La conjoncture générale pour le moins morose bouscule une industrie automobile à la recherche désespérée de contre-mesures qui lui permettraient de passer le cap de cette tempête financière devenue cyclone économique. Il n'y a guère si longtemps presque réduits en acteurs passifs d'ensembles géo-politiques à qui l'on prêtait toutes les vertus, les gouvernements ont retrouvé, sitôt les premières rafales boursières subies, leur paquetage de pompier de service pour mieux ouvrir leur ligne de crédit.
Dans cette ambiance de sauve qui peut, la Fiat a tenu cette semaine l'actualité avec une alliance subodorée avec le grand corps malade Chrysler. Une perspective que l'enseigne italienne aborde dans un silence assourdissant. Et pour cause puisque l'agence de notation financière internationale Fitch, qui est une des trois organisations d'évaluation financière et statistique nationalement reconnues, vient d'annoncer qu'elle plaçait le constructeur sous « surveillance négative. »
Voici le communiqué: "L’agence Fitch place les notes de crédit de Fiat sous surveillance négative, redoutant une dégradation prolongée des mesures de solvabilité sur fond de déclin des principales divisions du groupe turinois à moyen terme.
En dépit de l’amélioration considérable opérée au cours des trois dernières années, l’agence considère que les développements économiques du dernier semestre 2008 soumettent le profil financier du groupe à forte pression.
Fitch précise que ce n’est pas l’accord conclut avec Chrysler qui l’emmène à mettre en place cette surveillance, mais ce projet ajoute à l’incertitude actuelle car ses avantages sur le long terme sont occultés dans l’immédiat par la mise en place des chantiers associés".
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