2016 : record en vue pour la production automobile européenne, joyeux Noël !

L'année 2016 sera celle d'un record. En soi, ça fait plaisir, et pour les constructeurs automobiles, encore plus. Et la dinde sera bien grasse et bien farcie cette année pour eux sur la table de Noël.

En effet, il fallait remonter à 2007 pour trouver le millésime record de production de voitures en Europe (environ 18 millions). Le curseur va donc se déplacer pour se fixer sur l'année 2016.

En effet, la production de véhicules légers devrait atteindre 19,1 millions d'unités, le chiffre le plus haut jamais atteint en Europe, donc. Et si l'on y ajoute la production de bus et de poids-lourds, c'est une autre barre, symbolique, qui sera franchie, celle des 20 millions.

C'est une augmentation de 5,7 % par rapport à 2015, qui était déjà une bonne année.

Du côté de la France, le nombre de véhicules sortis de ses usines est aussi en augmentation, avec presque 2 millions d'unités, ce qui reste très loin du record de 2002, quand 3,65 millions d'entre eux sortaient d'usines encore localisées sur notre territoire. Eh oui, les délocalisations sont passées par là.

Des voitures de plus en plus exportées

En effet, ce qui explique cette belle santé, c'est d'une part la forte progression des ventes sur les marchés européens, environ 7,2 % de mieux qu'en 2015 depuis le début de l'année, alors même que 2015 était une belle année (+ 9,3 %). Mais ce n'est pas tout. Car les niveaux de vente, même s'ils progressent, n'atteignent pas ceux qui étaient en vigueur en 2007, année du précédent record.

L'explication tient d'autre part en un mot : exportations. Oui, les usines sur le Vieux Continent emboutissent du métal et crachent de la voiture comme jamais, mais celle-ci est vendue en dehors du marché européen.

Selon le cabinet IHS, spécialisé dans les analyses de marché, 18 % des volumes produits sont vendus hors du marché commun, tandis que c'était seulement 13 % en 2007, avant la crise qui a touché nos pays.

Ce n'est pas forcément une mauvaise nouvelle, pour l'Europe et pour les constructeurs. Ils vendent plus à l'intérieur, et plus à l'extérieur. De quoi se réjouir à ce niveau. Mais cela profite surtout aux pays de l'Est, destination favorite des investissements des constructeurs, au niveau de l'emploi. Chez nous, on continue de se battre pour conserver la production de nos modèles sur notre sol, et ce n’est pas gagné.

Ceci dit, ne boudons pas les chiffres. Si les ventes et la production se portent bien, c'est que la santé de nos constructeurs s'améliore, leur rentabilité aussi, et c'est plutôt une bonne nouvelle.