Fiabilité de la Mercedes Classe C 3 : la maxi-fiche occasion de Caradisiac
Dates clés
- Mars 2007 : commercialisation de la berline 4 portes
- Septembre 2007 : commercialisation du break SW
- Mars 2011 : restylage (face avant, intérieur, bouclier et feux arrière)
- Juin 2011 : commercialisation du coupé
En bref
La Classe C est le modèle le plus vendu de la gamme Mercedes, depuis longtemps. C'est donc un modèle que le constructeur allemand soigne particulièrement. Depuis la première génération sortie en 1993, il n'a cessé de porter son attention sur l'amélioration constante de sa berline familiale. En bonne représentante du premium, elle a toujours bénéficié d'une très bonne qualité de fabrication, de matériaux de très bonne facture et d'un équipement, du moins en option, digne de son statut. Mais au chapitre des mauvaises nouvelles, elle a toujours été aussi en déficit d'habitabilité et de volume de coffre par rapport aux berlines généralistes concurrentes. A sa décharge, les autres premium Audi A4 et BMW Série 3 ne sont pas mieux loties. De plus en plus dynamique génération après génération, elle n'est plus aujourd'hui aussi confortable que par le passé, mais son agrément de conduite a largement été amélioré.
Pour cette maxi-fiche, nous allons nous intéresser à la troisième génération, commercialisée entre 2007 et 2014. Son petit nom de code : W204 pour la berline, S204 pour le break et C204 pour le coupé. Elle présente un style sobre et sans fioriture. Et un habitacle du même acabit, qui a pu décevoir par un aspect très carré et sombre, ainsi que, une fois n'est pas coutume, une finition légèrement en retrait, du moins avant le restylage. Déclinée en break, plus pratique mais pas plus volumineux, puis en coupé après le restylage, cette Classe C a eu une gamme très développée, le choix de motorisations et de transmissions ajoutant à l'éventail des possibles. Comme à l'accoutumée chez les allemandes premium, les cotes sont restées très soutenues, même avec l'arrivée de la génération actuelle. Et nous allons le voir, la fiabilité n'est pas parfaite.
Caradisiac a aimé
- Le comportement routier
- La gamme de moteurs
- La sobriété des motorisations
- Le choix de carrosserie
- La finition après le restylage
Caradisiac n'a pas aimé
- L'insonorisation des diesels
- L'habitabilité arrière
- L'accessibilité du coffre
- Les prix en occasion
- La fiabilité pour un modèle de ce prix
Nos versions préférées
- III (2) 200 BLUEEFFICIENCY AVANTGARDE 7G-TRONIC
- III (2) SW 250 CDI BLUEEFFICIENCY AVANTGARDE 7G-TRONIC
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le comportement routier : devenu plus typé dynamique avec le temps, il est en effet remarquable sur cette 3e génération. Un très bon compromis a été trouvé entre confort et dynamisme. Seule la BMW Série 3 réservait encore à l'époque un plaisir de conduite supérieur.
- La gamme de moteurs : de 136 ch à 265 ch en diesel et de 156 à 306 ch en essence, et même 507 ch si l'on tient compte de la version AMG ! Il y a le choix avec la Classe C, et on trouve aussi transmission intégrale et boîte automatique, bien sûr.
- La sobriété : de façon générale, la Classe C est sobre. Les moteurs essence consomment peu par rapport aux performances, et les diesels sont remarquables, par rapport à leur puissance.
- Le choix de carrosserie : cette troisième génération est disponible en berline 4 portes, en break comme les concurrentes, mais aussi en coupé, à partir du restylage, rejoignant ainsi la clique des Audi A5 (version coupé de l'A4) et BMW Série 3 coupé puis Série 4.
- La finition : si avant restylage, on pouvait regretter une petite régression par rapport à l'ancienne, la Classe C s'est progressivement améliorée, et après restylage, elle est au niveau.
Ce qui peut faire hésiter
- L'insonorisation des diesels : ils sont sobres et performants, mais un peu bruyants. A froid et à l'accélération, ils laissent passer un bruit peu digne d'une marque premium. Seul le V6 est mélodieux.
- L'habitabilité arrière : elle est très moyenne par rapport au gabarit.
- L'accessibilité du coffre : c'est le lot de toutes les berlines à coffre, l'accessibilité de la soute est très moyenne, sauf bien sûr avec le break SW.
- Les prix en occasion : ils sont aujourd'hui encore très élevés en moyenne. La décote est lente, comme souvent pour les modèles allemands premium.
- La fiabilité : quand on met un tel prix dans une voiture, on s'attend à être tranquille. Or, ce n'est pas le cas pour la Classe C. De nombreux propriétaires le font remarquer.
Budget
Achat / Cote :
Un prix d'achat maousse costaud en neuf et une décote lente Voilà qui n'est pas bon pour les affaires des acheteurs en occasion. Pour les vendeurs par contre, c'est tout bénéfice. Aujourd'hui encore, le premier prix pour un modèle diesel de 10 ans et 200 000 km tourne autour de 8 000 €, et en essence, avec bien moins de kilomètres, c'est plutôt 12 000 € !
Consommation :
Si l'on excepte le V6 essence, qui boit un peu plus, on peut considérer que toutes les motorisations proposent une efficience supérieure à la moyenne, vues les performances annoncées et le poids de l'auto. Les diesels sont même remarquables de sobriété.
Assurance :
Honnêtement, les primes d'assurance de la Classe C sont dans la moyenne de la catégorie. Il n'y a que la Série 3 de BMW qui revient un peu moins cher. Mais concrètement, les montants demandés sont élevés, en moyenne 20 % de plus que pour une berline généraliste de puissance équivalente.
Prix des pièces :
Ici, c'est bien simple, tout est cher ! Fidèle à sa réputation, le constructeur à l'étoile fait payer un prix très élevé pour la moindre pièce d'usure. Ceci dit, certaines généralistes (Ford Mondeo, VW Passat) ne sont pas loin. Mais la Série 3, encore elle, est plus abordable à ce chapitre.
Entretien :
Le plan d'entretien prévoit une révision tous les 25 000 km ou un an. Avec une rotation entre entretien A, B et C, qui comprennent des remplacements de fluides et vérifications graduellement plus importants. Le taux de main-d'oeuvre est moins élevé chez Mercedes que chez BMW et Audi en moyenne, ce qui compense un peu cette périodicité annuelle. Les moteurs sont tous à chaîne, sans remplacement donc.
Fiabilité
Description :
La réputation de Mercedes en termes de fiabilité semble bien installée. Cependant, elle a été, dans le passé, usurpée. La période 2001-2005 a vu passer de nombreux problèmes électroniques et mécaniques. Depuis c'est un peu mieux. Mais cette génération de Classe C n'est pas exempte de reproches. Au contraire, beaucoup de propriétaires ont été confrontés à des soucis parfois graves, dans tous les cas décevants pour eux, espérant à raison que le prix payé pour un modèle à l'étoile les mettrait à l'abri de gros tracas. Avant un achat en seconde main, il faut donc vérifier que les points listés ci-après sont absents ou ont été résolus précédemment.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Volant moteur. Sur les 180/200/220 CDI (un peu moins sur le 250 CDI), nombreux cas de casse prématurée (ou bruits métalliques), à des kilométrages faibles (avant 80 000 km). Il faut le remplacer, ce qui entraîne aussi l'échange de l'embrayage. Il faut insister pour une prise en charge partielle de la part de Mercedes.
- Injecteurs. Sur tous les diesels, faiblesse des injecteurs, qui doivent être remplacés prématurément. Les joints d'injecteurs sont également trop peu résistants sur de nombreux moteurs. Là encore, la marque doit participer si cela intervient avant 150 000 km.
Autres pannes ou faiblesses :
- Pompe à eau. Sur tous les modèles dotés du moteur diesel 4 cylindre OM651 (180, 200, 220, 250 CDI), fuite de liquide de refroidissement. La pompe à eau (et son joint) est en cause. Il faut la remplacer. Si les fuites persistent, voir du côté de la vanne de refroidissement de la vanne EGR, ou du côté du réchauffeur de gazole.
- Amortisseurs. A l'avant, les remplacements anticipés sont nombreux, suite à des bruits. Qui proviennent parfois des semelles supérieures.
- Débitmètre. Sur le 220 CDI essentiellement, des défaillances précoces du débitmètre sont à signaler.
- Bougies de préchauffage. Sur le 320 CDI, quelques cas de bougies de préchauffage à remplacer prématurément. Mais c'est plus rare que tous les autres soucis.
Aspect extérieur :
- Rien à signaler à ce chapitre, si ce n'est, sur certains modèles, les rétroviseurs extérieurs qui grincent lorsqu'ils se rabattent ou se déploient.
Finition intérieure :
- Similicuir. Sur les modèles dotés d'une sellerie en similicuir, ou sur les parties en similicuir, le vieillissement peut apparaître comme accéléré, et des craquelures devenir visibles. Pas de solution à part le remplacement.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Colonne de direction. Le blocage électronique de la direction dysfonctionne sur de très nombreux exemplaires. Baptisé ELV, il doit être remplacé. Mercedes rechigne souvent à participer à cette réparation, souvent supérieure à 1 000 €. Le neiman électronique EZS peut aussi tomber en panne, et ne plus reconnaître la clé.
- Feux arrière. Une mauvaise mise à la masse (câble trop fin), entraîne trop souvent une fonte du faisceau électrique des platines de feux arrière, qu'il faut alors remplacer. Le kit de réparation inclut des câbles de masse de plus grosse section.
- ESP. Mise en défaut de l'ESP avec allumage du voyant. En cause le plus souvent, la pédale d'accélérateur. Mais aussi parfois le capteur d'angle du volant ou les capteurs de vitesse.
Meilleures versions
En Essence : III (2) 200 BLUEEFFICIENCY AVANTGARDE 7G-TRONIC
En Diesel : III (2) SW 250 CDI BLUEEFFICIENCY AVANTGARDE 7G-TRONIC
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