Pourquoi est-ce si cher ?

Pour déterminer le montant d’une prime, l’assureur doit tout d’abord procéder à une évaluation du « risque » qu’il couvre. Or, un conducteur sans expérience représente par définition un niveau de risque élevé, ce qui a pour conséquence l’application pendant deux ans d’une surprime aux tarifs souvent jugés prohibitifs. Ensuite de quoi il sera possible de commencer à engranger du bonus.


Les trucs pour payer moins cher

Choisir la conduite accompagnée

Pour alléger la note, l’idéal est de suivre un cursus d’apprentissage anticipé de la conduite (AAC). Fort de deux ans d’expérience, le conducteur novice sera alors « mieux vu » par une compagnie d’assurance, avec des remises allant jusqu’à 20 % par rapport à un jeune conducteur ayant suivi la formation classique.


Opter pour une petite cylindrée

Pour se faire la main, rien de tel qu’une citadine de petite cylindrée (Renault Twingo, Peugeot 206…) aux performances limitées et dont les éventuels coûts de réparation resteront raisonnables pour l’assureur (si vous optez pour une couverture tous dommages).

En tout état de cause, mieux vaut connaître le prix de l’assurance avant d’acheter tel ou tel véhicule. Assurer une voiture puissante tient d’ailleurs de la mission impossible pour un jeune permis.


Se couvrir au plus juste

Inutile d’opter pour une couverture tous risques pour une voiture dont la valeur vénale est faible. Une simple formule au tiers, assortie d’éventuels compléments (assistance panne zéro km, garantie « décès-invalidité » renforcée…) assurera une couverture optimale au meilleur prix.


Faire jouer la concurrence

En matière d’assurance, les tarifs peuvent varier du simple au double pour un même profil, avec des garanties qui elles aussi font le grand écart d’une compagnie à l’autre. Alors que certaines refusent carrément de couvrir les jeunes conducteurs, d’autres les accueillent à bras ouverts (ou presque) en multipliant les attentions : stages de conduite perfectionnement offerts ou à bas prix, taxi pour rentrer chez soi si l’on n’est pas en état de conduire, etc. Les sites web de comparaison d’assurance (Assurland, Le Lynx, Les Furets, Hyperassur…) constituent une aide précieuse dans votre prospection.


Combien coûte une assurance jeune conducteur ?

Les tarifs varient en fonction de l’expérience, de la voiture utilisée, du kilométrage annuel ou de la zone habituelle de circulation. De fait, difficile de donner des tarifs type parfaitement fiables pour tous les jeunes conducteurs.

Mais si l’on considère le cas d’un jeune homme, conducteur novice, dans une ville de moins de 100 000 habitants, qui cherche à assurer au tiers simple pour un usage promenade-travail une Renault Clio 1.2 âgée de dix ans, on constate que la fourchette de tarifs s’établira de 500 à… 1 200 € (!) à garanties comparables. Ce qui confirme la nécessité d’une prospection minutieuse avant de signer avec telle ou telle compagnie.


Les jeunes conducteurs sont-ils mieux traités chez nos voisins ?

La Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA), interrogée par nos soins, l’assure :

« La surprime pour jeunes conducteurs n’est pas une exception française, dans la mesure où la sinistralité des conducteurs novices est également supérieure dans les autres pays européens. » Bref, cumulant généralement inexpérience et prises de risque, les « jeunes permis » paient cher partout.


Les conseils de la rédaction pour bien choisir son assurance jeune conducteur

Pour commencer, respectez ces règles de base :

  • Inquiétez-vous du prix de l’assurance avant l’achat d’un véhicule
  • Informez-vous sur le contrat d’assurance avant de vous engager avec telle ou telle compagnie
  • Répondez le plus exactement possible aux questions posées par l’assureur
  • Vérifiez l’assurance en cas d’emprunt ou de prêt de véhicule
  • Ne conduisez pas après avoir pris de la drogue et/ou de l'alcool
  • Vérifiez les limites territoriales du contrat avant de partir à l’étranger


Bon à savoir : quand vous procéderez à des simulations de tarifs sur différents sites web (comparateurs ou sites propres à chaque compagnie), ne vous arrêtez pas sur les seuls tarifs mais raisonnez « à garanties comparables » (protection personnelle du conducteur, etc.).

De plus, opter pour des garanties complémentaires (l'option « assistance panne zéro km », par exemple, peut être pratique si vous roulez avec une voiture un peu âgée) peut s’avérer un bon calcul : moyennant un surcoût modéré, les services rendus peuvent représenter de substantielles économies. Si vous roulez peu, certaines compagnies adoucissent leurs tarifs.

Et une fois fixé(e) sur quelques offres, achevez vos prospections par une négociation : si vous ajoutez au panier les couvertures santé et/ou habitation, des ristournes supplémentaires peuvent être consenties.