Afin de forcer les gouvernements à effectuer une évaluation environnementale plus précise du projet de construction d'une seconde raffinerie de pétrole à Saint-Jean (Canada), le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick pourrait faire appel aux tribunaux. L'organisme a contacté le Sierra Legal Fund pour l'aider à convaincre Ottawa et Fredericton d'étendre la portée de l'évaluation, actuellement jugée trop limitée. Ottawa a décidé de laisser à la province le soin d'examiner tous les aspects du projet concernant la pollution atmosphérique.
Le Sierra Legal Fund, au nom du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, exige un processus complet. On déplore que certains éléments importants soient absents de l'étude proposée, par exemple l'impact sur les espèces marines menacées dans la baie de Fundy, notamment le saumon et la baleine franche ainsi que les émissions transfrontalières vers la Nouvelle-Écosse et les États-Unis. Justin Duncan, avocat au Sierra Legal Fund, précise que ces aspects ne relèvent pas de la province mais bien du fédéral. Il déplore qu'Ottawa veuille limiter son rôle à étudier les installations portuaires et la circulation des pétroliers. Le Conseil de conservation demande également que le processus soit modifié pour qu'on y inclue des audiences publiques complètes. David Coon, directeur des politiques du Conseil de conservation, affirme que si la portée de l'étude reste la même, l'organisme envisagera très sérieusement un recours judiciaire. Avant de prendre une décision, elle attendra toutefois qu'Ottawa dévoile les lignes directrices finales de l'étude à l'automne 2007.
Source : RC
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