Aux Etats-Unis, les élections présidentielles battent leur plein dans un contexte de flambée du prix des carburants. Les deux candidats américains rivaux à la Maison Blanche qui souhaitent diminuer la dépendance de leur pays vis-à-vis du pétrole : le républicain John McCain et le démocrate Barack Obama. John McCain a évoqué ses futurs projets concernant les voitures dotées de technologies environnementales (voir article).
Lors d'un discours prononcé récemment à Lansing (Michigan), Barack Obama a présenté à son tour un vaste plan d'efficacité énergétique. Parmi les mesures phares : octroyer un crédit d'impôts de 7000 dollars à chaque automobiliste qui achète un véhicule hybride/électrique rechargeable ; mettre 1 million de véhicules hybrides/électriques rechargeables sur les routes aux États-Unis d'ici 2015 ; convertir les véhicules de la Maison Blanche en véhicules écolos ; 10% de l'électricité doit être produits à partir de sources renouvelables d'ici 2012 ; l'augmentation des normes d'économie de carburant de 4% par an ; un programme de financement dédié à la recherche et au développement (batteries...).
Petit rappel des déclarations de Barack Obama ces derniers mois
En mai 2007, dans un discours prononcé à Detroit (Michigan, nord), fief de l'industrie automobile, le sénateur américain Barack Obama a pointé du doigt le secteur automobile américain car il produit des voitures trop gourmandes en carburant. Il a exposé une première stratégie afin de remédier à cette situation : une révision obligatoire des normes de consommation et des incitations fiscales pour les industriels et pour les consommateurs. Le candidat a affirmé : "Le secteur automobile américain est sur une trajectoire intenable. J'insiste sur l'impérative nécessité de réduire la consommation d'énergie des Etats-Unis, à commencer par la consommation d'essence, à la fois pour lutter contre la pollution et pour réduire la dépendance stratégique envers les importations de pétrole. Si nous voulons faire des progrès, il faut commencer par le secteur automobile. J'accuse les sociétés américaines d'avoir constamment lutté contre toutes les tentatives d'amélioration de la consommation des véhicules. Aujourd'hui les conséquences sont claires : depuis 20 ans, nos normes sont fixées à 27,5 miles par gallon (8,6 litres d'essence pour 100 km), alors que les voitures japonaises ont une moyenne de 45 miles par gallon (5,2 litres au 100 km). Il y a un lien entre cette performance technique et les résultats commerciaux. La demande pour les voitures économes et hybrides a explosé mais ce sont des concurrents étrangers qui en profitent : pour la première fois depuis 1931, Toyota a dépassé General Motors pour la vente de voitures dans le monde."
En octobre 2007, Barack Obama a fait la promesse de dire à ses concitoyens la vérité sur le réchauffement climatique et a proposé la mise en place d'un système de droit d'émissions de gaz à effet de serre. C'est un programme de baisse d'émissions de gaz à effet de serre reposant sur un marché de droits d'émission similaire à celui existant en Europe : les industries ou installations rejetant des gaz polluants pourraient alors acheter des crédits d'émission aux entreprises plus écolos. Obama a aussi présenté un plan dont l'objectif est de dédier 150 milliards de dollars à la promotion d'énergies bénéfiques pour le climat, de diminuer d'au moins 35% la dépendance des États-Unis vis-à-vis du pétrole étranger d'ici à 2030 et d'imposer des économies d'énergie. Il a indiqué : "Certaines de ces mesures sont difficiles politiquement. Mais être président des États-Unis, ce n'est pas faire ce qui est facile. C'est faire ce qui est difficile, ce qui est juste."
Le 13 février 2008, Barack Obama a évoqué les points importants de son programme au sein de l'usine du constructeur américain General Motors à Janesville (Wisconsin), portant notamment sur le bâtiment et l'environnement. Il souhaite dédier 210 milliards de dollars (plus de 143 milliards d'euros) à la création d'emplois dans l'environnement (développement des sources d'énergies renouvelables, infrastructures) et le bâtiment d'ici 2018. Il a souligné que les sources de financements de son programme seraient les suivantes : la taxation des émissions de gaz carboniques, la suppression des exonérations fiscales des entreprises, une augmentation de l'impôt sur les grands revenus et la fin de la guerre en Irak. Il s'est adressé ainsi aux employés de General Motors, constructeur qui rencontre des difficultés financières : "Je pense que si votre gouvernement est là pour vous soutenir, et vous donner l'assistance dont vous avez besoin dans la transition vers la construction de véhicules propres, cette usine existera pendant encore 100 ans."
Retrouvez son programme complet sur son site Internet : www.barackobama.com.
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