Les gouvernements du Québec et de l'ensemble des provinces canadiennes doivent faire face à la congestion de la circulation sur les routes urbaines et au vieillissement des infrastructures routières. Une étude de l'Institut C.D. Howe souligne les avantages des péages pour y remédier. Cette étude est intitulée "Congestion Relief : Assessing the Case for Road Tolls in Canada" (Soulagement de la congestion : évaluation du rôle des péages routiers au Canada). D'après son auteur Robin Lindsey, professeur d'économie à l'Université de l'Alberta, les droits directs acquittés par chaque usager de la route sous la forme d'un péage autoroutier électronique, les redevances par secteurs ou les frais calculés en fonction de la distance parcourue ne sont pas seulement une manière de soulager la congestion du trafic routier, ils permettent aussi de confronter les conducteurs aux coûts des émissions et à ceux de la dégradations des routes.
L'étude conclut que la question de l'engorgement routier constitue un problème grave et toujours plus aigu pour les grandes villes, comme l'indique le coût des retards de transport, de la consommation supplémentaire de carburant et des émissions de gaz à effet de serre. D'après une estimation, les neuf zones urbaines canadiennes les plus importantes sont confrontées à des coûts annuels de 3 milliards de dollars. Les coûts annuels de la congestion se montent à 854 millions de dollars pour Montréal et à 52 millions pour la ville de Québec. Et les revenus nets issus des prélèvements routiers, après déduction des coûts d'exploitation, peuvent être utilisés à d'autres fins, telles que la construction et l'entretien des routes. Il s'agit là d'une solution pour le Québec qui est confronté à un déficit d'infrastructures municipales estimé à 15 milliards de dollars.
Source : CNW
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