Dans le monde d'aujourd'hui tout s'accélère (à part les autos sur la route bien sûr). Les cyclistes vont de plus en plus vite, le foot a besoin des ralentis télés pour être apprécié, les gamins savent tout sur tout à 20 ans, les connexions ont leur débit multiplié par 2 tous les ans, les chinois nous font des nouvelles générations d'autos tous les 12 mois...etc etc.
Pour les délocalisations, c'est pareil. Alors que depuis 2 ans, tous les constructeurs ne voient plus que par les pays de l'Est pour produire leurs autos, les déclarations de Colin Dodge, directeur des achats et de la production chez ... Nissan, ont de quoi interpeller.
"L'un dans l'autre, je pense que l'idée de construire une usine en Europe de l'Est est stupide !"
Voilà c'est dit. Hyundai et Toyota qui viennent de poser les premières pierres de leurs usines respectives en République Tchèque et en Pologne apprécieront le jugement.
D'après Colin Dodge, l'Europe de l'Est n'est plus aussi intéressante qu'il y a 5 ou 6 ans. Investir aujourd'hui 400 millions d'euros dans une unité d'assemblage compenserait les gains réalisés sur le coût de main d'oeuvre, en hausse rapide.
Donc, toujours selon le porte parole de Nissan, exit l'Europe et vive la Chine, l'Inde et le Moyent Orient pour la production de voitures bon marché comprise entre 6 et 8000 euros. Le coût du transport est donc apparemment négligeable dans le prix de revient de l'auto.
D'ailleurs Nissan fera bientôt fabriquer ses petites voitures en Inde par Suzuki.
D'un autre côté, et c'est plus réjouissant pour la "vieille Europe", Colin Dodge a aussi déclaré qu'il préférait moderniser et augmenter les capacités de son usine actuelle de Sunderland en Angleterre plutôt que délocaliser. Peugeot comprendra le message.
Décidément la géo-stratégie économique mondiale est à l'image du monde, remuante !
source: Reuters via autoactu
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