2019-2025: comment le marché auto va changer
Le Conseil national des professions de l’automobile publie une étude prospective sur le marché de l’automobile à l’horizon 2025. Au programme : un parc en extension, des moteurs à essence toujours plus nombreux, l’hybride qui progresse (lentement), une fiabilité qui s’améliore, et des automobilistes qui souscrivent massivement des contrats d’entretien. Et ce n’est pas tout…
« Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir », affirmait Pierre Dac. Pas de quoi décourager le Conseil national des professions de l’automobile (CNPA), qui publie ces jours-ci une « Analyse prospective sur l’après-vente automobile » réalisée en partenariat avec le cabinet TCG Conseil, et qui nous donne un éclairage sur l’évolution du parc à l’horizon 2025.
Selon cette étude, le parc de voitures particulières est appelé à croître de 2,6% pour atteindre 33,6 millions d’unités. Dans le même temps, le diesel poursuivrait sa dégringolade et ne représenterait plus que 37% du parc global (contre 62% aujourd’hui), et ce au bénéfice des motorisations essence qui deviendraient majoritaires avec 53% du parc.
On trouverait 7% de moteurs hybrides et un peu moins de 3% d’électriques (attention, on parle bien ici du parc global, pas de la part des ventes annuelles qui devrait être sensiblement supérieure à ce chiffre).
Autre enseignement de cette étude, le kilométrage annuel moyen augmenterait légèrement (+1,6%) pour approcher les 13 500 km. Les diesels resteraient les modèles qui roulent le plus (16 370 km en moyenne), mais on note que les électriques augmenteraient sensiblement leur rayon d’action : d’après l’étude, les modèles «zéro émission » parcourraient en moyenne 12 500 km par an, ce qui ne sera rendu possible que par le développement d’un important réseau de recharge (rapide ou semi-rapide).
En termes de sécurité et d’entretien, les choses évoluent sensiblement. Ainsi, le taux d’équipement en ADAS (pour Advanced driver assistance systems, terme qui désigne les aides à la conduite) atteindra 36% du parc, ce qui contribuera directement à réduire le taux d’accidents de 15%. De plus, les véhicules de plus de dix ans verront leur fiabilité s’améliorer, avec un taux de panne en baisse de 23,5% (appréciez la virgule !).
Moins de réparation à la clé, donc, mais des prix de la maintenance en atelier qui vont grimper de 2% du fait de la complexification technologique de nos chères voitures. Ainsi, le passage annuel en atelier deviendra la norme, soutenu par la politique de « contrats d’entretien » qui accompagne les formules de location longue durée ou location avec option d’achat, dont on rappelle qu’elles ont représenté les trois quarts de financement de voitures neuves en 2018.
A noter également, pêle-mêle, une baisse de la part de marché des pneus hiver (-10% environ) au profit des pneus « toute saisons », et un contrôle technique qui, devenant plus sévère, va faire augmenter le taux de contre-visites de 8%.
Enfin, l’étude s’intéresse aux véhicules connectés…pour constater que les réticences sont encore nombreuses. Ainsi, si 58% des automobilistes interrogés se disent prêts à payer pour avoir accès aux services proposés par les véhicules connectés, appréciant notamment le fait de pouvoir contrôler en temps réel l’état de santé de leur véhicule, une part importante redoute la façon dont seront traitées les données: « s'ils doivent confier cette gestion à un tiers, l’acteur le plus digne de confiance est le constructeur, puis le réseau de concessions de la marque, et en dernière position les GAFA* (7%) », conclut l’étude.
*acronyme désignant les géants du web Google, Apple, Facebook et Amazon
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