Déjà que le marché n'était guère florissant, voilà qui ne va pas arranger les affaires dans le domaine de l'automobile en Russie. Une mauvaise nouvelle pour un groupe Renault particulièrement bien implanté dans le pays. Mais c'est ainsi, et le Premier ministre russe Dmitri Medevedv a indiqué jeudi envisager la mise en place « de mesures protectionnistes dans plusieurs secteurs » en réponse aux sanctions occidentales, dont celui de l'automobile ou encore de la construction navale, selon l'agence de presse Interfax.

« Nous sommes prêts à introduire des mesures protectionnistes dans le secteur de la construction aéronautique, navale, automobile, ainsi que d'autres industries », a affirmé le même Medvedev lors d'une réunion du gouvernement russe. Ceci dit, il a tempéré aussitôt en assurant que la réponse se ferait de « manière réfléchie ».


« Le gouvernement est pleinement conscient des importantes collaborations qui sont établies dans ces secteurs. Mais nous sommes également bien conscients des capacités de notre pays » a fait savoir la bras droit de Vladimir Poutine. L'embargo déjà annoncé sur les produits agroalimentaires occidentaux, et la menace d'interdire le survol du territoire russe aux compagnies aériennes effectuant des liaisons entre l'Europe et l'Asie via la Sibérie ne sont donc pas les seules sanctions envisagées par la Russie. Une partie d'échec que devra finement jouer Renault.