L'Allemagne a pour objectif de diminuer de près d'un tiers ses émissions de gaz à effets de serre d'ici 2020. Au cours du sommet du G8 de Heiligendamm (Allemagne) en juin 2007, la chancelière allemande Angela Merkel a réussi à obtenir des Etats-Unis une reconnaissance officielle des dangers du réchauffement climatique et elle a de même invité au dialogue avec les pays émergents qui ne souhaitent pas faire passer le climat avant la croissance économique. Lors de sa présidence du G8 qui prendra fin le 31 décembre 2007, elle souhaite également mettre en avant le combat contre le réchauffement climatique.
Mais les associations écologistes ne sont pas contentes de certains propos et prises de position de Merkel et évoquent les contradictions de la chancelière allemande. L'organisation Greenpeace affirme que c'est "le devoir du gouvernement allemand que de s'engager pour donner une suite au Protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre qui expire en 2012 mais ce qu'elle réclame à l'étranger, Mme Merkel ferait bien de l'appliquer avec plus de conviction en Allemagne. Berlin met en péril son image d'élève modèle pour l'environnement. La chancelière plie devant les poids lourds de l'énergie et de l'industrie." Angela Merkel souligne que l'industrie automobile permettrait de booster les exportations et l'emploi : les associations critiquent justement son soutien à l'industrie automobile et notamment à Volkswagen, Audi, Daimler, BMW et Porsche, constructeurs prônant un système différencié selon les catégories de véhicules dans le cadre du projet européen de diminution des émissions de CO2 des véhicules neufs (voir article). D'après elles, la chancelière empêche aussi toute limitation par voie légale de la vitesse sur les autoroutes allemandes (voir article), demandée par les défenseurs de l'environnement mais refusée par les constructeurs automobiles.
Concernant les énergies renouvelables, le dirigeant de la Confédération du secteur (BREE) Milan Nitzschke admet que Angela Merkel a créé un climat nouveau par son engagement personnel mais la concrétisation se fait attendre. Les fabricants d'éoliennes, de panneaux solaires ou de biocarburants demandent au gouvernement Merkel d'arrêter la réduction progressive des subventions accordés aux énergies "vertes" et des avantages fiscaux.
Angela Merkel soulève la polémique, les résultats de sa politique sont attendus au tournant...
(Source : AFP Photo : plusnews)
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