Le modèle proposé à l'essai était le 1.5 DCi 70 cv. Dans le petit briefing d'après essai, la première chose que disent les communiquants de Renault, c'est que l'on réfléchit activement à offrir le DCi 90 cv à la MCV....que c'est plus que probable....et même quasiment sûr...voire certain.
Vous l'avez compris (comme Renault d'ailleurs), le moteur actuel disposant de 70cv sera vraiment limite lorsque Papi, Mamie, Tonton, Tata, Madame, Monsieur et les 2 petits auront pris place à l'intérieur. Dans ces cas là, même la consommation annoncée de 5.3 l aux 100 kms (certainement pas en charge, précisons le) ne vous consolera pas. A 2 et à vide, le moteur est certes assez coupleux (très relatif) en bas avec ses 160 Nm disponibles dès 1700 tr/mn mais il s'évanouit ensuite. Il lui faudra vraiment un poil plus. Par conséquent, le dépassement de camions ne se concevra que ‘lancé' !
Léger manque de souffle pour la 1.5 DCi
Malgré cela, la surprise en Logan est encore une fois le confort qu'elle offre à ses passagers. On n'est pas dans du Low Cost pur et dur. La planche de bord et les contre-portes monobloc passent inaperçus, le tissu de siège fait un peu ancienne génération mais j'imagine qu'une fois les premiers mois de découverte passés, la Logan MCV vaudra par bien d'autres avantages que la perception que l'on a de son intérieur lorsqu'elle est neuve. Objectivement, tout ce qu'on lui demande, c'est de la durabilité, ce qui semble acquis sur la berline qui à première vue ne revient pas souvent en concession pour des problèmes techniques. C'était le but.
Autre satisfaction importante, après un bout de route assis sur les 6e et 7eme places, le confort à l'extrême arrière de l'auto est remarquable. L'assise surélevée et accueillante dégage la vue. C'est agréable. Mais surtout, là où des breaks plus lourds verrouillent leurs suspensions à basse vitesse pour garantir une tenue de route correcte dès que le train s'accélère, la MCV reste souple en toute circonstance sans se désunir en courbe. Avec moins de 1200 kg sur la balance, là aussi elle joue dans le haut du tableau et en tire des avantages notables en terme de confort. Je pense que sur le segment, c'est essentiel. Il faudra bien sûr tester ce qui subsiste de ces capacités à pleine charge mais le cahier des charges visait à faire de l'auto une bonne crapahuteuse capable de transporter de lourdes charges sur des chemins plus ou moins défoncés. J'imagine donc que si elle est étudiée pour le Maroc, la Russie, la Roumanie ...etc , elle devrait s'en sortir aisément avec bagages, femmes et enfants à bord sur les nationales françaises.
Dacia frappe donc un grand coup avec son MCV mais seuls les mois à venir répondront à la question essentielle qui se pose au sein du groupe Renault : jusqu'à quel point va-t-elle vampiriser, cannibaliser les productions du losange ? Pour apporter mon gravier à l'édifice, sachez qu'une Logan MCV garée en pleine rue piétonne révèle une chose intéressante. Personne mais absolument personne n'a jamais prononcé le mot Dacia en la voyant. Pour toutes et tous, c'est une Renault Logan Break ! Etonnant. Et peut être dangereux en terme d'image sur un segment de basse et moyenne gamme où Renault réalise l'essentiel de son chiffre. Il va falloir sérieusement travailler le problème dans les services de communication du groupe. Et oui, c'est un problème de faire du low cost de qualité !
Les parties 1 et 2 de cet essai sont lisibles ici et là.
Retrouvez l'essai de la MCV par François Chapus et la vidéo qui l'accompagne dans la partie Magazine
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