Maxi-fiche fiabilité - Mini II : fruits à pépins
Dates clés
- Avril 2007 : lancement de la 3 portes
- Octobre 2007 : commercialisation du break Clubman
- Septembre 2010 : restylage
- Mars 2014 : lancement de la troisième génération
En bref
C’est en 2007 que cette nouvelle génération de Mini débarque. Pour la marque, l’idée est de conserver l’esprit et le plaisir de conduire tout en gommant les principaux défauts de sa devancière.
Le contrat est rempli puisque son look reste proche et conserve ce qui fait a son charme. Même remarque en ce qui concerne l’intérieur, alors que la finition est en progrès. En revanche, il ne faut pas espérer y loger plus de passagers ou de bagages.
Si le cabriolet est reconduit en 2009, cette génération (R56) est la première à proposer différentes carrosseries. Une variante façon break de chasse Clubman rejoint le catalogue après six mois de commercialisation. En 2011, un Coupé au style singulier apparaît, uniquement associé à des moteurs à essence.
En plus d’offrir un choix de carrosserie large, la palette des moteurs permet de convenir au plus grand nombre. En essence, les puissances varient de 75 à 122 ch, puis de 175 à 184 ch pour la Cooper S. Mais la Mini va plus avec la John Cooper Works (JCW) et ses 211 ch ! En diesel, elle fait appel à des blocs allant de 90 à 143 ch sur la Cooper SD.
En septembre 2010, la Mini profite d’un léger restylage, voit son équipement enrichi, et ses moteurs évoluer puisque le diesel de 110 ch d'origine PSA est troqué pour un BMW.
Cette Mini est un véritable achat coup de cœur. Son style et le plaisir qu’elle procure au volant effacent sans peine ses défauts. Seulement, il y a un paramètre qui peut faire douter : sa fiabilité. En effet, cette auto n’est pas un modèle du genre et de nombreux témoignages font état de pépins sérieux.
Caradisiac a aimé
- Le look
- L'ambiance intérieure
- Le comportement
- L'agrément de conduite
- Les prix pratiqués
Caradisiac n'a pas aimé
- La fiabilité
- Le coût d'entretien
- L'habitabilité
- La finition
- Le confort
Nos versions préférées
- II 1.6 175 COOPER S HOT SPICE BV6
- II 1.6 D 110 COOPER PACK CHILI BV6
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le look : c’est indéniable, cette Mini est véritablement craquante. Gabarit compact, porte-à-faux réduit au maximum, personnalisation avec des teintes dissociées, elle a les arguments pour séduire. Le plus difficile est sans doute de tomber sur la configuration souhaitée… La déclinaison Clubman, moins courante, possède également son charme avec sa troisième ouverture latérale et ses portes arrière battantes. Pour les amateurs de cabriolet, cette Mini est évidemment un modèle de choix.
- L’ambiance intérieure : dès que l’on entre à bord d’une Mini, la sensation de retourner 50 ans en arrière est immédiate. Commandes façon interrupteur sur la console centrale, gros tachymètre rond au centre, petit compte-tours face au conducteur, le style est inimitable. En revanche, ce charme présente quelques petits inconvénients en termes d’ergonomie.
- Le comportement : la Mini est souvent comparée à un kart, à raison. Son agilité est l’une de ses principales qualités et procure beaucoup de plaisir à son volant. La vivacité de son train avant associée à son petit gabarit permet de se jouer des routes sinueuses. Les moteurs les plus puissants permettent de profiter au mieux de son châssis.
- L’agrément de conduite : assise basse, précision de la direction, bon guidage de la commande de boîte, freinage puissant, la Mini est vraiment dédiée au plaisir de conduire. De plus, les moteurs sont globalement pétillants, notamment ceux de la Cooper S (175 et 184 ch) et de la John Cooper Works (211 ch).
- Les prix affichés : sa fiabilité hasardeuse aurait-elle des conséquences sur sa cote ? Quoi qu’il en soit, le budget nécessaire pour se l’offrir est raisonnable. Les tarifs affichés sont sensiblement équivalents à ceux d’une DS 3. Point non négligeable, les exemplaires sont nombreux dans les petites annonces.
Ce qui peut faire hésiter
- La fiabilité : c’est le point noir de cette auto. Risque de casse moteur, surconsommation d’huile, turbo, les avaries sont variées, souvent lourdes et aucune version n’est réellement épargnée. Un modèle parfaitement suivi par le réseau est donc fortement à privilégier.
- Le coût d’entretien : les pièces détachées sont plus chères que la moyenne et la main-d’œuvre dans le réseau BMW est onéreuse. Pour réduire au mieux la facture, il est préférable de se diriger vers des garagistes indépendants ou des spécialistes de la marque.
- L’habitabilité : au vu de sa taille (et de son nom) elle ne peut pas faire de miracle. Le coffre est riquiqui avec 160 litres et l’espace à l’arrière est compté. À noter également qu’elle n’est homologuée que pour quatre personnes.
- La finition : par rapport à la génération précédente, la marque a consenti des efforts, mais le tableau n’est pas parfait. Si les précédents propriétaires n’ont pas été précautionneux, cela se remarquera tout de suite. Certains plastiques sont sensibles aux rayures et les ajustages manquent de soin.
- Le confort : le comportement dynamique se paie dans ce chapitre. Sans être inconfortable, les suspensions de la Mini sont typées fermes, notamment les Cooper S et Cooper SD. Plaques d’égout et dos-d’âne se font sentir assez sèchement.
Budget
Achat / Cote :
Sur le marché de la seconde main, les Mini (3 portes) s’échangent à partir de 4 000 €. Une somme très raisonnable, mais il faut accepter un kilométrage qui tutoie, voire qui dépasse, les 200 000 km. Pour une auto à vocation essentiellement urbaine, il s’agit d’un chiffre assez conséquent. Si vous ne souhaitez pas dépasser le cap symbolique des 100 000 km, il faut débourser environ 8 000 € pour profiter d’une version Cooper 1.6 de 120 ch Pack Chili de 2009 par exemple. Une version équivalente en diesel (Cooper D 1.6 de 110 ch) nécessite à peu près 800 € supplémentaires. Quant à la Mini la plus désirable, la Cooper S, ses prix restent doux puisqu’il faut compter environ 7 500 € pour un exemplaire de 2008 avec 150 000 km. Enfin, pour ceux qui veulent l’aspect sportif et rouler cheveux au vent, la note est un plus salée : 9 500 € environ.
Consommation :
En diesel, la question ne se pose presque pas. La Mini se contente de peu, même avec le bloc le plus puissant de la Cooper SD (143 ch). En forçant le trait, on dépasse tout juste les 6 l/100 km. La remarque ne vaut pas forcément pour les versions à essence. Le moteur 1.6 de 120 ch n’est pas gourmand en soi, mais demande à être un peu cravaché pour mieux en profiter, ce qui se ressent sur son appétit. Concernant les versions Cooper S peuvent grimper au-dessus de 11 l/100 km en ayant le pied lourd, mais savent aussi rester sobres en conduite souple.
Assurance :
Si chic soit-elle, la Mini ne nécessite pas un budget conséquent pour l’assurer. Selon notre profil de conducteur (ville de province, bonus maximal et garage) elle se situe dans la moyenne et ne coûte pas plus chère qu’une Citroën DS3 ou une Peugeot 208. Le prix de l’assurance n’est donc pas un frein à l’achat d’une Mini.
Prix des pièces :
Les tarifs des pièces détachées ne sont pas proportionnels à la taille de la voiture. Ainsi, il faut compter environ 25 % de plus en moyenne par rapport à la concurrence généraliste. De plus, les « consommables » de type plaquettes et disques de frein ainsi que l’embrayage sont peu endurants. Il ne faut pas hésiter à prendre des pièces de qualité pour s’assurer une meilleure durée de vie.
Entretien :
Si la Mini peut être considérée comme une deuxième, voire une troisième voiture, son coût d’entretien s’apparente davantage à la voiture principale d’un foyer. En théorie, le passage en atelier s’effectue tous les 30 000 km ou deux ans, mais cela dépend aussi de votre type de conduite et de parcours. À noter que la quasi-totalité des moteurs, hormis le diesel d’origine PSA, profite d’une distribution par chaîne. Ce qui grève le budget de ce poste est la main-d’œuvre puisqu’une Mini s’entretient dans le réseau BMW. Le taux horaire compte parmi les plus chers du marché, à l’image de Jaguar ou Audi.
Fiabilité
Description :
Si la Mini s’avère attirante et attachante, elle peut aussi provoquer des nuits blanches. En effet, ses qualités sont entachées par des soucis de fiabilité nombreux et variés et toutes les versions, ou presque, sont concernées. Le point noir est sans doute la distribution dont le galet tendeur ne remplit pas son office et peut se solder par une casse du moteur. Mais ce n’est pas tout : surconsommation d’huile, pompe à eau défaillante, turbo fragile, les sources de pépins ne manquent pas. Les pièces d’usure comme l’embrayage et les freins avant ne sont pas épargnés.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Distribution : il s’agit sans doute du plus gros point noir de la Mini. Quasiment tous les moteurs sont concernés. En diesel, le bloc 1.6 D de 110 ch (d’origine PSA) connaît des risques d’oxydation qui nécessitent le remplacement du kit complet. Les variantes 1.6 D de 112 ch et SD de 143 ch (d’origine BMW) sont équipées d’une chaîne de distribution dont le tendeur ne compense pas suffisamment l’allongement de la chaîne. Ce n’est guère mieux en essence puisque tous les moteurs connaissent ce problème. Cela peut se détecter par l’allumage d’un voyant moteur, une perte de puissance, un bruit anormal et/ou une fuite d’huile. Les avaries sont multiples et peuvent aller jusqu’à la casse moteur, avec à la clé une grosse facture.
- Turbo : cet élément peut se révéler fragile sur le moteur 1.6 D de 110 ch (d’origine PSA). Une casse se solde par une lourde facture.
- Surconsommation d’huile : ce mal touche beaucoup de moteurs à essence moderne, et la Mini est particulièrement touchée. Toutes les Mini à essence sont touchées par ce mal qui demande le remplacement de la culasse, voire du moteur. D’après les témoignages recensés, il semble que la Cooper S (175 ch) soit la plus affectée par cette défaillance.
- Pompe à eau : cette pièce mécanique n’est pas complexe en soi. Pourtant, elle est la cause de nombreux problèmes. Les fuites sont récurrentes sur les moteurs à essence, et plus particulièrement la Cooper (1.6 de 120 et 122 ch).
- Pompe haute pression : la version Cooper S de 184 ch (à partir d’avril 2010) est équipée d’une pompe qui se montre quelque peu fragile.
- Injecteurs : sur la Cooper D équipée du 1.6 D de 110 ch (d’origine PSA), les injecteurs peuvent fuir suite à un souci de la bride de maintien ou se gripper. Dans ce dernier cas, la facture est plus salée.
Autres pannes ou faiblesses :
- Embrayage : cet élément plutôt endurant ne l’est pas sous le capot de la Mini. De nombreux propriétaires se plaignent d’une usure prématurée. De plus, son remplacement est généralement associé à celui du volant moteur, une pièce au coût élevé.
- Plaquettes et disques de frein : même remarque que pour l’embrayage, ces « consommables » ont une durée de vie trop courte.
- Boîtier ABS/ESP : on recense plusieurs cas de dysfonctionnement de ce boîtier, qui nécessite de le remplacer.
- Vase d’expansion : il a tendance à se fissurer et ainsi à provoquer une fuite du liquide de refroidissement, notamment sur la Cooper S.
- Barre stabilisatrice : la durée de vie des silentblocs qui maintiennent la barre stabilisatrice est courte puisqu’ils sont régulièrement remplacés.
Aspect extérieur :
- Peinture : quelques témoignages déplorent une peinture plutôt fragile.
Finition intérieure :
- Lève-vitre avant : vitres avant qui se dérèglent, ne remontent plus suffisamment et engendrent des entrées d’eau, c’est un point à vérifier.
- Si les progrès sont notables par rapport à la première génération (sous l'ère BMW), les plastiques employés à bord ne sont pas d'une grande qualité et ne présentent pas un vieillissement égal. Certains sont également sensibles aux rayures.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Serrure de coffre : de nombreux témoignages font état d’un système d’ouverture de coffre défaillant.
Rappel de rectification en concession :
- Printemps 2007 : le câble de masse du moteur peut avoir été mal positionné en usine. Pose d’une protection anti frottement sur le dôme d’amortisseur. Sont concernés 260 exemplaires produits jusqu’au 14 novembre 2006.
- Avril 2007 : sur 603 Cooper S fabriquées jusqu’au 2 février 2007, le serrage du catalyseur sur le turbo ne résiste pas dans le temps, ce qui engendre un risque de fuite des gaz d’échappement.
- Avril 2008 : une mauvaise barre antiroulis a été posée en usine (18 mm de diamètre au lieu de 17 mm). L’opération consiste à remplacer cette pièce sur 118 versions Clubman produites en le 16 juillet et le 27 octobre 2007.
- Avril 2008 : remplacement du réservoir à carburant sur les Cooper et Cooper D fabriqués le 20 juillet 2007.
- Janvier 2012 : mauvais fonctionnement de la pompe à eau sur environ 11 000 modèles Cooper S et JCW fabriqués entre mars 2006 et janvier 2011.
- Août 2012 : souci au niveau de la sonde de température du liquide de refroidissement. Il faut remplacer soit la sonde, soit le tuyau de liquide de refroidissement entre le radiateur et le thermostat par un tuyau avec une sonde de température intégrée. Au total, 11 300 Mini à essence produites entre le 7 septembre 2010 et le 24 avril 2012 sont concernées.
Meilleures versions
En : II 1.6 175 COOPER S HOT SPICE BV6
En : II 1.6 D 110 COOPER PACK CHILI BV6
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