Cécile Zieglé, en charge des groupes locaux de Greenpeace et de l'enquête, précise que l'organisation a cherché à voir dans quelle mesure, au-delà des slogans, les candidats s'engagent de manière crédible et concrète en faveur de l'environnement : elle leur a proposé de s'engager sur 10 mesures précises destinées à rendre leur commune plus éco-responsable (les candidats pouvaient répondre "oui" ou "non" et laisser des commentaires), de façon à pouvoir suivre la mise en œuvre concrète de leurs engagements s'ils sont élus. Les axes principaux évoqués : lutte contre les changements climatiques (transports, éclairage public, énergies renouvelables, efficacité dans le bâtiment...) ; la préservation de la biodiversité (contre la déforestation et le commerce de bois illégal, promotion du papier recyclé...) ; la lutte contre les OGM (par ex : exclusion des OGM du cahier des charges des organismes de restauration collective...).
Cécile Zieglé souligne qu'à peine la moitié des quelque 240 candidats démarchés a répondu jusqu'à présent. Elle pose les questions suivantes : "Que penser des autres ? Comment interpréter ce silence assourdissant ? Est-ce de l'indifférence aux enjeux écologiques ? Ou bien ces candidats se contentent-ils de communiquer sur le dos de l'environnement et dès qu'on aborde des engagements concrets, il n'y a plus grand monde ?" Elle détaille les résultats : "Les listes autonomes des Verts ainsi que les listes PS/divers gauche (dont Verts) ont massivement répondu à l'enquête et présentent des engagements sérieux. Les candidats PS, sans alliance de premier tour, répondent beaucoup moins bien (Bernard Cazeneuve à Cherbourg), à l'exception notable de l'actuel maire de Paris Bertrand Delanoë. Les candidats du MoDem offrent des réponses disparates, de François Bayrou, qui fait un sans faute à Pau, à Marielle de Sarnez, qui reste floue à Paris. Déception du côté de la majorité présidentielle : seulement 13 sur une soixantaine de candidats démarchés ont répondu à Greenpeace. À Paris, tous les candidats UMP sont muets, de Françoise de Panafieu en passant par Rachida Dati (VIIe) Jean Tiberi (Ve) ou Claude Goasgen (16e). Idem à Marseille (Jean-Claude Gaudin), Nice (Christian Estrosi) ou Lyon (Dominique Perben). Ceux qui se sont engagés, Alain Juppé à Bordeaux ou Gilles de Robien à Amiens, n'en ont que plus de mérite."
Retrouvez la carte de France des résultats de l'enquête sur le site Internet de Greenpeace France : http://blog.greenpeace.fr/news/maires-eco-responsables#carte.
(Source et Photo : Greenpeace France)
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