Opel Corsa Hybrid 100 ch (2024) : la baisse de la conso en objectif (Essai)
Quelques mois après avoir été restylée, la citadine d’Opel hérite aujourd’hui de motorisations micro-hybridées 48 volts en 100 ch et 136 ch. Essai de la première.
Sommaire
Note
de la rédaction
13,4/20
Note
des propriétaires
EN BREF
Citadine
Version micro-hybridée
À partir de 23 700 €
Apparue en 2019, la sixième génération d'Opel Corsa a bénéficié en fin d’année dernière d’un restyling. La citadine du constructeur allemand représente depuis de longues années le modèle le plus vendu de la marque à l’éclair. C’est le cas notamment en France, où elle a réussi à séduire près de 20 000 clients, un chiffre de vente en forte croissance puisqu’il a progressé 30 % en l’espace d’un an avec notamment une part importante d’électrique qui atteint désormais 20 %.
Aujourd’hui et comme d’autres marques du groupe Stellantis, Opel enrichit l’ensemble de sa gamme d’une micro-hybridation 48 volts, qui va être disponible sur Corsa, Astra, Grandland et Mokka. Ce dispositif consiste à associer le 3 cylindres 1.2 Puretech, tant décrié pour sa fiabilité à un moteur électrique. Stellantis profite de l’occasion pour faire évoluer son bloc thermique avec le remplacement de la fameuse courroie de transmission par une chaîne, l’ajout d’un nouveau turbo et d’une boîte de vitesses inédite qui intègre le moteur électrique de 21 kW alimenté par une batterie de 0,89 kWh implantée sous le siège conducteur. Cette implantation ne pénalise pas les aspects pratiques et cela tombe bien, car ce ne fait clairement pas partie des points forts de cette Corsa et notamment l’habitabilité arrière qui est vraiment juste, notamment en matière d’espace aux jambes. Le volume de chargement de 309 litres est plutôt dans la bonne moyenne de la catégorie.
Sur le plan financier, cette Corsa hybrid 100 ch voit ses prix débuter à partir de 23 700 €, soit 800 € plus chère que la version 100 ch thermique classique, mais attention, ce surcoût est partiellement compensé par l’absence de malus alors que la version essence est handicapée par un malus compris entre 210-240 €. Il reste encore une différence de 600 € qui est censée être atténuée par les économies faites à la pompe avec une moyenne mixte officielle de 4,5 l/100 km contre 5,5 l/100 km avec le Puretech 100 ch classique, soit un gap de 1.0 l/100 km. Sur le papier, il semble donc facile de compenser ces fameux 600 €.
Les performances sont aussi en faveur de la version hybrid notamment en matière des accélérations avec un 0 à 100 km/h abattu en 9,9 s contre 10,8 s pour la 100 ch thermique.
Dans la pratique, le moteur électrique ne permet pas de rouler réellement en tout électrique ou alors sur de très courtes distances. Ainsi, il intervient lors des phases de démarrage, des déplacements lents, mais aussi à l’occasion des manœuvres de stationnement. Le moteur électrique entre donc en action très régulièrement en ville, ce qui permet de faire baisser logiquement la consommation. Pour les passagers, cela se traduit par l’émission d’une sonorité typique des véhicules zéro émission. Ensuite, le moteur thermique se met en route, mais cela se fait de façon nettement plus discrète qu’avec un Puretech classique. Une excellente nouvelle, car c’était l’un des points faibles de ce moteur. Comme nous avions pu le constater à la vue de la fiche technique, les accélérations sont assez toniques, même si elles le sont moins qu’avec le 136 ch. Sur route, notre Corsa fait preuve d’une bonne homogénéité, même si l’amortissement se révèle trop ferme, plus que celui de sa consœur française, surtout quand la citadine d’Opel est chaussée de roues 17 pouces optionnelles comme sur notre modèle d’essai. La direction est précise, même si l’impression de dynamisme est un peu moindre qu’avec le petit volant de Peugeot. En revanche, la position de conduite conviendra à tous les gabarits.
Ce n’est pas la seule particularité de cette Corsa qui se caractérise aussi par une présentation intérieure spécifique, radicalement différente du i-cockpit de chez Peugeot avec notamment une instrumentation numérique 7 pouces accessible à partir de la finition la plus haute, mais également un écran multimédia agrandit à l’occasion du restyling, qui mesure désormais 10 pouces. Celui-ci dispose d’un fonctionnement naturel et plutôt fluide. Pour une fois, les commandes de climatisation restent indépendantes de l’écran. Bien qu’un peu triste, la planche de bord arbore des matériaux de qualité.
Au terme de notre essai, nous devons avouer une pointe de déception en matière de consommation. Alors certes, le Puretech « classique » n’est pas connu pour sa sobriété. Associée à cette hybridation, la Corsa affiche une consommation, qui s’améliore puisque nous avons relevé une moyenne de 6,2 l/100 km lors de notre essai effectué majoritairement en zone urbaine et péri-urbaine. Pas mal, mais on aurait espéré mieux.
Chiffres clés *
- Longueur : 4,06 m
- Largeur : 1,76 m
- Hauteur : 1,43 m
- Nombre de places : 5 places
- Volume du coffre : 309 l / 1 081 l
- Boite de vitesse : Auto. à 8 rapports
- Carburant : Hybride essence électrique
- Taux d'émission de CO2 : 101 g/km
- Bonus / Malus : 0 €
- Date de commercialisation du modèle : Juillet 2019
* pour la version VI 1.2 TURBO HYBRID 100 GS BVA8.
Le bonus / malus affiché est celui en vigueur au moment de la publication de l'article.
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