Comme vous le savez, DaimlerChrysler n’est plus, la défunte fusion du siècle s’est muée en Daimler AG d’une part et en Chrysler LLC de l’autre officiellement chapotée par le fonds d’investissement Cerberus Capital Management.
Ce dernier compte bien sauver les meubles et faire fructifier son achat à moyen ou long terme, nous verrons bien, et débute donc son nouveau mandat en dégraissant le mammouth tout juste après avoir trouvé un accord avec l’UAW sur les retraites et après avoir fait ratifier couteau sous la gorge les nouvelles conventions collectives du groupe aux salariés.
Ainsi, Chrysler annonce la suppression de 10 000 postes rémunérés à l’heure dans 5 usines aux Etats-Unis et au Canada en 2008, soit 1/5ème des effectifs… auxquels s’ajoutent 1 000 salariés ainsi que 37% de ses intérimaires… ce qui nous donne environ 12 000 personnes sur le carreau en plus des 13 000 suppressions de postes déjà annoncées en début d’année.
Ironiquement, Chrysler devient ainsi N°1 devant Ford et General Motors… en matière de suppression d’emploi.
Le Directeur Général de Chrysler, Bob Nardelli, justifie cette décision par la baisse de la demande, la situation économique des Etats-Unis (prix à la pompe en hausse, choc de l’immobilier, etc…), une surcapacité industrielle et les mauvais résultats commerciaux des modèles PT Cruiser cabriolet, Magnum, Pacifica et Crossfire dont la production sera purement et simplement stoppée !
Le nouveau vice-Président débauché de chez Toyota, Jim Press, déclare : « Ces décisions témoignent de notre nouvelle philosophie à l'écoute du client et nous permettent de concentrer nos ressources sur des produits nouveaux, plus rentables et qui plaisent plus ».
Les erreurs des uns, font payer aux autres...
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