiqué. Mais on doit avoisiner les 400 litres. C’est à peu près ce que propose un 2008 ou un Renault Captur. Mais une partie de ce volume se trouve sous le plancher. Et un C3 Aircross offre jusqu'à 520 litres banquette avancée.
En tout cas les aspects pratiques n'ont pas été oubliés, avec des rangements nombreux et volumineux (boîte à gant de bonne taille, bacs de portières généreux, rangements dans la console centrale, prises USB C pour charger ses appareils, etc.).
Des moteurs puissants, une batterie généreuse en kWh
Techniquement, le #1 embarque un moteur de 200 kW, soit 272 ch (et 343 Nm de couple), ce qui est une puissance ultra confortable, quand on compare à celle des modèles existants (136 ch pour un e-2008 ou un Mokka-e, 136 ou 204 ch pour les coréens, 156 ch pour un DS 3), une batterie de 66 kWh de capacité, qui offre une autonomie variable selon les finitions. C’est 420 km pour l’entrée de gamme Pro+, mais 440 km pour la finition Premium et la finition de lancement Launch Edition, qui bénéficie d’une pompe à chaleur en série.
Enfin pour la finition Brabus, c’est 400 km seulement. La raison ? Cette finition est bien plus puissante ! Elle embarque un deuxième moteur de 115 kW sur l’essieu avant, ce qui en fait un 4x4, pour une puissance cumulée de 315 kW, soit 428 ch (et 543 Nm). Ses performances sont bien sûr bien supérieures, avec un 0 à 100 km/h réalisé en 3,9 secondes, contre 6,7 s. aux versions 200 kW. La vitesse maxi est limitée à 180 km/h pour tout le monde. Volvo aurait-il fait des émules ? Par comparaison, un 2008 électrique réalise le 0 à 100 en 9 s. et plafonne à 150 km/h, pour pas beaucoup moins cher... Un Kona electrique 204 ch, c'est 7,9 s. et 167 km/h, pour plus cher !
Enfin parlons recharge. L’entrée de gamme possède un chargeur embarqué de 7,4 kW AC (charge de 10 à 80 % en 7,5 h), et les autres d’un chargeur costaud de 22 kW (charge 10 à 80 % en 3h). Sur borne rapide DC, tout le monde peut monter à 150 kw, ce qui permet de récupérer 80 % de batterie (en partant de 10 % toujours) en moins de 30 minutes.
La version Premium de 200 kW s’annonçant comme celle qui sera la plus vendue, c’est celle que nous avons choisi de prendre en main, sur les belles routes portugaises de la région de Lisbonne, en passant par Sintra et Cascais.
Chiffres clés *
- Taux d'émission de CO2 : NC
- Bonus / Malus : NC
- Date de commercialisation du modèle : Octobre 2022
* A titre d'exemple pour la version .
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