Le Venezuela fait actuellement beaucoup parler de lui dans les couloirs feutrés des décideurs économiques. Et pour cause. Son gouvernement a décidé ni plus ni moins d'édicter sa propre loi en matière de prix sur les produits, officiellement pour épargner sa population d'une fièvre spéculative qui la ferait sombrer dans la précarité. Dernière illustration de cette belle intention : fixer les tarifs des véhicules neufs et d'occasion pour limiter l'inflation des prix dans le secteur. Une conjoncture décalée qui n'effraie pourtant pas Peugeot.
C'est dans cette ambiance fébrile que le même gouvernement a annoncé, ce mardi 3 décembre, une alliance stratégique pour la constitution d'une entreprise mixte avec les représentants de l'entreprise Peugeot. Une nouvelle qui n'est cependant qu'une demi-surprise puisque, au mois de mai dernier, et en prévision d'un déplacement du président Nicolas Maduro en France, le gouvernement vénézuélien avait déjà annoncé l'installation prochaine d'une usine d'assemblage de PSA au Venezuela.
Cette usine, d'une capacité de production de 15.000 véhicules par an, devrait produire la première année 5.000 voitures frappées du sceau du lion pour le marché intérieur vénézuélien. On rappellera que Nicolas Maduro tente de reprendre la main sur l'économie et l'inflation depuis qu'il a été investi courant novembre des pleins pouvoirs par l'Assemblée, qui l'autorisent à gouverner par décrets durant un an pour mener "une guerre économique contre la bourgeoisie parasitaire et l'impérialisme".
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