Maxi-fiche fiabilité - Mercedes Classe C IV : le fond et la forme
Dates clés
- Mars 2014 : lancement de la berline à quatre portes
- Septembre 2014 : lancement du break Estate
- Octobre 2014 : versions AMG et AMG S
- Décembre 2015 : apparition du Coupé
- Septembre 2016 : apparition du Cabriolet
- Mai 2018 : restylage (optiques, calandre, boucliers, écrans)
- Avril 2021 : fin de commercialisation
En bref
C'est à l'occasion du salon de Détroit, en janvier 2014, que la génération "W205" de Mercedes est présentée. L'objectif est simple : proposer une auto plus sympa à regarder et à conduire, un peu plus habitable, et mieux finie que le précédent opus. L'enjeu est de taille puisque la Classe C représente à l'époque 25 % des ventes de la firme allemande.
Lors de son lancement en mars, l'accueil est positif et la critique salue les améliorations. Certains reprocheront un confort plus ferme qu'auparavant, mais l'agrément de conduite progresse sensiblement. Elle est alors proposée avec quatre moteurs à essence, allant de 156 à 211 ch, et un diesel de 170 ch qui deviendra la version la plus vendue.
Rapidement, Mercedes va développer sa gamme en lançant la version break Estate dès septembre de la même année. Si le coffre de la berline est déjà logeable (480 litres), cette déclinaison offre un accès bien plus pratique et un volume plus généreux : de 490 à 1 510 litres. Un mois plus tard, à l'occasion du Mondial de Paris, ce sont les méchantes versions AMG et AMG S, respectivement fortes de 476 et 510 ch, qui sont dévoilées.
En 2015, de nouveaux moteurs s'installent sous le capot comme le 1.6 turbo de 129 ch (C180), le 2.0 turbo de 245 ch (C300), puis la version hybride rechargeable de 279 ch (C350 Plug-In Hybrid) qui permet de parcourir jusqu'à 31 km en tout électrique.
La déclinaison Coupé rejoindra la gamme en décembre 2015 et le Cabriolet (à toile souple) fera de même en septembre 2016.
Après quatre années de carrière, Mercedes offre un lifting à sa berline. Les optiques avant reçoivent une nouvelle signature lumineuse et un éclairage à LED matriciel, tandis que deux types de calandre (intégrant l'étoile ou pas) sont toujours proposés, mais avec un aspect diamanté. Les boucliers sont inédits, et s'inspirent de sa grande sœur la "E". À l’intérieur, l'effort est concentré sur les écrans puisque l'instrumentation peut être entièrement numérique (12,3 pouces), et celui du système multimédia est plus grand (jusqu'à 10,25 pouces). À noter que le volant intègre de nouvelles commandes sensitives.
Cette Classe C sera remplacée par la génération "W206" en 2021.
Caradisiac a aimé
- La ligne élégante
- La qualité de finition
- Le compromis confort/tenue de route
- La gamme large
Caradisiac n'a pas aimé
- Le pad du système multimédia, peu pratique
- L'habitabilité arrière juste
- La place centrale arrière inconfortable
- Les moteurs diesel un peu sonores
Nos versions préférées
- IV 220 D FASCINATION 9G-TRONIC
- IV 200 BUSINESS EXECUTIVE
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- La présentation : Mercedes a retenu les critiques de la génération précédente (W204) en soignant les lignes et l'intérieur de sa berline. Compteurs, planche de bord, aérateurs, le design intérieur est encore agréable à l'œil aujourd'hui. La large console centrale donne une impression de robustesse et d'être à bord d'une auto de la catégorie supérieure.
- La finition : assemblages robustes, accostages de qualité et réguliers, cette Classe C est une bonne élève en la matière.
- Les qualités dynamiques : la marque a voulu rendre son auto dynamique et cela se ressent. La direction est enfin précise, les mouvements de caisse sont contenus, avec à la clé une auto plaisante, même à rythme soutenu. En contrepartie, le confort est un peu ferme, mais pas cassant pour autant.
- Un large choix : essence, diesel, puissance allant de 116 à plus de 500 ch, version hybride rechargeable, boîte manuelle ou automatique, transmission à deux ou quatre roues motrices, carrosserie berline et break, il est difficile d'offrir une gamme aussi riche. Il y a forcément une Classe C qui convient, à condition de la dénicher.
Ce qui peut faire hésiter
- Les tarifs pratiqués : l'étoile sur le capot se paie. Par rapport à une Peugeot 508 équivalente, de conception plus moderne, la Mercedes est environ 16 % plus chère. Il est également conseillé d'être vigilant dans les recherches puisque les nombreuses options proposées en neuf influent directement sur la cote.
- Les places arrière : Mercedes a fait des efforts dans ce domaine. Cependant, certaines concurrentes font mieux, et surtout la place centrale est difficilement utilisable. La fermeté de l'assise, associée au tunnel de servitude la destine à un usage temporaire.
- Le système multimedia : il manque de simplicité et d'ergonomie dans les différents menus. De plus, l'écran n'est pas tactile et sa commande se fait via le pad, pas toujours pratique.
- Le bruit en diesel : ce n'est pas rédhibitoire, mais on s'attend à plus de discrétion lors des accélérations.
Budget
Achat / Cote :
Les prix de cette génération débutent à 13 000 €. Mais c'est au prix d'un fort kilométrage, nettement supérieur à 200 000 km. En étant plus raisonnable au niveau de la distance parcourue, il faut tabler sur 20 000 € pour bénéficier de la version la plus répandue, 220d, avec un compteur affichant moins de 100 000 km. Quant aux versions à essence, elles sont peu représentées sur le marché de la seconde de main, et la mise de départ s'élève 23 000 €. Un montant important à première vue, mais qui s'explique par des modèles ayant moins roulé, avec environ 80 000 km.
Consommation :
La consommation est un domaine dans laquelle la Classe C ne grève pas le budget. La version la plus répandue, la 220d, se contente en moyenne de 6 litres/100 km, voire moins si vous avez le pied léger. Un score honorable d'autant que l'auto n'est pas la plus légère du segment (1 550 kg dans cette version). À noter cependant qu'une BMW 320d est plus sobre. En essence, il est possible de limiter l'appétit, comme sur la C180 par exemple (7 litres de moyenne), mais il dépend largement de votre pied droit. Sur ce point, il n'y a pas malheureusement pas de miracle.
Assurance :
Selon notre profil de conducteur, la Mercedes Classe C est dans la même gamme de prix que ses concurrentes prémium allemandes. Une Ford Mondeo similaire ne fait pas beaucoup mieux avec une facture à l’année inférieure de 8 %. Plus surprenant, une Peugeot 508 équivalente est plus onéreuse de 8 % environ, une Alfa Romeo Giulia va encore plus loin avec 12 %.
Prix des pièces :
Dans ce chapitre, la Mercedes n'est pas la mieux lotie. Par rapport à ses concurrentes allemandes Audi A4 et BMW Série 3, elle se démarque par des prix plus élevés, de l'ordre de 10 % environ. À noter que l'Alfa Romeo ne fait pas mieux en la matière, puisque la politique tarifaire de la marque est loin d'être "douce". En revanche, la Mercedes est largement battue par une Peugeot 508, avec un écart de l'ordre de 30 % environ, selon les pièces.
Entretien :
Avant de choisir son dévolu sur une Mercedes, il faut bien prendre en considération le coût de l'entretien. Les prix de la main d'oeuvre pratiqués par le réseau font partie des plus hauts dans le domaine automobile. Et ce n'est pas le prix des pièces qui abaissera la note. Une révision "classique" est de l'ordre de 500 à 600 € dans le réseau. Quant à la fréquence des vidanges, elle évolue suivant la conduite adoptée, mais un maximum de 25 000 km parcouru est conseillé. Bon point concernant la distribution, à chaîne, qui n'a donc pas besoin d'être remplacée. Enfin, le grand nombre de version automatique disponible permet de se dispenser d'un remplacement du kit d'embrayage.
Fiabilité
Description :
Par rapport à la génération précédente, Mercedes a fait des efforts pour rendre une meilleure copie avec cette « W205 ». Globalement, la fiabilité est bonne, mais le tableau n’est pas parfait. Ce sont surtout les problèmes électroniques qui agacent les utilisateurs. Au niveau mécanique, il peut subsister des pannes lourdes, mais le bilan reste positif.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Turbo. Nous avons recensé plusieurs témoignages qui font état de casse de turbo, notamment sur les versions 200d et 220d. Une avarie brutale qui peut intervenir à des kilométrages inférieurs à 100 000 km.
- Coussinets de bielle. Moins courantes, ces pièces de moteur peuvent s’user prématurément, notamment sur les versions 250d.
- Volant moteur et embrayage. Certains cas d’usure prématurée sont recensés sur le diesel quatre cylindres.
Autres pannes ou faiblesses :
- Sonde Nox. Cette pièce mesure le taux de d’oxydes d’azote dans les gaz d’échappement. Elle se révèle peu fiable puisque de nombreux témoignages font état de pannes.
- Vanne EGR. Les soucis sont moins fréquents que pour les sondes Nox, mais cet élément n’est toujours pas parfait.
- Message batterie de secours. Il s’agit d’un problème assez fréquent qui nécessite le remplacement du convertisseur de tension.
- Suspension. Elle peut se révéler bruyante, il faut alors soit les remplacer ou alors changer les jambes de force.
Aspect extérieur :
- Coffre. La serrure peut se révéler fragile, nécessitant son remplacement. De même, le coffre peut ne pas s’ouvrir entièrement. Un réglage suffit.
Finition intérieure :
- Bruit de mobilier. Voici un défaut qui revient très régulièrement. De nombreux propriétaires se plaignent de divers bruits de mobilier (toit ouvrant, panneaux de porte…).
- Habillage. Les éléments laqués noirs qui garnissent notamment la console centrale se révèlent trop sensibles aux rayures.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Clé. La fonction accès et démarrage sans clé n’est pas épargnée par les soucis électroniques.
- Aides à la conduite. Certains propriétaires se plaignent du manque d’efficacité de la lecture des panneaux et de la latence du régulateur de vitesse.
- Système multimédia. Entre les lenteurs du système, l’écran parfois défectueux et le pavé tactile qui peut s’avérer capricieux, l’ensemble n’est pas parfait.
Rappel de rectification en concession :
- Octobre 2014 : possible mauvais montage de l’accouplement de direction ce qui risque de limiter son amplitude. Ce rappel concerne les véhicules produits entre le 8 octobre 2013 et le 22 septembre 2014.
- Mars 2016 : des fissures peuvent apparaître sur les conduites haute pression de carburant, avec risque de fuite et donc d’incendie. Seules les versions diesel quatre cylindres produites entre le 28 octobre 2015 et le 19 novembre 2015 sont impliquées.
- Juin 2016 : sur les C350 hybride, une mauvaise information au niveau de la batterie peut entraîner l’activation du frein à main à une vitesse inférieure à 5 km/h. Les modèles concernés ont été fabriqués entre mars et septembre 2015.
- Septembre 2016 : problème de fonctionnement du frein à main électrique sur les modèles fabriqués entre février et mai 2016.
- Mai 2017 : possible dysfonctionnement des prétensionneurs de ceintures de sécurité. Ce rappel concerne les véhicules fabriqués entre juillet 2016 et mars 2017.
- Octobre 2017 : le limiteur de courant du démarreur peut être surchargé et chauffé, avec un risque d’incendie. Sont concernés les modèles fabriqués entre février 2014 et février 2017.
- Février 2019 : risque de fissures d’un écrou de fixation de la direction, ce qui peut provoquer son blocage sur les modèles assemblés entre le 14 février 2014 et le 16 décembre 2018.
- Mai 2019 : dysfonctionnement du frein à main électrique, pouvant désactiver la fonction ESP sur les modèles produits entre juin 2017 et novembre 2018.
- Mars 2020 : les capteurs de niveau des optiques avant peuvent avoir été mal installés, ce qui peut provoquer des risques d’éblouissement. Seules les versions AMG produites entre le 13 novembre 2015 et le 27 janvier 2016 sont affectées.
- Juin 2020 : des disques de frein trop petits ont pu être montés sur le train avant, avec un risque de fuite du liquide de frein. Les modèles impliqués ont été produits du 13 septembre 2018 au 6 novembre 2019.
- Juillet 2020 : le verrouillage du dossier arrière gauche peut être défaillant et augmenter les blessures en cas d’accident. Les modèles concernés ont été produits entre le 24 janvier et le 25 mai 2020.
- Août 2020 : non-conformité de l’unité de commande de l’ESP, avec possiblement des réactions inappropriées à la situation de conduite. Seules les versions AMG, fabriquées du 24 avril 2018 au 6 novembre 2019 sont impliquées.
- Septembre 2020 : possible dysfonctionnement des airbags Takata sur les modèles fabriqués jusqu’en 2016.
- Octobre 2020 : les vis de conduites d’huile du turbo peuvent avoir été mal vissées. De l’huile peut alors s’écouler et entrer en contact avec des composants chauds, ce qui augment le risque d’incendie. Les modèles concernés ont été fabriqués entre le 5 mars 2018 et le 18 mars 2020.
- Février 2021 : la commande de direction assistée peut avoir été endommagée lors du montage en usine. Elle risque de cesser de fonctionner, et un possible court-circuit pourrait conduire à un incendie. Les Classe C concernées ont été produites du 11 décembre 2019 au 18 mai 2020.
- Mars 2021 : sur les modèles quatre cylindres essence, un souci de possible montée en température du stator de l’alternateur pourrait conduire à un incendie. Les modèles concernés ont été fabriqués entre le 1er mars 2014 et le 28 février 2018.
- Mai 2021 : risque de mauvaise connexion des conduites de gaz de la climatisation. Cela réduirait l’effet du gaz inerte, avec un risque d’incendie. Les unités concernées ont été produites entre 5 février 2016 et le 3 novembre 2020.
- Juin 2021 : en raison d’une erreur logicielle, le service d’appel d’urgence automatique et manuel peut ne pas fonctionner en dehors de la couverture réseau, ou donner une mauvaise localisation. Les exemplaires concernés ont été fabriqués entre le 4 janvier 2016 et le 31 janvier 2021.
- Juin 2021 : les appuie-tête arrière pourraient avoir été mal fixés. En cas d’accident, ils peuvent se détacher et augmenter les risques de blessures.
- Novembre 2021 : le bras du tendeur de courroie de la pompe à eau peut présenter un jeu trop important. Si la courroie vient à frotter contre le tendeur, il pourrait suivre un dysfonctionnement de la pompe avec risque de surchauffe moteur. L’autre conséquence proviendrait du puisard d’huile qui pourrait fuir. Ce rappel concerne les modèles produits entre le 4 septembre 2018 et le 17 mars 2021, portant les types de réception CE e1*2001/116*0431*53 à 62 et e1*2001/116*0457*44 à 52. Le code interne du rappel est 2092013.
- Janvier 2022 : la pompe de refroidissement sous vide peut ne pas être hermétiquement étanche entre le liquide de refroidissement et les circuits à vide. Cela peut entraîner une fuite du liquide dans le circuit de vide, conduisant à une réaction chimique, augmentant le risque d’incendie. Les modèles concernés ont été produits entre le 27 janvier 2017 et le 12 octobre 2021.
- Janvier 2022 : risque de fuite de carburant au niveau de l’injection, avec risque d’incendie. Seuls les modèles à essence fabriqués du 27 mai 2016 au 24 août 2020 sont concernés.
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