Mini Cooper Electric (2024) : Diet Mini* (Essai vidéo)
Cette année, la plus sexy des petites anglaises fête ses 65 ans. Une occasion immanquable de lui offrir une mise à jour. Celle-ci prend la forme d’une 5e génération, la 4e depuis l’intégration au groupe BMW, tout d’abord disponible uniquement en version électrique. Parvient-elle malgré tout à conserver ce qui fait le charme de la Mini ou les ingénieurs ont-ils trop forcé sur la dose d’édulcorants ? Réponse avec l'essai de la version S.
Sommaire
Note
de la rédaction
12/20
EN BREF
Citadine électrique
218 ch
À partir de 38 000 €
On ne présente plus la Mini ! Depuis 1959, la citadine britannique promène sa silhouette unique dans la plupart des grandes métropoles du monde. Une histoire d’amour unique entre une clientèle, très souvent féMinine, et les multiples générations de ce modèle. Car si la Mini originelle a connu une carrière particulièrement longue -plus de quatre décennies-, depuis le rachat du label par les Allemands de BMW, en 1994, trois générations se sont déjà succédées.
La dernière Mini en date venant de souffler sa dixième bougie, il était plus que temps qu’elle cède sa place. Voilà qui est fait même si, au premier abord, cela ne saute pas aux yeux. En effet, le profil est quasiment inchangé et, vu de l’avant, on peut légitimement penser qu’il ne s’agit que d’un restylage. En effet, toutes les astuces de style de la marque ont ici été reprises : projecteurs ronds, calandre hexagonale, ailes avant proéminentes, pavillon suspendu… Cette impression s’envole lorsque l’on observe la poupe de l’auto. Les feux au dessin sans recherche particulière cèdent leur place à des éléments triangulaires, reliés entre eux par un bandeau noir sur lequel apparaît le nom de la version.
Et une fois que l’on glisse son nez à bord, il n’y a plus aucun doute : nous avons bien affaire à une voiture inédite. En effet, l’architecture intérieure a totalement été repensée avec une planche de bord peu encombrante et presque totalement dépourvue de commandes. Ainsi, l’ensemble des fonctions se pilote depuis le disque digital posé au sommet du mobilier de bord. Si l’ambiance high-tech est bien de mise, les (nombreuses) manipulations nécessaires à l’exécution de certaines tâches, même parmi les plus basiques, pourront légitimement agacer certains clients.
Économies visibles
L’écran circulaire disposé au centre du véhicule, aussi facilement accessible au conducteur qu’au passager avant, est l’unique lien avec la première génération de Mini. Pour le reste, le mobilier de ce millésime 2024 se veut aussi original qu’épuré. La planche de bord est ainsi particulièrement basse et elle est très largement habillée de tissu. Tissu qui recouvre aussi une grande partie des contre-portes. Tant pis pour ceux qui appréciaient les inserts laqués ou en bois précieux. Mini met aujourd’hui davantage en avant l’aspect écologique des textiles choisis, issus de la filière du recyclage.
Si le tissu est très présent à bord, il subsiste toutefois quelques éléments en plastique brut. La plupart, à l’instar de la zone située au pied du pare-brise ou en partie inférieure du mobilier, sont peu visibles. D’autres, en revanche, seront vus et manipulés au quotidien, notamment la partie servant de poignée intérieure de porte. Et là, le matériau choisi, un plastique noir de facture très moyenne et peu agréable au toucher, choque. D’autant que les diverses pièces qui en sont composées ne sont pas toutes parfaitement ajustées entre elles.
Heureusement, hormis ce faux pas en matière de finition, l’habitable regorge de tout ce qui fait le charme de la Mini.
Fashion victim
Les fins connaisseurs de l’anglaise auront relevé l’ironie de notre dernière phrase. En effet, bien que ses cotes intérieures soient en progression, la Mini demeure un modèle du genre en matière de… "non-habitabilité". Ainsi, les plus grands verront leur crâne frotter contre le pavillon aux places avant, tandis que la banquette est réservée à l’usage exclusif d’enfants, de préférence pas trop grands et sur des distances plutôt limitées. Quant au coffre, il affiche toujours un volume plus digne d’une boîte à gants que d’une véritable malle.
Malgré cela, il n’est pas interdit de se sentir bien à bord, notamment lorsque l’auto est équipée, comme notre modèle d’essai, de la très flatteuse sellerie en simili cuir Beige, qui ressemble à s’y méprendre à de véritables peaux.
Contrairement à sa devancière, qui ne proposait qu’une seule version électrique, ce nouvel opus en propose deux. L’entrée de gamme Cooper E développe la puissance déjà respectable de 184 ch, mais doit se contenter d’une batterie de 36,8 kWh. Dans cette configuration, il faudra sans doute n’envisager qu’un usage urbain et/ou périurbain. Le gros des ventes de Mini "propres" devrait être assuré par la Cooper SE de notre essai. Si la cavalerie, qui comprend ici 218 équidés, fait un bond en avant, c’est surtout la capacité supérieure de l’accumulateur (49,8 kWh) qui intéresse. D’autant que la puissance de charge est également supérieure. Toutefois, les 95 kW maxi annoncés par Mini semblent bien ridicules face à la concurrence.
Comme ce fut, durant les dernières années de sa carrière, le cas de la précédente Mini, celle-ci reprend un système de niveaux de finition. On en compte 4 : Essential, Classic, Favoured et JCW. Ce qui est nouveau, c’est que les options sont presque toujours regroupées en packs. La logique d’appellation de ces derniers (XS, S, M, L et XL), empruntée au monde de la mode, est immédiatement compréhensible, y compris pour un néophyte. Un bon point.
Reste à savoir si, en repartant d’une page blanche, Mini est parvenu à perfectionner son modèle emblématique. Et il n’y a qu’une seule façon de le savoir : prendre le volant de cette nouvelle Mini Cooper SE.
*Mini édulcorée
Chiffres clés *
- Longueur : 3,85 m
- Largeur : 1,75 m
- Hauteur : 1,46 m
- Nombre de places : 4 places
- Volume du coffre : 210 l / 800 l
- Boite de vitesse : NC
- Carburant : Electrique
- Taux d'émission de CO2 : 0 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Novembre 2023
* A titre d'exemple pour la version IV (J01) COOPER ELECTRIC SE 218 FAVOURED 54.2 KWH.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
Photos (44)
Sommaire
Déposer un commentaire
Alerte de modération
Alerte de modération