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Maxi-fiche occasion Caradisiac - Renault Talisman : plus fiable que la Laguna 3 ?

Maxi-fiche occasion Caradisiac - Renault Talisman : plus fiable que la Laguna 3 ?

Dates clés

  • Novembre 2015 : commercialisation de la Talisman berline 4 portes
  • Avril 2016 : commercialisation du break Estate
  • Juin 2020 : restylage (boucliers, optiques, feux arrière, console centrale, garnissages)
  • Mars 2022 : fin de commercialisation de la berline et du break
Calculer la cote de ce véhicule

En bref

Lancée sur le marché français en fin d'année 2015, la Talisman remplace à la fois la Laguna 3, et la très insipide Latitude, espérant faire mieux commercialement que celles-ci. Si n'était pas bien difficile face à la Latitude, vu le niveau de vente hyper décevant de cette Samsung SM5 simplement rebadgée avec un losange, cela n'a pas été le cas face à la Laguna 3. Aux moins de 15 000 exemplaires vendus de Latitude, elle réplique avec près de 280 000 modèles des chaînes de montage de l'usine de Douai, dans le Nord (59). Mais les 351 000 exemplaires de Laguna ne seront pas dépassés.

Pas si mal dans l'absolu, mais également bien loin des 560 000 exemplaires de la première génération de Peugeot 508, ou des millions d'exemplaires des concurrentes plus premium, comme la BMW Série 3 ou la Mercedes Classe C, ou plus généralistes comme la VW Passat ou la Ford Mondeo.

La Talisman est en tout cas une berline 4 portes à malle de coffre, doublée d'une version break Estate, plus pratique. Longue de 4,85 m en berline comme en break, elle propose une bonne habitabilité pour les passagers arrière (sauf en hauteur), tandis que le coffre est de 608 litres pour la berline, et 572 litres (étonnamment plus faible) pour le break, qui se rattrape avec un volume maximal banquette rabattue de 1 681 litres contre 1 022.

Sa qualité de fabrication est correcte pour la catégorie, mais pas extraordinaire. Ce n'est pas un modèle premium, et ça se ressent. Mais elle a des qualités d'insonorisation, de confort, d'équipement qui peuvent faire mouche, tandis que le châssis est très réussi, mêlant suspensions prévenantes mais dynamisme réel sur la route. Elle peut d'ailleurs disposer des roues arrière directrices, qui améliorent sa maniabilité en ville et son efficacité sur routes sinueuses. Les motorisations vont de 110 ch à 200 ch en diesel et de 140 à 225 ch en essence, ce qui laisse un assez large choix. Mais ne comptez pas sur une quelconque hybridation, pas même légère, la Talisman est restée 100 % thermique toute sa carrière.

Las, malgré ses qualités, son niveau de vente a été décevant. Cela a poussé Renault à envisager des remises importantes. Les tarifs en occasion s'en ressentent, et permettent de réaliser de très bonnes affaires. Quant à la fiabilité, tout n'a pas toujours été rose...

Caradisiac a aimé

  • Le comportement routier
  • L'équipement
  • Le volume de coffre
  • L'insonorisation (sauf 1.7 Blue dCi)
  • La maniabilité avec les quatre roues directrices
  • Les tarifs en occasion

Caradisiac n'a pas aimé

  • La qualité de finition moyenne pour la catégorie
  • Le 1.7 Blue dCi bruyant
  • Le coffre trop profond en version berline
  • L'ergonomie du système R-Link 2
  • La garde au toit aux places arrière

Nos versions préférées

  • 1.6 TCE 200 ENERGY INTENS EDC
  • 2.0 BLUE DCI 160 INTENS EDC

Qualités et défauts

Ce qui peut vous tenter

  • Le comportement routier : pour une berline de ce gabarit, il est enthousiasmant. La Talisman bénéficie en effet d'un très bon compromis entre confort et dynamisme. Elle est au niveau d'une Peugeot 508 de première génération, déjà encensée. Une des berlines les plus agréables à conduire !
  • L'équipement : même s'il n'est pas très high-tech, il n'oublie rien d'essentiel concernant les fonctions de confort (sièges massants par exemple) ou de sécurité, comme de connectivité.
  • Le volume de coffre : avec 608 litres pour la berline et 572 pour le break, ça laisse le temps de voir venir avant de remplir à bloc.
  • L'insonorisation : elle est excellente, sauf avec le 1.7 Blue dCi, mais les autres moteurs laissent en repos les oreilles des passagers.
  • La maniabilité : lorsque dotée des 4 roues directrices, la Talisman est hyper maniable lors des manœuvres, et dans les petites rues de centre-ville.
  • Les tarifs : comme elle manque d'image et de succès, cette berline est abordable en occasion.

Ce qui peut faire hésiter

  • La qualité de finition : loin d'être indigente, elle n'est tout de même pas extraordinaire (beaucoup de plastiques durs en bas de planche de bord), et pas très digne d'un haut de gamme Renault. La finition Initiale paris avec son cuir améliore un peu la donne.
  • Le 1.7 Blue dCi bruyant : comparé aux autres diesels, ce 1.7 est bruyant et plus agricole. Dommage.
  • Le coffre de la berline : il est certes volumineux, et c'est bien, mais il est aussi trop profond ! Compliqué d'aller y récupérer des objets quand ils ont glissé au fond.
  • L'ergonomie du R-Link 2 : elle n'est pas très naturelle, et il faut du temps pour comprendre son fonctionnement.
  • La garde au toit : à l'arrière, elle est moyenne, ce qui pénalisera les plus grands des passagers, qui se sentiront un peu engoncés. Le break est mieux loti.

Budget

Achat / Cote :

Dès sa sortie, la Talisman a fait la démonstration que Renault pouvait faire un véhicule bien équipé, à prix assez serré. De fait, le rapport prix/équipement était très favorable par rapport à la concurrence. Un bon point de départ. De plus, comme elle n'a pas connu un succès foudroyant, Renault a rapidement consenti à de grosses remises. Cela se ressent en occasion, où les cotes sont basses. Il est possible de faire de bonnes affaires. En diesel, le premier prix pour un 1.6 dCi 130 ch, ou un 1.5 dCi 110 ch de 160 000 km en moyenne, année 2016-2017, est d'un peu moins de 10 000 €. En essence, il faut mettre un peu plus : comptez 12 000 € pour un 1.6 TCe 150 ch de 2016, mais il aura souvent moins de 100 000 km.

Consommation :

Bon point pour la grande Renault. Malgré son gabarit costaud, elle arrive à contenir ses consommations. C'est particulièrement le cas avec les diesels. Le 1.5 dCi 110 est un véritable chameau avec lequel on peut rester sous les 5 litres/100. Le 1.6 dCi 130 est à peine plus gourmand. Le 1.7 dCi 150 est un peu plus gourmand, avec autour de 6,5 litres. Le 2.0 dCi en boîte auto est logiquement le moins sobre, avec 6,7.

Les blocs essence sont bien plus soiffards. Il ne faudra pas compter moins de 7,5 litres pour un TCe 150 ou 160. Et plus de 8,5 litres pour les TCe 200 et 225.

Assurance :

Selon notre profil de conducteur type, les primes de la Renault Talisman apparaissent comme un peu plus élevées que la moyenne. Mais cela ne dépasse les 30 € de plus à l'année (face à la rivale Peugeot 508 en l'occurrence). Rien de rédhibitoire donc, mais pas un point fort.

Prix des pièces :

Là, la Talisman se débrouille plutôt bien. Les pièces d'usure courante sont peu chères (filtres, plaquettes). Mais les disques ou le turbo sont un peu plus chers que pour une 508. Une VW Passat est bien plus onéreuse au niveau de ses pièces dans tous les cas (+ 30 %).

Entretien :

Les intervalles de révision de la Talisman étaient définis tous les 30 000 km ou 2 ans à sa sortie. Mais cela a changé pour certains moteurs, pour devenir 20 000 km ou un an. Il faut se référer au carnet d'entretien pour connaître la préconisation de votre modèle en particulier.

Presque tous les moteurs sont à chaîne de distribution, sauf le 1.5 dCi 110 ch, avec une périodicité de remplacement tous les 160 000 km ou 6 ans.

Au global, vu que les tarifs de main-d’œuvre sont plutôt abordables dans le réseau Renault, les coûts d'entretien sont maîtrisés.

Fiabilité

Description :

La Talisman ne fait pas partie des Renault fiables (car oui, il y en a). Sa carrière a été émaillée de soucis, petits et gros. Mécaniquement, ils ont surtout concerné le 1.6 dCi de début de carrière, ce qui est étonnant, car il est plutôt fiable sous d'autres capots. Mais les 1.5 dCi 110 et 2.0 dCi 160/190/200 sont globalement sans gros reproches sur la partie mécanique. Tout comme le récent 1.7 Blue dCi, qui ne fait état d'aucune grosse tare.

Par contre, tous les modèles, y compris les versions essence TCe, sont touchés par de nombreux soucis électroniques et de finition, qui sont indignes d'un haut de gamme comme la Talisman. Et qui expliquent peut-être aussi le déficit de vente en neuf, et les prix doux en occasion. Pour répondre à la question du titre : non, la Talisman n'est pas plus fiable qu'une Laguna 3, au contraire. Cette dernière était meilleure.

Dans tous les cas, vérifiez bien que les points relevés ci-dessous ont été traités, et résolus, si vous vous intéressez à une Talisman d'occasion.

Pannes lourdes ou immobilisantes :

  • Turbo. C'est le moteur diesel 1.6 dCi qui est le plus touché par des casses prématurées du turbocompresseur, parfois avant 50 000 km. Le remplacement est obligatoire. Renault a souvent pris en charge tout ou partie des réparations.
  • Boîte EDC. Sur les modèles équipés, la boîte manuelle pilotée à double embrayage peut connaître des défaillances rapides (à-coups, broutements, bruits métalliques). Le plus souvent, c'est l'embrayage qui s'use prématurément, mais il faut parfois remplacer tout le mécanisme, ou sa gestion électronique. Renault, selon le kilométrage et l'âge, doit prendre en charge un pourcentage de la facture.
  • Casse moteur. Nous les signalons car il y en a, mais elles restent très rares, et concernent uniquement le 1.6 dCi, surtout en version 160 ch. Renault a le plus souvent pris les remplacements en charge, car elles survenaient avant 100 000 km.

Autres pannes ou faiblesses :

  • Sondes lambda. Essentiellement sur le 1.6 dCi, faiblesses des sondes lambda (beaucoup plus souvent la sonde aval). Il faut la remplacer, parfois régulièrement.
  • Train arrière. Essentiellement sur les modèles diesels, et plus précisément sur le 1.6 dCi, bruits fréquemment relevés au niveau de l'essieu arrière (traverse, ou barre stabilisatrice). Il faut parfois remplacer tout l'essieu, quand une injection de mousse dans les corps creux ne suffit pas. En tout cas, les silentblocs ne sont pas en cause.
  • 4Control. Sur les modèles équipés, possibles craquements et bruits, qui nécessitent parfois un remplacement des actionneurs (vérins) du système. 
  • Pneus. Les usures prématurées des pneus sur le train avant sont courantes. Parfois avant 12 000 km. Il faut contrôler la géométrie dans tous les cas, mais en général, les pneus de seconde monte tiennent mieux la distance. Renault a parfois participé au remplacement, mais pas souvent. Un rappel en 2018 a permis d'éradiquer ce défaut, en remplaçant la vis de fixation des bras inférieurs de suspension, et en modifiant leur calage.

Aspect extérieur :

  • Carrosserie. De nombreux exemplaires, surtout en début de carrière, présentaient des alignements de carrosserie imparfaits, surtout au niveau de la malle de coffre, et des pare-chocs. Des réglages devaient être faits en concession. Parfois, cela frottait et il a fallu retoucher les peintures.
  • Feux. Nombreux sont les propriétaires à constater de la condensation dans les feux, aussi bien les optiques avant que les feux arrière, voire les feux de jour. Renault a tendance à considérer que c'est normal. Il faut insister pour faire remplacer si cela persiste.

Finition intérieure :

  • Bruits parasites. Quelques exemplaires expérimentent des bruits de mobilier, des rossignols, même à faible kilométrage. À faire localiser en concession et nécessite souvent la pose de feutrine, ou le remplacement de certaines pièces.
  • Accoudoir. L'accoudoir avant peut se déformer. Mais c'est assez rarement le cas.
  • Bouton warning. Il est fragile, ce qui est constaté sur tous les modèles.

Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :

  • R-Link 2. Le système multimédia maison a joué des tours à de très nombreux propriétaires. Les bugs sont légion (écran noir, pas de commande vocale, perte des destinations du GPS, coupure du Bluetooth, système qui s'éteint en roulant, qui fige, latences, etc.). Cela a touché d'ailleurs tous les modèles dotés du R-Link 2. La plupart du temps, des mises à jour à une version plus récente du logiciel suffisent à résoudre petit à petit les problèmes, mais certains systèmes ont été intégralement remplacés.
  • Frein à main électriques. Nombreux dysfonctionnements aléatoires. Il peut ne pas se desserrer, ou au contraire se relâcher sans qu'on lui demande. À reprogrammer.
  • Sièges. Les sièges électriques peuvent dysfonctionner (plus possible d'avancer ou de reculer, impossibilité de mémoriser la position, ou perte des mémoires). Mais cela reste plus rare que certains autres soucis ici décrits.

Rappel de rectification en concession :

  • Mai 2016. Un mauvais positionnement de la durite de frein avant droite ou gauche peut conduire à son usure et un risque de fuite et de perte d'efficacité du freinage. Les modèles rappelés ont été fabriqués jusqu'au 3 février 2016.
  • Juillet 2016. Rappel des modèles fabriqués entre le 19 février et le 20 2016 pour remplacement du bloc hydraulique de l'ABS et de l'ESC. Un défaut de fabrication peut entraîner la formation de microparticules de plastique ou de fer, qui peut réduire l'efficacité du freinage ou du contrôle de stabilité.
  • Novembre 2016. Les modèles sortis d'usine entre le 1er juin et le 2 novembre retournent au garage à cause d'un potentiel problème de fixation du dossier de la banquette arrière. Elle pourrait se détacher de ses fixations en cas de choc.
  • Mai 2017. Possible mauvaise fixation du capot inférieur de planche de bord, qui peut se détacher lors de la conduite, sur les modèles sortis de l'usine de Douai depuis le début de fabrication, jusqu'au 14 septembre 2016.
  • Mai 2017. Possible dysfonctionnement de la sécurité enfant sur les portes arrière, sur les modèles fabriqués entre le 17 mai et le 18 juillet 2016.
  • Juin 2017. Une mauvaise adéquation entre étrier de frein et disque de frein avant peut mener à un véhicule qui tire à gauche ou droite, sur les modèles depuis le début de production, jusqu'au 21 avril 2016.
  • Mars 2018. Rappel des modèles fabriqués jusqu'au 17 juillet 2017 pour remplacement de la vis de fixation des bras inférieurs de suspension et recalage des bras. Ceci pour résoudre le souci d'usure prématurée des pneus avant.
  • Novembre 2019. Des capteurs de Nox mal serrés peuvent conduire à un risque accru d'incendie, sur les modèles fabriqués entre le 21 septembre 2018 et le 3 juin 2019. Ils sont contrôlés, resserrés ou remplacés s'ils sont abîmés.
  • Août 2020. Un risque de fuite de la conduite de carburant a été détecté sur une série de Talisman produites entre le 20 septembre 2018 et le 20 juin 2019. 

Meilleures versions

En Essence : 1.6 TCE 200 ENERGY INTENS EDC

En essence, on peut tenter de trouver une version de pointe 1.6 TCe 200 ch, même si elle est rare. C'est un moteur vaillant, assez fiable par rapport aux autres. Et pas si gourmand en usage route/autoroute (par contre, en ville, ouille). Il est discret et bien secondé par une boîte EDC à double embrayage souple et sans à-coups. La finition Intens est déjà très bien équipée, pas besoin d'aller jusqu'à une Initiale Paris.
Commercialisation : 2017
Puissance fiscale : NC
Puissance réelle : 200
Emission de CO2 : 130 g/km
note :
  • 8
  • 8
  • 8
  • 8
  • 8

En : 2.0 BLUE DCI 160 INTENS EDC

En diesel, le 1.5 dCi, même s'il ne démérite pas, est un peu juste quand on est chargé. Le 1.6 dCi manque de fiabilité dans la Talisman, le 1.7 BLue dCi est bruyant, reste le 2.0 dCi, un moteur plus ancien mais éprouvé, relativement fiable, et qui reste sobre, même en boîte EDC. Il est suffisamment performant pour ne jamais donner l'impression de manquer de chevaux. La finition Intens est bien dotée, pas besoin, comme pour le modèle essence, d'aller jusqu'à l'Initiale Paris.
Commercialisation : 2018
Puissance fiscale : NC
Puissance réelle : NC
Emission de CO2 : 126 g/km
note :
  • 10
  • 10
  • 10
  • 10
  • 10

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