Carlos Tavares, on le sait, défend le diesel. Et pour cause, Peugeot et Citroën ont été les précurseurs en ce domaine, une démarche à l'époque soutenue par un gouvernement qui a depuis changé d'avis. Cependant, celui qui travaille sur l'avenir avec le partenaire Dongfeng ne fait pas un bocage sur le mazout. Il demande simplement que l'on donne du temps au temps pour changer d'époque : « qu'il y ait une transition vers de la mobilité propre, c'est une évidence » a commenté le patron. « La transition qui est en train de se dessiner qui serait moins de diesel et plus d'électrique, c'est tout à fait honorable, mais si on veut véritablement traiter la problématique du réchauffement climatique, la seule bêtise à ne pas faire c'est de tuer le diesel maintenant. »


C'est pourtant bien ce que voudrait faire certains édiles, à commencer par la maire de Paris à qui il est prêté une intention cependant bien plus globale : « elle nous dit qu'elle voudrait se débarrasser de l'énergie fossile, mais je pense que le vrai problème, c'est qu'elle a envie de se débarrasser des voitures à Paris. Moi, je n'ai rien contre, mais il suffit de nous afficher clairement la couleur ». Voilà la question lancée. Ceci dit, les discours défavorables au diesel semblent porter leur fruit puisque depuis le début de l'année en France, les voitures particulières à moteur diesel ont chuté sous les 60% de parts de marché du neuf.