Carlos Ghosn était apparemment d'humeur optimiste lors de la conférence annuelle donnée par le patron pour faire le point sur l'état de santé de l'alliance et les prévisions à venir. Il faut dire qu'il fallait rassurer et convaincre les actionnaires. Et pour cela, le numéro un du groupe met la barre très haute. Carlos Ghosn a en effet affirmé qu'atteindre le Top 3 d'ici la fin de la décennie était envisageable pour Renault-Nissan. Évidemment, cela reviendrait à « éjecter » l'un des trois meilleurs actuels (Toyota, Volkswagen et General Motors), et vu la grande forme des deux premiers, on imagine que si Renault-Nissan devait occuper le Top 3 d'ici six ans, ce serait à la place du géant américain, toujours embourbé dans ses histoires de rappels massifs.


L'an dernier, l'alliance Renault-Nissan a vendu 8,3 millions de véhicules. Pour accéder aux meilleures places, il faudrait qu'elle approche les 10 millions de ventes, ce qui reste un objectif très ambitieux mais réalisables selon certains experts, qui rappellent d'ailleurs qu'il y a dix ans, Volkswagen était très loin d'atteindre le Top 3. Pour cela, Ghosn compte sur le renouveau de Renault avec de nombreux renouvellements et lancements dans les trois prochaines années et une croissance en Chine et en Russie. Bien évidemment, Nissan resterait le plus gros pourvoyeur de ventes pour l'alliance.


Le but est-il atteignable pour l'alliance ? Difficile à dire pour l'instant. Mais Carlos Ghosn s'est déjà trompé une fois avec l'électrique est des prévisions largement surévaluées. La prudence reste donc de mise.


Via Automotive News