Un rappel massif qui ne se justifie pas seulement par des dysfonctionnements. Car les airbags Takata tuent. Lorsque ces coussins de sécurité se déclenchent c’est l’homologue mortuaire qui est assuré. Les conducteurs et les passagers reçoivent alors des éclats de métal et de plastique. Une rencontre létale qui ne semble jamais vouloir finir. Le décès d'un neuvième automobiliste en décembre dernier en Caroline du Sud a ainsi poussé les autorités américaines à sonner le rappel de cinq millions de supplémentaires.
Avec ce nouveau rappel, ce sont 28 millions d'airbags aux Etats-Unis qui auront fait l'objet d'une mesure de contrôle. Le cas du diesel Volkswagen arrive donc loin derrière. Une marque qui est aussi touchée par le scandale international Takata tout comme Audi.
«C'est une crise massive», a précisé le porte-parole de l'agence américaine de la sécurité routière National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) qui n'exclut pas des «dizaines de millions d'autres rappels» dans les mois à venir. Le nombre de voitures concernées par cette nouvelle vague n'a pas encore été établi avec précision en raison de possibles doublons avec les rappels précédents. Des marques comme BMW, Fiat Chrysler, General Motors, Ford, Nissan ou Toyota sont concernées par ce phénomène dont la cause n’a toujours pas été établie.
Une incertitude anxiogène. On sait seulement que l’ancienneté et une longue exposition à une très forte humidité favorisent les déclenchements meurtriers des airbags au moindre choc. Début novembre, l'équipementier Takata a écopé d'une amende civile sans précédent de 200 millions de dollars aux Etats-Unis, dont 130 avec sursis. L'équipementier s'est engagé aussi à prendre plusieurs mesures pour changer ses pratiques.
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