Rappel des faits : en novembre 2006, la sénatrice de Californie Barbara Boxer avait écrit une lettre à Georges W. Bush avec d'autres sénateurs, lui demandant de s'engager aux côtés du nouveau Congrès, afin que les textes de loi traitant du changement climatique soient définitivement signés. Lors de sa prise de fonction en janvier 2007 à la tête de l'EPW (la commission « environnement et travaux publics » du Sénat), la sénatrice affiche alors ses deux objectifs : lutter contre le réchauffement climatique, tout en instaurant une collaboration entre les membres des partis démocrate et républicain.
Les deux objectifs de Barbara Boxer semblent sur la bonne voie puisque les sénateurs Joe Lieberman (démocrate) et John Warner (républicain) travaillent main dans la main pour examiner une proposition de plan qui instaurerait un système d'échange de quotas de CO2, comme il en existe déjà dans les Etats-membres de l'Union européenne. Barbara Boxer a déclaré qu'il s'agissait d'une « avancée importante, car le sénateur Warner devient le premier républicain de l'EPW à soutenir une approche du changement climatique qui englobe l'ensemble de l'économie. » D'après le New York Times du 11 juillet dernier, le projet de loi est même soutenu par les syndicats de travailleurs issus de l'automobile et des mines, car le coût pour les émetteurs de CO2 serait gérable. Toutefois, certaines associations environnementales estiment que la future loi est insuffisante. Encore dans le camp des contestataires : la Maison blanche, qui n'a jamais soutenu un système obligatoire de limitation des émissions de CO2, devrait aussi mettre des bâtons dans les roues à la proposition, ne serait-ce que pour montrer son opposition au nouveau Congrès...
En matière de transports, Barbara Boxer prévoit aussi des mesures précises : pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre et surtout le CO2, le Sénat et la Chambre des représentants ont adopté une loi intitulée « Energy bill », qui prévoit notamment une augmentation de la production d'éthanol (de l'ordre de 36 milliards de gallons par an d'ici 2022) et impose une hausse de l'efficacité des carburants et biocarburants.
Pour s'attaquer au mieux au réchauffement climatique en Californie, la sénatrice à même obtenu une dérogation, afin que la Californie ait ses propres modes de réglementation quant aux émissions de gaz à effet de serre des véhicules.
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