Philip Insall, directeur d'Active Travelexternal, une ONG en faveur de la marche et du cyclisme, trouve dommage que la marche soit totalement oubliée alors qu'elle représente 12% de l'activité physique contre 8% pour le sport. Il soutient un programme destiné à établir un lien plus solide entre les politiques de santé publique, des transports et de l'environnement et à encourager la population à marcher. Philip Insall souligne qu'afin de promouvoir la marche et le cyclisme, il est nécessaire d'éliminer les barrières physiques au transport actif : en d'autres termes, il faut agir au niveau des routes où le trafic est particulièrement élevé et au niveau du manque d'infrastructures réservées à la marche et au cyclisme.

Philip Insall a aussi appelé à éliminer les obstacles culturels et a regretté que certaines écoles britanniques interdisent encore aux enfants de se rendre à l'école à bicyclette. Par contre, il a mis en avant que le rôle des dirigeants était peut-être l'un des éléments culturels les plus importants : le Premier ministre d'un pays ou le président d'une entreprise devraient être vus à pied ou à bicyclette. Il a insisté sur la nécessité de changer la mentalité de la population. Philip Insall a souligné : "Au Royaume-Uni, nous avons encore des mesures financières qui incitent au voyage sédentaire; à savoir, le transport motorisé; le transport automobile privé, notamment, bénéficie toujours d'un traitement fiscal avantageux. Mais je dépolre le fait que de grands employeurs, en offrant des emplacements de parking gratuits, encouragent leurs employés à se rendre au travail en voiture et non à acheter des abonnements de transports publics ou à se dépacer en bicyclette."

Pour les initiatives destinées à promouvoir la marche et le cyclisme au niveau européen, Philip Insall considère que la Commission européenne devrait demander à ce que les projets et programmes sollicitant un financement communautaire démontrent qu'ils auront des effets positifs sur le niveau d'activité physique de la population, ainsi que sur les émissions de carbone : "La Commission devrait juger les propositions de projet qu'elle reçoit dans le cadre de différents programmes, en fonction de la manière dont elles répondent aux objectifs déclarés des politiques européennes relatifs à la promotion de l'activité physique, à l'amélioration de la santé des citoyens européens ou à la réduction des émissions responsables du changement climatique".

Source : Euractiv Photo : ecopleinair.com