Alfa 166
Dates clés
- Commercialisation : octobre 1998 - Restyling : octobre 2003
En bref
Cette belle et grande berline italienne, au style effilé, a toujours été très discrète sur notre marché. Elle n'en est que plus désirable. D'autant que ses prix, malgré ses talents réels et son fort potentiel de séduction, demeurent assez bas. Comme, par ailleurs, sa qualité de fabrication est plutôt bonne et qu'elle a tourné le dos aux anciens démons de la marque en matière de pannes, l'achat est véritablement tentant. Aussi bien en essence – ah, les beaux moteurs ! – qu'en diesel. Malgré sa longue carrière, elle ne se trouve qu'au compte-gouttes sur notre marché.
Caradisiac a aimé
- L'équipement riche
- L'ambiance chaleureuse à bord
- Le silence
- Les sièges avant confortables et enveloppant
Caradisiac n'a pas aimé
- L'habitabilité arrière
- La banquette fixe
- La commande peu ergonomique du régulateur de vitesse
Nos versions préférées
- 2.5 V6 SELECTIVE
- 2.4 JTD 175 CH SELECTIVE
Qualités et défauts
Ce qui peut vous tenter
- Le style général : la ligne fluide, effilée, ne manque ni de classe ni de personnalité.
- L'ambiance à bord : chaleureuse. La sellerie, qu'elle soit en velours ou en cuir se montre dans tous les cas très accueillante et visuellement belle.
- L'équipement : riche ou… très riche suivant les versions. C'est du haut de gamme qui se respecte. climatisation automatique et essuie-glaces avec détecteur de pluie sur toute les versions. Et bien plus encore au fur et à mesure que l'on monte en gamme.
- Le silence : ce n'est plus une Alfa à l'ancienne. Le soin apporté à l'insonorisation est évident, et le bruit des moteurs, quoiqu'encore présent, n'est plus que discret. Dosage réussi sur ce point.
- Les sièges avant : bien dessinés, ils offrent un maintien et un confort très satisfaisants.
Ce qui peut faire hésiter
- L'habitabilité arrière : le passager du centre profite de peu de place.
- L'écran multifonction : il est placé trop bas sur la console centrale et exige une solide habitude pour être que l'on arrive à l'utiliser. Que c'est compliqué !
- La moindre pression sur le lave glace occasionne un jet de plusieurs secondes; Impossible d'obtenir juste quelques gouttes.
- La commande du régulateur de vitesse : manipulation par l'extrémité du commodo gauche, c'est vraiment peu naturel et pas pratique.
- La banquette fixe : aucune modularité possible.
Budget
Achat / Cote :
La cote est moins soutenue que chez la concurrence - notamment allemande -, ce qui permet des achats à bon compte. Y compris sur les diesels. Les versions à essence sont très alléchantes en tarifs.
Consommation :
Moteur diesel sobre dès le départ de ce modèle, et dont l'appétit se réduit au fur et à mesure qu'il augmente en puissance. Les versions à essence récupèrent des mécaniques (4 ou 6 cylindres) intrinsèquement un peu gourmandes, et dont l'appétit ne peut être qu'élevé sur cette berline assez lourde.
Assurance :
Prix dans la norme de la catégorie, c'est à dire forcément un peu élevés.
Prix des pièces :
Pas de cherté excessive dans l'ensemble, hormis quelques anomalies ponctuelles. Attention : les retouches de peinture sur la teinte si particulière Nuvola (gris très clair aux reflets particulièrement travaillés) sont extrêmement onéreuses.
Entretien :
Visites d'entretien tous les 15 000 à 25 000 km suivant les modèles (et tous les ans au maximum si le kilométrage limite n'a pas été atteint). Courroie de distribution à remplacer tous les 120 000 km.
Fiabilité
Description :
Née au moment du redressement d'Alfa sur le chapitre de la qualité, cette berline se présente plutôt sous de bons auspices. De plus, Alfa a voulu la positionner assez en haut de gamme pour ce qui est de la finition intérieure. Au final, c'est une voiture digne de son rang, bien construite et qui réserve un taux de pannes dans la moyenne. Pas plus.
Pannes lourdes ou immobilisantes :
- Moteurs diesel. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 2001, possibles incidents sur la pompe d’injection et sur les injecteurs. Symptômes : perte de puissance, et/ou ralenti devenant irrégulier et impossible à régler par une reprogrammation électronique ; également quelques suintements de gazole sur la rampe commune d'injection. Mais de nombreuses améliorations ont été assez vite apportées en usine. La fiabilité de toute la partie injection de ces moteurs est devenue normale à partir de janvier 2000. Encore quelques incidents sporadiques de pompe d'injection jusqu'aux productions de juillet 2001.
- Moteur 2.4 JTD 136 et 140 ch. Sur les modèles fabriqués jusqu’en décembre 2001, risque d’encrassement, voire de casse du turbo à géométrie variable.
- Boîte automatique. Quelques aléas de fonctionnement, qui vont du simple soucis de pilotage électronique (reprogrammation nécessaire) jusqu'à l'endommagement de pièces mécaniques internes, ou à la mise hors service du boîtier de gestion, qui est alors à remplacer. Phénomènes assez rares, mais sporadiquement constatés.
- Train avant. Sur les modèles fabriqués jusqu’à juillet 2001, bruit de train avant. Causé par les rotules d’articulation des bras supérieurs de suspension. Exige un remplacement parfois à partir de 40 000 km.
Autres pannes ou faiblesses :
- Moteur 4 cylindres essence 2.0 T.S.. Sur les modèles fabriqués jusqu’en février 1999, apparition à partir de 60 000 km d’un bruit additionnel, causé par le système de commande variable des arbres à cames. Remède : remplacement du variateur de phase.
- Moteur diesel. Sur les modèles fabriqués jusqu’en septembre 2000, trous à l’accélération. causés par le mauvais branchement entre le câblage du potentiomètre et le câblage du calculateur d’injection.
- Moteur diesel. Sur les 2.4 JTD fabriqués jusqu'en juillet 2001, suintement de gazole sur le capteur de pression de la rampe d’injection.
- Moteur diesel 136 ch. Sifflement et risque d'usure prématurée de la courroie d’accessoires. Causé par un déficit de tension.
- Boîte 6 vitesses manuelle. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 2001, possible difficulté de passage de la 3ème, voire incident plus grave ayant pu nécessiter un remplacement de boîte.
- Direction. Sur les modèles fabriqués jusqu’en décembre 2001, un aléa peut se manifester sur la régulation électronique de l’assistance de direction.
- Train avant. Sur les modèles fabriqués jusqu’en janvier 2003, mauvais réglage d'origine. Ce qui provoque une usure asymétrique et accélérée des pneus. Une première amélioration a été apportée en décembre 1999, et tout redevient normal en janvier 2003.
- Train arrière. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1999, dérèglement caractérisé et marqué d'origine. A pu accélérer l’usure des pneus.
- Roulements de roues. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1999, usure parfois rapide des roulements de roue.
Aspect extérieur :
- Carrosserie. Sur les modèles fabriqués jusqu'en juillet 1999, défaut d’alignement du couvercle de coffre. Se règle en intervenant sur les charnières.
Finition intérieure :
- Bruits parasites. Quelques vibrations aux extrémités de la planche de bord et en provenance des sièges. Bruit de frottement en provenance des pédales. Bruits et crissements sur le cache de colonne de direction, et soufflet de levier de vitesse. Une nette amélioration a été apportée en 2003.
- Surtapis. Sur les modèles fabriqués jusqu’en décembre 2001, caches en plastique des attaches des surtapis mal fixés.
Dysfonctionnements électroniques/fonctions à bord :
- Climatisation. Sur les 2.4 JTD construites jusqu’en juillet 2001, la climatisation peut aléatoirement donner de l’air trop chaud ou trop froid. Causé par le pilotage électronique. Remède : reparamétrage du boîtier de pilotage de la clim.
- Voyants d'airbag. Sur les modèles fabriqués jusqu’en septembre 2001, allumage inopiné (sans que le fonctionnement de l'airbag soit réellement altéré).
- Jauge à carburant. Sur les modèles fabriqués jusqu’en janvier 1999, indications fantaisistes
- Montre. Sur les modèles fabriqués jusqu’en janvier 1999, tendance à retarder.
- Ordinateur de bord. Sur les modèles fabriqués jusqu’en juillet 2001, l’ordinateur de bord pâtit de dysfonctionnements : informations erronées ou des pannes, et l’écran d’affichage central peut être défaillant. Une première amélioration avait été apportée en usine en juillet 1999.
- GPS. Dysfonctionnements et caprices possibles du système navigation.
Rappel de rectification en concession :
- Embrayage. Sur les modèles fabriqués jusqu’en décembre 1999, risque de panne soudaine de la commande d’embrayage. Causé par l'absence en usine d’une rondelle sur l’axe de commande situé entre la pédale d’embrayage et le cylindre émetteur. Ajout de la rondelle par les concessionnaires au printemps 2000.
- Train arrière. Sur les modèles construits jusqu’en décembre 1999, risque de perte de guidage du train arrière. Causé par la faiblesse d’une rondelle située sur les bras d’articulation des bras de suspension. Les voitures ont été rectifiées en 2000 par les concessionnaires lors des passages en révision ou par envoi de courrier.
- Réservoir de carburant. Sur les modèles fabriqués entre mai et septembre 2004, le raccord d'évacuation des vapeurs de carburant peut se craqueler avec l'âge. Il fait partie intégrante du réservoir. Rappel fin 2004 : remplacement du réservoir en entier. 176 voitures en France, 3 137 au total.
Après-Vente :
Meilleures versions
En essence : 2.5 V6 SELECTIVE
En diesel : 2.4 JTD 175 CH SELECTIVE
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