L’affaire Renault F1 s’est terminée ce matin devant le Conseil Mondial de la FIA. Retour sur un véritable feuilleton pas avare en rebondissements de toutes sortes.

Tout commence officiellement au lendemain du Grand Prix de Hongrie 2009, date à laquelle Nelson Piquet Jr est entendu par les responsables de la FIA. L’ancien pilote Renault dévoilait alors que l’écurie lui avait demandé de percuter un mur durant le Grand Prix de Singapour 2008 afin de neutraliser la course en faisant rentrer le safety car et assurer ainsi la victoire de son coéquipier Fernando Alonso.


Des révélations tellement extraordinaires qu’elles étaient difficiles à prendre au sérieux mais quelques semaines plus tard, Renault F1 s’était successivement séparé à la fois de Flavio Briatore, directeur général de l’écurie, et de Pat Symonds, ingénieur en chef, et devait s’expliquer ce matin devant le Conseil Mondial de la FIA, en plaidant coupable. L’écurie française risquait gros, de la simple (mais forte) amende (comme celle de 100 millions d’euros dont McLaren a écopé en 2007 pour avoir espionné Ferrari) jusqu’à l’exclusion temporaire et voire même définitive, en passant par la suppression de ses points constructeurs pour la saison en cours.

Après une matinée d’audition au siège de la FIA, place de la Concorde, à Paris, le couperet est finalement tombé : Renault F1 écope en fait d'une suspension définitive avec sursis de deux ans. L'écurie devra aussi rembourser les frais de l'enquête, ainsi que "offrir une contribution significative pour le travail sur la sécurité que fait la FIA". Flavio Briatore, de son côté, est suspendu à vie, tandis que Pat Symonds l'est pour 5 ans. Nelson Piquet Jr et Fernando Alonso ressortent blanchis.

Renault prendra-t-il cette sanction comme prétexte pour se retirer de la F1 ? La FIA fait-elle preuve de clémence justement pour ne pas voir une écurie de premier plan s'en aller ? Finalement, la Formule 1 a-t-elle encore une crédibilité ? Qu'en pensez-vous ?

Source : FIA