20e anniversaire Caradisiac : Watt is it ?, pour tout comprendre des innovations
Caradisiac et l'écologie appliquée à l'automobile, c'est une longue histoire, depuis le fil de news dédié au sujet jusqu'à la création de rubriques comme le Périphérique jusqu'à la panne ou Watt is it. Mais qu'est-ce que c'est, Watt is it ? Suivez-nous dans la machine à voyager dans le temps.
Watt is it, c'est avant tout la rubrique de François Chapus, un véritable personnage haut en couleur qui a fait partie des pionniers dans le journalisme automobile à s'être intéressé aux voitures rompant avec la tradition du tout pétrole. Mais pas facile d'expliquer des nouvelles technologies, bien souvent très complexes, de façon simple mais aussi ludique. Surtout seul face à une caméra ! Il fallait donc, pour créer une discussion, plus vivante qu'un exposé, un élément comique plus ou moins volontaire, un sorte de disciple façon Basile dans la bande dessinée Léonard, qui ose poser des questions bêtes pour simplifier l'exposé du spécialiste et servir de garde-fou contre ses logorrhées jargonnantes. Et c'est moi-même qui ai été choisi pour ce rôle.
Nous sommes alors en 2011, alors que de nombreuses nouvelles technologies émergent. Ce sont les premiers pas du downsizing avec la Fiat 500 TwinAir ou la Nissan Micra DiG-S, la naissance de la microhybridation avec la Peugeot 308 e-HDI, l'arrivée des premiers hybrides hors Toyota avec la Honda Jazz, la Kia Optima, l'Hybrid4 chez PSA ou encore le... Cadillac Escalade, le passage éclair de la soucoupe roulante qu'est la Chevrolet Volt, cette électrique à prolongateur d'autonomie l'ajout de l'E85 parmi les carburants avec l'Opel Insignia et l'émergence de l'électrique. C'est en effet à cette époque que l'on a vu arriver la Nissan Leaf, les Renault Fluence EV et Twizy alors que la Zoé n'existe pas encore, ou encore le premier modèle d'un petit artisan américain alors totalement inconnu, la Tesla Roadster avec laquelle François m'a tellement fait peur sous la pluie.
Mon meilleur souvenir est sans aucun doute l'épisode de la Renault Twizy, tourné sous la chaleur absolument écrasante du mois de juillet 2012. Nous avions pu emprunté alors deux modèles à la marque au losange et cela avait commencé par une course-poursuite à travers Paris - évidemment dans le respect du code de la route – entre François, qui était aussi connu pour son pied droit particulièrement lourd, et moi-même tentant tant bien que mal de le suivre. jusqu'à l'île Seguin, à Boulogne-Billancourt. Renault y avait alors installé une sorte de circuit urbain destiné aux journalistes qui nous était totalement dédié cette journée-là. Et nous l'avons consacré à égale mesure au tournage de l'épisode et a enchaîné les tours en rigolant comme des gamins jusqu'à ce que les batteries rendent leur dernier électron.
Le pire est celui de la Nissan Micra DiG-S, une anecdote aujourd'hui racontable car (j'espère que) il y a prescription. Ce n'est pas que la petite japonaise manquait d'intérêt, bien au contraire même, puisque son 3 cylindres 1.2 à cycle Miller, injection directe et compresseur est tout ce qu'il y a de plus fascinant. Mais alors que nous tournons dans la campagne, à seulement quelques kilomètres du siège du constructeur, François fait alors un demi-tour un peu trop vigoureux sur les butées de direction, ce qui fera sortir l'un des cardans de son logement dans la boîte de vitesses. Game over.
Voilà maintenant presque 10 ans maintenant que nous avons publié le dernier épisode de Watt is it. Entre-temps, François a pris une retraite bien méritée, coulant des jours heureux entre sa cave à vins et ses gîtes, et, malgré mon rôle de bouffon, cela a laissé une empreinte indélébile sur mes centres d'intérêt. J'étais l'acolyte de François mais aussi son premier spectateur et même, disons-le tout net, son premier élève. Cela a forgé les bases de mes connaissances dans le domaine et a définitivement piqué ma curiosité, contribuant ainsi largement à mon intérêt professionnel devenu passion péronnelle pour tout ce qui ne roule pas qu'exclusivement au Sans-Plomb ou au gazole. Si tu me lis toujours, sûrement parfois en haussant les sourcils ou en soupirant, merci, François !
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