Hier, Patrick Devedjian, le ministre de la relance, s'est exprimé au sujet d'une éventuelle reprise du site de Clairoix, que Continental veut fermer:

"Mon ministère a fait l'objet d'une offre que nous sommes en train d'étudier et qui est une offre sérieuse, d'un partenaire économique sérieux.

C'est à lui de se déclarer, moi, je veux préserver toutes les chances que ça marche.

Continental ne souhaite pas qu'il y ait un repreneur, ils veulent réduire la capacité de production alors que ça marche bien, c'est très discutable leur attitude."

A priori, l'investisseur proviendrait de Dubaï. En attendant, le comité central d'entreprise a annoncé que des discussions tripartites auraient lieu entre les salariés, la direction et le syndicats le 29 avril.

Quelle que soit l'issue de ces négociations, on peut se demander si l'apparition de cet investisseur n'est pas, même indirectement, liée aux évènements qui sont survenus dernièrement.

Imaginons que ce soit le cas, si jamais l'usine ne ferme pas, alors les auteurs du saccage de la sous-préfecture de l'Oise se seront fait entendre, et cela justifierait leurs actes.

En attendant, le premier ministre François Fillon a confirmé que des poursuites seraient engagées pour les casseurs.

De son côté, Ségolène Royal a appelé à la compréhension, dans France Soir:

"Je pense qu'il faut appliquer la loi à tous les citoyens, mais en même temps on a connu des révoltes sociales, des agriculteurs, des pêcheurs.

Il y a un moment où je crois qu'il faut savoir apaiser les tensions de tous côtés, en appeler au calme et éviter de parvenir à ces extrêmes et il faut aussi avoir en face un gouvernement qui prenne ses responsabilités."

Espérons en tout cas que le conflit prenne fin rapidement, et que tout soit fait pour que ces dérapages n'en appellent pas d'autres.

Dans tous les cas, pensez-vous que l'ampleur de la grogne des syndicats et des salariés a joué un rôle quelconque dans cette annonce d'une éventuelle reprise ?

Source: Lemonde.fr