Maxi-fiche fiabilité : que vaut la Citroën DS5 en occasion ?
Dates clés
- Décembre 2011 : commercialisation de la DS5
- Juin 2014 : Ds devient une marque à part entière et la Citroën DS5 devient DS 5
- Mai 2015 : restylage avec disparition des chevrons
En bref
Quand Citroën lance en toute fin d'année 2009 sa nouvelle "griffe" premium, baptisée DS en référence évidemment à celle qui fut une véritable révolution automobile, elle commence petit, avec la DS3, une citadine. Puis viendra la compacte DS4 et enfin, en fin d'année 2011 le fer de lance de la gamme, la familiale DS5. Comme toujours, le style est fort, tarabiscoté même diraient certains. Aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur. C'est en tout cas différent et original, et ne laisse pas indifférent. La qualité de fabrication et des matériaux, si elle n'atteint pas celle des références allemandes, est tout de même au-dessus de tout ce qui se fait en France à l'époque. Le niveau d'équipement est aussi élevé, même si, encore une fois, on n'est pas au niveau technologique des premium allemandes. Le gabarit de la DS5 est compact (4,53 m seulement) mais l'habitabilité correcte et le volume de coffre (468 litres) pas indigent. Le comportement routier est typé dynamique au détriment du confort très ferme au lancement, amélioré par la suite. La gamme de moteur est moderne, et une version Hyrid4 (hybride diesel/électrique) a connu un succès non négligeable au niveau des ventes. La fiabilité n'est pas parfaite, nous le verrons, mais les prix en occasion, eux, assez intéressants.
Caradisiac a aimé
- Le style différencié et original
- Le rapport gabarit/habitabilité
- La présentation intérieure
- La qualité des matériaux
- Le dynamisme du châssis
- Une très bonne direction
Caradisiac n'a pas aimé
- Le confort très ferme (amélioré en septembre 2013)
- La garde au toit limitée aux places arrière
- La filtration des bruits des trains roulants et des bruits d'air
- La surconsommation de la BVA6 sur 2.0 HDI 160
- L'ergonomie peu intuitive par zone
Nos versions préférées
- THP 155 URBAN SHOW BVA6
- (2) 2.0 BLUEHDI 180 S&S SPORT CHIC EAT6
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le style : indéniablement original, travaillé, presque Rococo, il ne passe pas inaperçu. Les "sabres" chromés courant des optiques à la baie de pare-brise sont uniques.
- Le rapport gabarit/habitabilité : la DS5 est courte pour une familiale (4,53 m) et pourtant, elle ménage pas mal d'espace en longueur aux jambes et dans le coffre.
- La présentation intérieure : c'est joli, objectivement, et les commandes type "aviation" au niveau du toit sont une particularité là encore unique.
- La qualité des matériaux : pas encore du Mercedes ou du Audi, mais les matériaux sont bien choisis, spécialement la sellerie cuir bracelets, de toute beauté.
- Le dynamisme du châssis : contrairement à une Citroën C5, la DS5 est vive et agile, donc agréable à conduire pour ceux qui aiment "piloter"
- La direction : bien calibrée, informative, elle sert grandement l'agrément de conduite.
Ce qui peut faire hésiter
- Le confort : il est ferme au lancement, un peu moins après l'adoption d'une nouvelle marque pour les amortisseurs à la rentrée 2013.
- La garde au toit : si la longueur aux jambes est correcte, la garde au toit est limite pour les grands aux places arrière.
- La filtration : les bruits d'air, et surtout les bruits en provenance des trains roulants sont étonnamment mal filtrés pour une auto de cette catégorie. Du mieux en septembre 2013.
- La BVA : sur le 2.0 HDI 160, elle entraîne une grosse surconsommation. La EAT6 sur BlueHDI est bien plus efficiente.
- L'ergonomie : les fonctions sont traitées par zone (autour du volant, sur la console et au plafond). Pas toujours facile de s'y retrouver, il faut prendre l'habitude.
Budget
Achat / Cote :
La DS5 était bien placée à sa sortie en rapport prix/équipement par rapport aux véhicules premium allemands. Mais il faut dire qu'elle ne jouait, et ne joue toujours pas dans la même cour exactement… En occasion, les décotes ont été assez rapides au final. On trouve aujourd’hui des DS5 1.6 THP 155 à partir de 18 000 € environ, avec peu de kilomètres (50 000 km). Les petits diesels 1.6 HDI 112/115 BMP6/ETG6 se trouvent à 17 000 € tandis qu'une version Hybrid4 débutera au même prix exactement (45 000 € neuve…).
Consommation :
Pas de bonne surprise à ce chapitre. Les blocs essence sont assez gourmands. Les diesels du lancement aussi, surtout en BVA. Les BlueHDI arrivés ensuite (février 2014) sont plus sobres. Mais il faut considérer un budget carburant conséquent.
Assurance :
Les primes d'assurance sont moins élevées si on les compare à la concurrence premium. D'environ 10 %, mais la DS5 reste plus coûteuse à assurer qu'une C5. Normal, la logique est respectée.
Prix des pièces :
Avec sa banque d'organe PSA, et des pièces courantes que l'on trouve sur de nombreux modèles Peugeot et Citroën, la DS5 affiche des prix de pièces tout à fait intéressants. Franchement inférieurs à tout ce qui se pratique Outre-Rhin par exemple…
Entretien :
Les intervalles de révision sont de 2 ans ou 30 000 km pour les essence et le 2.0 HDI, et 2 ans ou 20 000 km pour le 1.6 HDI. Périodicité ramenée tous les ans depuis le lancement des BlueHDI. Les THP essence sont à chaîne de distribution, les HDI à courroie avec périodicité de 10 ans ou 180 000 km (240 000 km avant 2013). Les tarifs de main-d’œuvre sont relativement maîtrisés chez Citroën. Donc au final les coûts d'entretien sont honnêtes.
Fiabilité
Description :
Depuis le temps que je réalise des fiches fiabilité, j'avais rarement étudié un véhicule qui présente autant de soucis différents. Mais dans le cas de la DS5, ce sont des soucis le plus souvent isolés. Il y en a plein, mais jamais les mêmes, et peu sont véritablement récurrents. Alors cela pose quand même un souci, puisque de nombreux propriétaires ont connu des déboires. Mais au final, puisque nous ne retenons que les plus importants, et surtout, seulement ceux qui sont récurrents, la fiabilité globale apparaît finalement comme pas si mauvaise. Surtout pour des modèles de conception toute nouvelle (sauf base technique PSA). Voyons ensemble les aléas les plus fréquents.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Hybrid4. Sur cette motorisation, quelques cas d'arrêt pur et simple du système. En cause, parfois des soucis de calculateur, parfois de bloc électrique défaillant, parfois de faisceau ou enfin de vitesse bloquée. Cela reste rare dans tous les cas.
Autres pannes ou faiblesses :
- Amortisseurs. Des bruits dans le train avant doivent vous alerter. Ce sont le plus souvent les coupelles d'amortisseurs qu'il faut remplacer. Le souci semble disparaître fin 2012.
- THP 200. Quelques soucis de sonde de température de liquide de refroidissement. À remplacer.
- Hybrid4. Des à-coups au passage du mode électrique au thermique sont ressentis par quelques propriétaires. Des mises à jour électroniques des boîtiers de gestion sont prévues et améliorent les choses. À moins que le moto-réducteur soit en cause. À vérifier.
- Freinage. Des vibrations au freinage peuvent se faire sentir. Ce ne sont pas forcément les disques qui sont voilés. Le réseau remplace les silent-blocs et les articulations caoutchouc trop souples au niveau des bras de suspension avant et arrière par des modèles plus rigides. Cela améliore grandement les choses.
- Pneus. une usure rapide des enveloppes de première monte est constatée, surtout en 18 et 19 pouces. Parfois les 20 000 km ne peuvent être atteints. Les pneus de seconde monte tiennent heureusement mieux la distance. Mais en l'absence d'usure irrégulière, il faut conclure au fait que la DS5 use du pneu…
- Roulement. Faiblesse des roulements avant, à remplacer prématurément, parfois avant 50 000 km. Peu de modèles touchés cependant.
Aspect extérieur :
- Optiques. Quelques (rares) cas de condensation dans les optiques de phares, qui sont remplacées sans discussion la plupart du temps.
Finition intérieure :
- Rossignols. Très nombreuses plaintes concernant des bruits de mobilier, ou de craquement en provenance de la planche de bord, des contre-portes, des joints. Les concessions tentent d'arranger les choses en plaçant des feutrines, en graissant. C'est souvent efficace, parfois sans effet.
- Boîte à gant. Elle a pu rester coincée en position fermée sur certains exemplaires. À faire régler ou à remplacer.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Caméra de recul. Sur de nombreux modèles, elle doit être remplacée car défaillante ou avec une image trouble à cause de pénétration d'eau.
- Système main-libre. Défaillance fréquente des capteurs de poignées de porte, ce qui empêche le bon fonctionnement de la fonction d'entrée sans clé. Ils doivent être remplacés.
- Lecteur CD. Il devient inopérant sur de nombreux modèles et doit être remplacé.
- Bloc multimédia. Parfois c'est tout le bloc multimédia qui dysfonctionne (écran noir, GPS HS etc.). Il doit alors faire l'objet d'un échange.
- Bugs. L'électronique peut également buguer (voyants qui s'allument sans raison, messages d'alerte, pannes aléatoires qui disparaissent au redémarrage). Des mises à jour électroniques régulières ont peu à peu éradiqué ces aléas.
Meilleures versions
En Essence : THP 155 URBAN SHOW BVA6
En Diesel : (2) 2.0 BLUEHDI 180 S&S SPORT CHIC EAT6
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