Car la rapidité des accusations chinoise et la célérité à s'amender des mis en cause commencent par interpeller. Dernier exemple en date, la marque Audi qui a déclaré qu'elle se mettrait au garde à vous en attendant sa sanction à peine distillée l'annonce d'une enquête la visant. Mais de quelles manières sont menées ces enquêtes anti-trust en Chine ? Les échos sur la forme qui sont parvenus à la Chambre de commerce de l’Union Européenne commencent à persuader celle-ci de manoeuvres d'intimidation : «?Les inspections ne doivent pas préjuger de l’issue de l’enquête et les entreprises visées doivent pouvoir se défendre pleinement?», a déclaré la Chambre de commerce dans un communiqué on ne peut plus limpide sur l'ambiance générale.
Il faut dire que les amendes peuvent atteindre entre 1 % et 10 % du chiffre d’affaires de l'entreprise pointée du doigt. Ce qui n'incite pas trop à la ramener. Mais plutôt à faire le dos rond, prendre le coup de bâton et poursuivre sa route. Ces derniers jours, les constructeurs automobiles sont dans la tourmente. En sus des constructeurs haut de gamme allemands, on trouve Jaguar, Land Rover, Chrysler, Toyota, Honda et General Motors. Certes, les investigations chinoises ont déjà entraîné des baisses de prix de l’ordre de 10 % à 20 % dans les pièces détachées. Mais la communauté des affaires européennes se demande si les entreprises étrangères ne sont pas visées de façon disproportionnée par les investigations.
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