Au Technocentre Renault, les remous causés par la série de suicides en fin d'année dernière ne sont pas encore totalement apaisés. Mais plus qu'un problème lié à la marque au losange en particulier, il semble que le problème soit plus globalement lié au secteur. Chez Peugeot, la CGT vient d'alerter les médias et la direction suite à 3 nouveaux cas de suicides sur le seul mois de mai.

Le syndicat met en avant les fortes pressions exercées actuellement sur le personnel. Ces suicides ne sont pas des évènements isolés et font suite à la pendaison d'un agent technique de 51 ans sur le site de Mulhouse en avril mais aussi à celui d'un salarié de Charleville-Mézières qui invoquait dans une lettre-testament ses conditions de travail.

"En seulement 15 jours, il y a eu 4 suicides d'employés de Mulhouse" s'alarme la CGT qui précise tout de même qu'un seul eut lieu sur le site même de l'entreprise.

Comme à chaque fois dans ces cas là, les conditions de travail ne sont pas la seule cause et le représentant CGT admet que chacunes des victimes avaient des problèmes familiaux ou financiers en plus des soucis professionnels.

PSA qui ne souhaite pas, par respect pour les familles, ouvrir un débat s'est engagé à renforcer les cellules de veille et à multiplier les actions d'aide et d'écoute. La direction va également renforcer le processus interne de détection des harcèlements.

Des réunions sont prévues dans les prochaines semaines pour trouver une réponse adaptée et cerner les causes profondes de ces actes. Pour Renault, au moins un des cas fut reconnu comme causé par l'activité professionnelle et reconnu comme accident du travail

S'il ne faut pas tirer de généralités de tels phénomènes, on peut se poser la question de l'impact d'un secteur en déprime sur les ouvriers qui le compose.

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