Superstar de ce début d’année, l’outsider Citroën C5 de seconde génération n’en finit pas de conquérir le cœur des français, laissant dans l’ombre sa rivale, la Renault Laguna 3. Pourtant, il y a quelques mois, peu de gens auraient misé grand-chose sur la nouvelle version de la C5, dont la devancière était considérée comme « une voiture pour vieux » démodée et, disons-le, ennuyeuse.

Mais, tout sentiment chauvin mis de côté, que vaut-elle vraiment face, par exemple, à la redoutable concurrence allemande ? Tom Ford, présentateur iconoclaste de l’émission britannique 5th Gear en a pris le volant sur les routes environnant Lisbonne et nous livre ses impressions objectives.


Ses premières constatations portent sur la philosophie même de cette C5 : alors que les modèles de génération précédente partaient en guerre contre les rivales d’Outre-Rhin en gardant un esprit et une conception franco-français, la nouvelle C5 garde une partie de ses racines en la saupoudrant de références allemandes. Sa ligne ? Lunette arrière concave et phares enveloppants, c’est toujours une Citroën bien française reconnaissable au premier coup d’œil. Mais à l’intérieur, c’est du BMW tout craché, avec un tableau de bord orienté vers le conducteur et des sièges massant.

Mais plutôt que de tomber dans de la mauvaise imitation comme Michel Leeb roulant des yeux pour personnifier un Sénégalais, la Citroën C5 garde aussi son héritage et ce qui fait sa force : ses suspensions Hydractive 3+, dont est équipée la version 2.2l HDI de l’essai. Le test est simple, il suffit de rouler sur une route pavée, ce que fait Tom Ford, et d’émettre un son continu. Alors que dans une BMW, une Mercedes ou même une Ford Mondeo, la sécheresse des suspensions lui ferait émettre des vibratos dignes d’une Christina Aguilera saoûle, la C5 absorbe, elle, parfaitement les vibrations.

Plus anecdotique, Tom Ford est aussi enthousiaste concernant le système de radar qui permet de déterminer si l’espace de stationnement que l’on vient de longer est suffisamment grand pour pouvoir accueillir la C5.

La conclusion est sans appel : la C5 a adopté certains détails qui font la force des allemandes tout en les mélangeant à un style bien français et au légendaire confort Citroën. Toujours selon Tom Ford, Citroën n’a pas seulement fait un pas en avant, mais a plutôt changé de dimension.

La Citroën C5 prête à conquérir le monde ? Si même les anglais commencent à en dire du bien, elle est très bien partie en tout cas.