Agence internationale de l'énergie : les Etats-Unis vont davantage polluer dans les années à venir...

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) révèle que les émissions de gaz effet de serre engendrées par les Etats-Unis progresseront de 23% d'ici 2025 par rapport à 1990 si elles continuent d'augmenter comme annoncé par la Maison Blanche jusqu'en 2025. Fathi Birol, l'économiste en chef de l'AIE, a affirmé : "Les émissions de CO2 et équivalent des Etats-Unis ont augmenté de plus de 16% depuis 1990. Si toutes les mesures (efficacité énergétique, énergies renouvelables...) sont effectivement mises en oeuvre et respectées, les émissions augmenteront de 23 % par rapport à 1990. Sans une politique énergétique efficace et les mesures annoncées, la hausse des émissions américaines atteindrait +38% en 2025 par rapport à 1990." Le président américain George Bush a mis en avant cette semaine que par le biais de la politique d'efficacité énergétique et de promotion d'énergies renouvelables, tels les agro-carburants, les émissions américaines allaient continuer de progresser puis plafonneraient en 2025 et ensuite baisseraient dès cette date.

Une précision : les 16 pays les plus riches et les plus pollueurs de la planète ont terminé vendredi 2 jours de réunion à Paris. Un autre sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des seize est planifié en juillet 2008 au Japon : une "déclaration des leaders" devrait alors être publiée. L'objectif : mettre en place des objectifs de diminution des gaz à effet de serre pour la totalité des MEM (Major Economies Meeting regroupant les 16 économies les plus polluantes - G8 des pays les plus industrialisés, Australie, Corée du Sud, Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud, Mexique, Indonésie - et l'UE et l'ONU en tant qu'observateurs). D'après Daniel Price, haut conseiller économique à la Maison Blanche, "les Etats-Unis de leur côté considèrent qu'il faut encore discuter les termes quantitatifs de la déclaration". Yvo De Boer, le plus haut responsable du climat à l'ONU, ajoute : "Les positions sont encore assez divergentes. Certains pays veulent une valeur chiffrée comme inspiration plutôt que comme but contraignant, d'autres préfèrent une idée générale de la direction à prendre, plutôt que de figer les choses avec un chiffre particulier." A suivre...

(Source : The Associated Press Photo : un carnet francophone à New York/autoroute F D Roosevelt près du siège de l'ONU)